Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK FRANçAIS  |  STUDIO

Parallhit
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Membre : Babet
 

 Dionyweb (3250)
 Ciel En Sauce (1567)
 Coccinelle (1532)
 Ciel En Sauce (1626)

DIONYSOS - Bird 'n' Roll (2012)
Par MARCO STIVELL le 23 Novembre 2018          Consultée 964 fois

Avec les années, DIONYSOS s'est constitué un noyau de fans solide, prêt à accueillir chaleureusement chaque nouveau projet de ce qui reste l'un des meilleurs groupes de rock français. Après la parenthèse de Jack et la Mécanique du Coeur, d'abord roman, puis CD du roman, puis projet de film d'animation et CD du film d'animation (tous deux repoussés à 2013), au point d'en frôler un niveau boulimique, le groupe se retire dans son chez lui, à Valence dans son nouveau studio personnel.

C'est là qu'il met en force son nouveau concept, le Bird'n'Roll. Concept moins littéraire, bien qu'encore inspiré par un des romans de Mathias Malzieu (le nouveau, intitulé Métamorphose en bord de ciel, 2011), mais pas moins nostalgique, puisque dédié en partie aux années 50, toujours avec une dose forte d'imagination. Deux singles, "Platini(s)" et "June Carter en slim" paraissent d'ailleurs en vinyle.

Ce qu'on veut nous présenter comme un album joyeux n'est pas exempt de nuances, de même que le leitmotiv "danse la vie, chante la vie pour oublier tes problèmes" - car c'est un peu la trame de l'histoire du bird 'n' roll, une danse-médicament - trouve dans la musique de DIONYSOS un bel enracinement du fait de la liberté créatrice du groupe. Le problème vient cette fois de la qualité fluctuante et de l'accueil timoré d'un public pas forcément fan mais attentif.

Sur disque comme sur scène, Malzieu, Babet, Miky Biky, Guillermo, Rico et Stephano sont soutenus par la présence d'Olivier Daviaud au piano et surtout de trois choristes filles, parmi lesquelles Johanna Hilaire alias 'Birdy Jo', l'inventrice du pas de danse bird'n'roll, à mi-chemin du rock, du twist et du vol de l'oiseau, puisque celui qui s'y prête bouge les bras dans une forme de battement d'ailes. L'idée est bonne, comme l'intention de faire participer le public. Le résultat est aussi chamarré que d'habitude, moins Timburtonesque, même si un certain Jack 'l'Inventeur' au coeur mécanique (re)passe par là.

Dès le premier morceau, tremplin du concept, on adhère à la mixture DIONYSOS 50's, rock'n'roll/rockabilly, orgue en fond, Malzieu le lutin, choeurs délicieux de Babet et des autres filles, avant que les guitares se fassent plus musclées et que le groupe amorce une rupture berceuse dont il a le secret. "Cloudman", premier single/clip choisi, sonne davantage doo-wop et pop des années 60, sympathique, tout comme le paso doble ensoleillé de "La sirène et le pygmalion", avec son duo Babet/Mathias séduisant et ses choeurs fantômes en intro.

Le disque, pourtant court, reste bavard, propose des chansons qui s'écoutent mais difficiles à retenir, et que le groupe ne défend même pas en tournée. Toute la partie "Roi en pyjama" jusqu'à "Dark Side" est concernée, même si on entend régulièrement les sifflets qui font la couleur jolie de Bird'n'Roll et se rapprochent eux aussi des oiseaux, même si on se délecte des parties de banjo, de claviers, Babet au stylophone sur "Dreamoscope".

Les textes ont tendance à nous égarer aussi, les années 50 selon DIONYSOS sont prétextes à du "Disneyrotisme". La vision coquine de June Carter en jeans slim qui fait tomber la lune bouche-bée dès qu'elle écarte ses cuisses 'de mouche' "façon punkerette de printemps' nous donne le sourire, reste plus convaincante. Et puis il y a le retour de Jack à la fin, où cette fois le discours est rondement mené, avec un décalage Malzieu/reste du groupe tout à fait génial. L'un des meilleurs morceaux du disque avec "Platini(s)" qui commence comme une ballade folk et évolue en refrain punk avec riff de guitare héroïque.

L'imagination fertile trouve ici de beaux ancrages (le calypso du "Roi en pyjama", l'étonnant et brumeux "Spidergirl" de Mathias Malzieu en solo), mais ne pousse pas Bird'n'Roll au rang des meilleurs efforts du combo valentinois. Cela reste à entendre et à voir !

A lire aussi en ROCK par MARCO STIVELL :


COVEN
Coven (1972)
Sorciers repentis et chanteuse canon




Mark KNOPFLER
Going Home - Theme Of The Local Hero (2024)
Mighty all-star


Marquez et partagez





 
   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Mathias Malzieu (chant, ukulélé, guitare, harmonica)
- Mike Ponton (guitare, percussions, choeurs)
- Éric Serra-tosio (batterie, percussions, sifflet, choeurs)
- Stéphan Bertholio (claviers, banjo, scie musicale, etc)
- Guillaume Garidel (basse, contrebasse, moog, mellotron)
- Élisabet Maistre (chant, violon, stylophone, choeurs)
- Olivier Daviaud (piano, sifflets, choeurs)
- Lise Chemla (choeurs, rires, cris)
- Guillemette Foucard (choeurs, rires, cris)
- Johanna Hilaire (choeurs, rires, cris, chorégraphie)


1. Bird'n'roll
2. Cloudman
3. La Sirène Et Le Pygmalion
4. June Carter En Slim
5. Le Roi En Pyjama
6. Dreamoscope
7. Le Grand Cheval Aux Yeux Gris
8. Sex With A Bird
9. Dark Side
10. Platini(s)
11. Le Retour De Jack L'inventeur
12. Spidergirl Blues



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod