Depuis ses débuts, DIONYSOS nous surprend en sortant de drôles d'objets entre ses albums. On se souvient des nombreux singles délirants comme Haiku Folk ou encore le maxi Song For Jedi. A chaque album, son ou ses singles, toujours accompagnés de remix ou autres petites bricoles. Cette fois-ci, le groupe a mis les petits plats dans les grands et ne nous sert pas un mais deux maxi singles de taille, les volumes 1 et 2 des Métamorphoses de Mister Chat. "Mister Chat", troisième titre de l'album Monsters In Love, subit ici de nombreuses métamorphoses : des amis du groupe (ou le groupe lui-même pour le premier morceau décevant des deux disques) viennent reprendre ou remixer le titre en apportant tout un tas de couleurs à l'univers déjà riche de DIONYSOS.

Contrairement au premier volume dans lequel "Mister Chat" était repris sept fois, ici seulement deux versions (en plus du remix par le groupe) de la chanson phare apparaissent. Une de CALI (différente de celle présente dans le premier opus, mais nettement moins sympathique) et une de Cyrz, certainement l'adaptation la plus singulière du morceau, les deux disques confondus. Effectivement, même si ce jeune homme (ami de longue date de Mathias) se contente d'une guitare-voix, son adaptation est délicieuse. Le fait d'avoir traduit en français la fin de la chanson initialement en anglais lui apporte une touche exquisément drôle.

Le reste du disque est un petit bric-à-brac sympathique. Trois versions acoustiques enregistrées sur Ouï fm : "Old Child", "I did acid with Caroline", "Tes lacets sont des fées". Les arrangements acoustiques d'"Old Child" sont surprenants et apportent à ce morceau autrefois punk un aspect folk délicieux. Les deux autres morceaux ressemblent déjà plus à leurs versions studio.

Restent le remix de "Bloody Betty" par Houdini. Je n'avais pas aimé leur remix de "Mister Chat", même topo pour "Bloody Betty", je n'aime pas le son Houdini, il ne colle pas vraiment à l'univers de DIONYSOS.
"Girl'n'roll" n'a rien de fantastique, c'est un petit instrumental avec une bonne dose de kazoo, style Dionysos première période.

Enfin, le disque contient le clip de "Tes Lacets sont des fées", animé par Joann Sfar et dans lequel Giant Jack fait son apparition. Les dessins sont chaleureux, Sfar a su se réapproprier la chanson de manière assez surprenante. C'est un bon clip qui ne ressemble à aucun des précédents du groupe.

Ce deuxième disque n'est donc pas forcément 'mieux' que le premier. Il est plus varié mais non indispensable (surtout que la plupart des titres sont disponibles sur la réédition de Monsters In Love). Le groupe apporte des petits cadeaux pour les fans mais ces deux objets sont déconseillés aux néophytes de l'univers dionysien.