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1981 Only A Lad
1982 Nothing To Fear
1983 Good For Your Soul
1984 So-Lo
1985 Dead Man's Party
1987 Boi-Ngo
1990 Dark At The End Of The Tunnel
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2005 Dead Band's Party

OINGO BOINGO - Dead Band's Party (2005)
Par BAKER le 15 Novembre 2018          Consultée 627 fois

Alors tu vois... Y'a le bon tribute album et le... le mauvais tribute album, hein. Le mauvais tribute album, les mecs ils reprennent les chansons, point barre. Hein ? Comme l'autre disque là... Y reprennent les chansons. Alors que le bon tribute album... les groupes, eh ben... y reprennent les chansons, mais bon, c'est un bon tribute album quoi !

Eh oui, difficile d'avoir un avis tranché sur un tribute album - j'entends par là un avis un peu plus consistant que celui de Jean-Pierre Coffe sur le jambon lyophilisé. Pour que le chantier soit viable, il faut de bons groupes, un bon matériau de base (là, ce sont les plus gros tubes de BOINGO : à priori zéro risque), et surtout une alchimie qui provoque des reprises à la fois différentes des originaux et suffisamment fortes pour tenir debout toutes seules. Des reprises carbone sont le meilleur moyen d'aller dans le mur.

Ca part pourtant bien, car CLEAR STATIC débute les hostilités avec l'un des plus énormes classiques totalement transfiguré. Tempo diminué, proéminence des synthétiseurs (ce petit solo !), si l'on excepte les cinq premières secondes qui vous feront furieusement penser à DEBUT DE SOIREE (sic), c'est un sans faute : on reconnait le riff mythique, mais pas la chanson, qui devient une autre oeuvre, totalement à part ET sympathique. Bien joué, et on continue avec "Only a Lad", autre immanquable, au traitement country punk avec de gros changements de tempos, un refrain malmené, un manque total de cuivres obligeant les guitares à rivaliser d'ingéniosité, bref là aussi assez intéressant pour être écouté voire décortiqué.

Las, le reste ne se montrera pas aussi hardi. Quelques groupes ne prennent aucun risque et font une copie carbone des originaux : "Grey Matter" passe bien, mais on préfèrera évidemment l'original ; tout comme "Violent Love" ne se démarquant que par sa basse assez spectaculaire, "On the Outside" un peu plus sale et mariachi mais pas assez pour mériter l'attention, et "Stay" joué avec un riff hâché et sans génie. Ca, ce sont les titres moyens. Il y a pire.

Il y a "Little Girls", par exemple, plat, petit, sans claviers, sans charme, sans ambiguïté sexuelle, sans rien. Il y a un "Weird Science" plat, petit, oh pardon, je ressasse : extra-plat et microscopique, avec un traitement electro pétant plus haut que son séant. Il y a "Just Another Day" à l'intro ca-la-mi-teuse, et qui malgré des tonnes de bonne volonté se vautre par terre, simplement car le groupe n'a pas le niveau (des mauvaises notes à la pelle, une production bâtarde). Il y a "Not my Slave" qui joue la carte du "folk féminin minimaliste", piège dans lequel le groupe saute les deux pieds joints, irritant l'auditeur au bout de vingt secondes, avant de pitoyablement tenter de recoller à l'original -trop tard, le mal est fait.

Vous avez aussi les surprises dans le tracklisting, rares mais bien là : si je n'ai jamais aimé "Controller", force est de constater que sa reprise un peu crade lui apporte de la fraîcheur. Quant à l'inédit "Better Luck Next Time", il fait partie des reprises "à la culotte", mais en l'occurrence c'est plutôt bon car tout le monde n'a pas la chance de posséder cet excellent titre (période 1982, la meilleure) chez soi.

Mais ces bonnes volontés sont contrecarrées par deux titres en-dessous de tout. Mou, bordélique et chanté "àlawaneugain", "We Close our Eyes" est une honte. Sincèrement, j'aurais eu honte de sortir ça sur support physique. Quant à la revisite, certes radicale, de "When the Lights Go Out" par FINCH, c'est d'un inexistant terminal. N'ayant rien compris à l'original, se lamentant au lieu de faire peur, inventant des bribes de mélodies, FINCH veut faire NINE INCH NAILS du pauvre. Sauf que ce ne sont pas des clous de neuf pouces ; c'est la vis F14 du meuble de salle de bains en promotion -40% carte fidélité que tu as acheté dimanche avec bobonne chez Ikea. Un ratage absolu qui clôt le disque de façon désespérante.

Très difficile donc de conseiller ce disque même aux fans. Non pas que certains titres ne vaillent pas le coup (rien que "Better Luck" a de quoi faire lever le nez), mais la mélasse tiédasse de la majorité du disque rend l'entreprise hasardeuse, quand ce n'est pas scandaleuse. Zéro risque disions-nous en préambule ? A fortiori, BOINGO est un groupe trop identitaire, trop original pour qu'un album de reprises soit une promenade de santé (oui les fans : pun intended), et vous avez certainement bien mieux à acheter avant ce disque aussi rare qu'anecdotique.

Note finale : 1,5/5

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Nothing To Fear (1982)
Dix titres, dix tubes.




OINGO BOINGO
Good For Your Soul (1983)
Puisqu'on vous dit que c'est bon !


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- Non Disponible


1. Dead Man's Party (clear Static)
2. Only A Lad (the Stereo)
3. Violent Love (the Matches & Zebrahead)
4. Little Girls (the Rocky Raccoons)
5. We Close Our Eyes (reel Big Fish)
6. Grey Matter (rx Bandits)
7. Weird Science (hello Goodbye)
8. Better Luck Next Time (plain White T's)
9. Just Another Day (stairwell)
10. On The Outside (suburban Legends)
11. Stay (over It)
12. Controller (the Aquabats)
13. Not My Slave (jessica Burgan)
14. When The Lights Go Out (finch)



             



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