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DIONYSOS - Vampire En Pyjama (2016)
Par MARCO STIVELL le 26 Mars 2016          Consultée 3042 fois

Le nouveau DIONYSOS, DIONYSOS renaissant. Tels sont les multiples qualificatifs apposés à Vampire en Pyjama qui débarque dans les bacs et sur nos étagères en cette fin de mois de janvier. Album paru en hiver, chronique écrite au printemps, car il est parfois bon de prendre son temps.

On connaît tous nos formes d'hiver, DIONYSOS voit s'achever le sien au bout d'un ou deux ans, Mathias Malzieu surtout. On le sait, le chanteur s'est battu contre la maladie et l'isolement lié aux soins, ce qui n'en a que mieux nourri sa créativité, puis de bonnes mains ont pu lui remonter son horloge interne.

Le clin d'oeil à Little Jack et la mécanique artificielle de son coeur n'est pas incongru. Cela paraît même évident, lorsqu'on connaît l'ensemble du projet, à travers un livre, Journal d'un Vampire en Pyjama, et un disque qui fait plus que l'accompagner. Après un étonnant Bird 'n' Roll au format simple, DIONYSOS retrouve son envie de concepts en diptyques comme il le faisait depuis Monsters In Love, semés et nourris à la fois par le vécu et l'imagination débordante de Malzieu.

Le principal intéressé écrit donc son propre journal sur papier, en l'enjolivant comme il sait le faire, et le raconte également en musique, comme ils savent le faire. Ils, car DIONYSOS demeure un groupe de plusieurs personnes et qui garde aussi des séquelles d'un long hiver : Guillaume Garidel, alias Guillermo, compagnon des premières heures, a décidé de hisser sa propre voile et de quitter le navire, il y a un an.

Les membres du groupe n'ont plus l'énergie de leur trente ans, mais ils n'en débordent pas moins. Aux côtés de Mathias Malzieu, le chant de Babet jolie et toujours à croquer, marqué à sa façon par les années et un voile rauque plus prononcé, surprenant par moments ("I Follow Rivers", reprise de Lykke LI). Autour d'eux, Stephano, Miky Biky et Rico font pleuvoir leur science instrumentale, du pont cavalier de cette fausse "Chanson d'été" jusqu'aux boucles électroniques de "Déguisé en Moi".

L'alchimie du groupe est intacte ; les morceaux, forcément narratifs mais de courte durée, nous proposent un voyage tel que même le temps semble se figer, évolue constamment entre une chambre stérile et une rue large de ville déserte au Far West. Le public qui a découvert DIONYSOS avec Western Sous la Neige il y a quinze ans, ou même avant, se balade ainsi de nouveau en compagnie de Ennio Mathias ou Malzieu Morricone, avec sa voix de dandy malicieux, son banjo à la main et ses copains guerilleros vêtus de caches-poussière.

À d'autres moments, on parle plutôt de Tim Burton et de Danny ELFMANN, comme lors du combat avec l'ennemi, poignant "Dame Oclès" qui, ainsi qu'on l'a décrit plus haut, résonne comme une épopée durant bien plus de trois minutes. Si on avait plus ou moins aimé l'orientation sombre adoptée en 2005 par Monsters In Love, on se verra transporté en un rien de temps sur des collines enneigées, en Ecosse ou ailleurs car forcément et pour un temps, Jack ou la Mécanique du Coeur, c'était lui-même, notre poète chanteur. Fragilisé, toujours émotionné, finalement soigné, il n'a pas abandonné.

Les images d'hiver, accalmies ou oppressantes, à grand renfort de choeurs, se succèdent ainsi. On retrouve le goût pour les figures anciennes ; Georges Meliès est absent mais Charlie Chaplin emprunte un vélib'. Dame Oclès la perfide est vaincue en fin de compte, la santé se maintient grâce à un bonhomme à tête de coeur, nouvelle mascotte d'un groupe généreux et créatif.

Entre deux ballades country et élans rock charmés par la fée Babet, Malzieu n'a qu'à chanter une berceuse ("Le Petit Lion") et les musiciens se changer en orchestre avec la participation du quatuor Akilone ("Hospital Blues", arrangements soignés par Olivier Daviaud). Rien que pour cela, et malgré une fin d'album un peu moins marquante -superbe "Chant du Mauvais Cygne" toutefois !-, c'est toujours un plaisir de les retrouver.

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   MARCO STIVELL

 
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- Mathias Malzieu (chant, guitare folk, harmonica)
- Michaël Ponton (guitare électrique, banjo, xylophone...)
- Éric Serra-tosio (batterie, sifflet, chœurs)
- Stéphan Bertholio (basse, clavier, guitare folk, scie musicale)
- Élisabet Maistre (chant, violon, banjo, chœurs...)
- Olivier Daviaud (arrangements cors, chœurs et cordes, piano...)
- + Le Quatuor Akilone
- Maxime Tomba, Pierre Badol (cors)
- Matthieu Jay, Pierrick Devin, Clément Le (programmations)


1. Chanson D'été
2. Guerrier De Porcelaine
3. Vampire De L'amour
4. Hospital Blues
5. L'heure Des Lueurs
6. Skateboarding Sous Morphine
7. Know Your Anemy
8. I Follow Rivers
9. Dame Oclès
10. Le Petit Lion
11. Déguisé En Moi
12. Le Chant Du Mauvais Cygne
13. Vampire En Pyjama



             



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