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OINGO BOINGO - So-lo (1984)
Par BAKER le 6 Octobre 2018          Consultée 995 fois

Alors... Bon... Voilà clairement ce qu'on appelle un cas d'école. Ce disque est classifié à OINGO BOINGO. Mais il est sorti sous le seul nom de Danny ELFMAN, et d'ailleurs intitulé "So-lo" comme pour prouver que c'était bien un projet parallèle du lutin rouquin. Sauf que le canon déclarera ce So-lo partie intégrante de BOINGO : exactement les mêmes musiciens, nom de l'artiste changé pour des raisons uniquement administratives (et ce ne sera pas la fin des ennuis), bref ne nous leurrons pas : oui, bien que sorti sous le nom de son chanteur, ce disque peut être pleinement considéré comme le quatrième album de OINGO BOINGO.

Sauf qu'il est EFFECTIVEMENT différent. C'est ce qu'on appelle pas de bol.

La première chose qui va vous frapper, c'est d'ouvrir juste le livret et de vous rendre compte que oui, tout le groupe au grand complet y est, mais non, Danny n'est pas à la guitare, uniquement au... synthé, instrument qu'il ne touchait (officiellement) pas auparavant. Et donc oui, ce So-Lo marque un changement dans le style du groupe, plus "white funk" que ska, plus new wave que pop-rock, avec plus de chant. En cela, si ça ne suffit pas à en faire un vrai album solo, c'est du moins un disque déroutant. Du coup, c'est Steve Bartek qui se colle à l'intégralité des guitares (cas de figure qui n'est pas sans rappeler Mark KNOPFLER sur Making Movies), et si vous aimez les cocottes funky, mettez de la paille dans le poulailler !

Le vrai souci de So-lo (l'album, pas le film Disney qui en comporte bien plus), ce n'est pas la façon dont il a été vendu (ah ! les fins de contrats de groupes à succès, quel bonheur), mais l'assez grande disparité entre les bons titres et les fillers. Car cette fois, on peut parler de fillers : "Sucker for Mystery", "Tough as Nails", "Lightning" (flagrant manque d'inspiration) et le final "Everybody Needs" (malgré de beaux emprunts à PRINCE) ne resteront pas dans les annales. La machine tourne à vide et seul Bartek, qui donc cocotte à tout va (rien à voir avec les odeurs de dessous de bras), abat son boulot. Pas extraordinaire non plus, mais furieusement à la mode alors, "Cool City" est un bon petit morceau de pop funk typique du milieu des années 80, le genre à se retrouver propulsé dans une BO de film grand public, genre le Flic de Beverly Hills.

Oh stupeur (mais Baker, comment fais-tu pour entretenir un suspense aussi diabolique ?), "Gratitude", premier single, aura cet honneur, et c'est d'autant plus surprenant que ce n'est pas une chanson facile. Très monolithique, répétitive, marchant uniquement sur son riff de synthé délicieusement cheap et sa maîtrise architecturale des contre-chants, "Gratitude" est un classique du BOINGO, et une chanson inclassable. Mais curieusement, alors qu'avec ce titre et tous les autres donc largement plus oubliables ELFMAN a tenté de prendre en marche le train du funk US, ce sont les chansons plus purement pop, ayant subrepticement glissé des méandres de Good for your Soul (NdPerceval : ...ben c'est pas faux), qui seront les plus marquantes.

"It Only Makes me Laugh" est assez drôle, optimiste et dansante - bien qu'elle n'ait pas encore atteint sa vitesse de croisière -, "The Last Time" est un petit bijou tellement la mélodie vocale est accrocheuse et évidente, et "Go Away" sent la merveille à plein nez, à la fois assez intimiste pour passer pour un exutoire solo d'ELFMAN, et accrocheur (ces guitares, ces marimbas !) pour figurer en haute place dans le répertoire Boingesque. Ces titres sont vraiment bons, mais leur qualité est à double tranchant, car ceux qui n'ont pas la chance d'être nés sous une bonne étoile n'en pâlissent que plus. Le rythme d'un album par an deviendrait-il fatal à l'inspiration d'ELFMAN ? Ce d'autant que le bonhomme semble avoir désormais dans un coin de son cerveau d'autres préoccupations. So-Lo est donc l'archétype du disque de transition, tant artistiquement que, faut bien en causer, pécunièrement. La revanche n'en sera que plus sanglante, ta ta tsiiiiiiiiiiin...

Note finale : 2,75, donc 3, parce que des fillers de OINGO BOINGO, ce ne sont pas des fillers de VIANNEY, mmmmmvoyeeeeez ?

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   BAKER

 
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- Danny Elfman (chant, percussions, prog)
- Steve Bartek (guitare, prog)
- Kerry Hatch (basse)
- Johnny 'vatos' Hernandez (batterie)
- Richard Gibbs (claviers, prog dx-7)
- Paul Fox (claviers)
- Leon Schneiderman (saxophone baryton)
- Sam Phipps (saxophone)
- Dale Turner (trompette, trombone)


1. Gratitude
2. Cool City
3. Go Away
4. Sucker For Mystery
5. It Only Makes Me Laugh
6. The Last Time
7. Tough As Nails
8. Lightning
9. Everybody Needs



             



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