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DOORS, AC/DC ET STONESS  |  STUDIO

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The CULT - Electric (1987)
Par NOSFERATU le 8 Juillet 2017          Consultée 2134 fois

1987 … C’est l’ère des fusions qui s’annonce dans le rock dur. L’Angleterre, dix ans après le punk, est balayée par des groupes qui partagent plusieurs influences musicales décalées. On les appelait alors les « greboes », un mouvement hétéroclite un peu « kitsch » qui réconcilia tous les mauvais goûts : GAYS BIKERS ON ACID, ZODIAC MINDWARP AND THE LOVE REACTION, POP WILL EAT ITSELF, CRAZYHEAD. Les CULT, assimilés à cette vague marrante, étaient cependant un peu arrivés avant eux . C’est sous le nom de SOUTHERN DEATH CULT, que se forme la secte néo-païenne à Bradford en Angleterre durant l'année 1981 dont l’ambiance est partagée entre l’humeur post-joydivisionesque et l’ouragan du punk no dead.

Le projet se crée autour du duo Ian Asbury aux litanies vocales et le guitariste Billy Duffy dont les références communes tournent autour du rock psychédélique américain des années soixante et le punk rock british furibard. Ils sont vite catalogués gothiques pour le côté sombre caractérisant leur musique tribale mais déjà percent au sein de leurs compositions des influences qui renvoient aux sixties des DOORS (une des plus grosses sources pour tous les Anglais de cette période charnière qui fantasment sur eux comme le fantasque JULIAN COPE et les très oniriques ECHO AND THE BUNNYMEN). A l’origine, le brûlot devait s’appeler "peace" sauf que les premières démos ne vont guère satisfaire le gang de Ian Astbury qui prèfère retourner à une énergie primitive, une sorte de « raw power » en quelque sorte ou du « rock' n' roll high voltage ».

C’est le fameux producteur Rick Rubin, fan de rythmiques en acier trempé (voir ses collaborations à cette époque avec les BEASTIE BOYS et SLAYER) qui révise la copie en rendant les titres bien plus costauds. THE CULT s’éloigne alors des rivages goths et des envolées sioux qui révélaient son post-punk clanique pour s’envoler vers des horizons hard rock revival. Plus proche des cérémonies du culte de l’huître bleue que de celles de THEATRE OF HATE, en gros. Déjà, leur précédent Love, avec ses ardeurs « zeppeliniens », illustré par des ballades «kashmiresques» annonçait la chrysalide en gestation.

Retour donc à l’éclectricité originelle sur ce bien nommé justement « Electric ». Le groupe évite cependant l’écueil de la putasserie « hair metal » qui sévit alors à cette époque (c’est l’heure de joyeusetés à la RATT et autres pénibles MOTLEY CRUE). A la réécoute, le disque sonne plutôt frais et bizarrement n’a pas si vieilli que ça. Mais bon, on est dans le revivalisme complet, le jeu des devinettes. Sauras-tu, ami fana de « High energy », découvrir ces riffs que tu as entendus mille fois ? Presque du sampling sauf qu’ici tout est fait par des humains en chair et en os. Dès les premières mesures de « Wild flower » (dont le titre donnera naissance à un fameux groupe glam avignonais de la fin des « eighties »), on jamme avec Bon Scott et son toujours increvable AC/DC qui nous aura tous dépucelé, le solo semblant sortir de la fournaise d’Angus Young. Le côté boogie sale se dégage sur « Lil devil ». « Love removal machine » est stonien en diable et se transforme à la fin en « 1969 » de la bande à Iggy. « Memphis hip shake » est un blus heavy de bonne facture et « King contrary man » possède un parfum quasi proto stoner bienvenu.

Billy Duffy s’avère être alors un gratteux qui mouline diablement des riffs sortis de l’héritage des flamboyantes années 70 mais à la façon primaire de son idole, Steve Jones (PISTOLS). Le goth de base qui suit les CULT apprend alors les fondamentaux du « classic rock », c’est-à-dire l’axe CREAM/STONES/ZZTOP/LED ZEP (tout ce qui fait suer Long John Silver). A l’époque, je me souviens ainsi que plein de potes branchés par les musiques « dark » se sont étonnamment entichés de cet opus. Les vocaux renvoient au Jim Morrisson de 1967 et les paroles sont presque du copier/coller des DOORS. Rien d’étonnant que le chaman indien qu’est Ian rejoigne les DOORS OF THE 21ST CENTURY dans une improbable reformation durant les années 2000. Le seul côté punky ressort sur les chœurs de « Peace dog » et le stoogien « Bad fun ». Rien ne manque, tous les clichés heavy seventies y passent, même la reprise dynamitée du classique de STEPPENWOLF, le fameux « Born to be wild » repris en chœur par tous les bikers de l’univers.

Et après tout pourquoi pas ? Les eighties ont vu foisonner différents styles eux aussi antidéluviens, du rockab à la STRAY CATS au garage des FUZZSTONES (ces derniers collaboreront d’ailleurs avec Ian sur une tonitruante reprise du « Down On The Street » des STOOGES). L’œuvre ne révolutionne donc rien mais étrangement ça fait bien taper du pied. De plus, tous les jeunes futurs cadors de la scène « stoner » (John Garcia des gigantesques KYUSS) vont bientôt s’engouffrer dans cette brèche ouverte. Ce disque va faire en effet découvrir toute une scène oubliée des « seventies » et beaucoup paieront tous leur dû à cet incertain essai qui dégage toutefois un indéniable charme nostalgique.

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- Ian Astbury (chant)
- Billy Duffy (guitare)
- Jamie Stewart (basse)
- Les Warner (batterie)


- wild Flower
- peace Dog
- lil' Devil
- aphrodisiac Jacket
- electric Ocean
- bad Fun
- king Contrary Man
- love Removal Machine
- born To Be Wild
- outlaw
- memphis Hipshake



             



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