Nous voici, mes chers fidèles réunis pour évoquer le quatrième opus des petits anglois de The CULT, le bien nommé. Et voyez donc cette transformation, de petits angelots cold wave alternatifs, nos jeunes musiciens se sont soudainement mués en hard rockeurs ainsi que le laissait entrevoir le précédent album Electric. Billy Duffy incarne cette nouvelle direction, les cheveux longs en place de sa brosse peroxydée et ainsi armé d’une les Paul à la place de la fabuleuse et si symbolique Grestch White falcon. Certains albums sont symboliques de l’attachement porté a un groupe, Sonic Temple symbolise pour moi l’été 89, il tournait en boucle dans mon walkman d’alors.. Ouais les gars un walkman… Bande de djeuns incultes ! Bref, allons-y et soyez sages si vous voulez votre hostie dominicale !

Le premier single à venir affoler les billboards fût le très connu "Fire Woman", un titre qui n’a rien perdu de sa superbe toutes ces années plus tard, juste un classique, je ne le trouve pas meilleur que les autres mais les fans le plébiscitent, j’y ressens pour ma part l’influence de Ricky MEDLOCKE de BLACKFOOT et de LYNYRD SYNYRD à la guitare, mais n’est-ce pas logique quand on connaît la passion de Ian pour le monde amérindien finalement ? Une des autres passions du groupe transparaît sur le single suivant, un hommage à Edie Sedgwick, la muse de Andy Warhol, décédée trop jeune dans de sombres circonstances. "Edie" nous décrit donc sa courte vie et dans un titre très pop au refrain fabuleux, riche d’une mélodie divine, que j’ai personnellement beaucoup chanté. Ian y fait preuve de beaucoup de sensibilité, un masterpiece.

J’ai débuté cet album par la découvert de "Sun King", son troisième single et je suis aussitôt allé acheter ce disque. Il faut dire que cette composition a tout pour plaire, j’ai passé l’été a courir sur la plage avec cette chanson en bande son et c’était drôlement bon, je lui trouve toujours un coté ensoleillé du coup ! Pas vous ? Un instant de pure félicité et un supra classique ! Chers camarades et fidèles, et cette intro d’orgue d’église sur "Sweet Soul Sister", on en parle ? L’hymne est lancé avec des "lalala" de haute volée qui donnent dans un mainstream certain mais avec beaucoup d’efficacité. Et ce refrain ! "Lalala" non ? Ouais c’est la classe je ne vous le fais pas dire ! Et Billy de selancer dans de très jolis solos, il est probablement le meilleur exemple de guitariste avec Steve STEVENS à avoir franchi le rubicon entre new wave et hard rock avec un tel talent. 4 singles ! Ça rigole pas !

Et malgré tous ces titres superbes, le sommet de cet album est pour moi "Soul Asylum", une perle de hard rock psychédélique qui se positionne en héritière directe de "Kashmir" du grand LED ZEPELLIN. La rythmique imperturbable et le riff si addictif, la voix chaude et racée de Ian Astbury nous donnent une petite merveille de sophistication très dans l’air du temps d’alors puisque les mouvements alternatifs vont débarquer, le bridge est magnifique et mène à un refrain de très haute volée qui ne quittera plus jamais votre caboche. Il traîne dans la mienne très régulièrement et se pose en grand classique du groupe. On repart vers des rythmes à la Jimmy Page sur "Automatic Blues", avec un Ian qui se permet de chanter comme Robert PLANT par instant, mais oui, il faut dire que le morceau s’y prête remarquablement, et les choeurs du refrain sont imparables ! Le riff puissant de "Soldier Blue" est aussi très révélateur des nouvelles ambitions du groupe, un hard rock très seventies passée à la moulinette de la nouvelle vague, nanti de refrains impeccables. La nouvelle identité ressort fort bien sur les riffs et le sujet de "American Horse", le style est désormais circonscrit, le son magnifique, on en profite pour remercier le boulot de ce bon Bob Rock derrière la console !

"New York City" est comme un bon direct dans la tronche, une course contre la montre dans les rues de la grosse pomme, un must comme BO de "Die Hard 2"... Non non les djeuns on regarde pas "Fast and Furious" quand on a passé l’âge de 13 ans, bordel ! Bref, les gars ont envie de foutre le bordel, ça s’entend et ces couplets bien agressifs trouvent une conclusion magnifique sur le refrain tellement cool de la chanson, qu’on a envie de scander avec eux… Et ça marche, vous serez comme moi ensuite a checker les sites de voyage pour vous prendre un billet pour New York ! Certains titres louchent un brin vers le glam metal de l’époque, celui qu’on appelait méchamment le "Hair Metal" – pour ceusses qui comme moi étaient des "True". Cela nous donne des titres de la trempe de true "Wake Up Time For Freedom", que nous aurions pu aisément retrouver sur un album des MOTLEY CRUE ou de CINDERELLA, mais il ne démérite pas le moins du bon ce mid slow.

En fait d’hostie, cette galette le fait drôlement bien non ? Ouais, le sommet de la discographie du CULT, ce qui n’est pas peu dire, et un de mes favoris toutes musiques confondues, ce n’est pas peu dire ! La transition ainsi achevée est vraiment épatante à constater, plus de groupes auraient du essayer ! Ian y chante comme jamais, et Billy se paye le luxe d’y asseoir son statut de guitar hero avec panache ! On jouxte la perfection de bout en bout, nous donnant un 5 particulièrement éclatant. Il n’a de plus pas pris une ride et je vous conseille son écoute immédiate et attentive si vous ne le connaissez pas encore !