Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK, POP-ROCK  |  STUDIO

Commentaires (4)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


ALBUMS STUDIO

1981 Only A Lad
1982 Nothing To Fear
1983 Good For Your Soul
1984 So-Lo
1985 Dead Man's Party
1987 Boi-Ngo
1990 Dark At The End Of The Tunnel
1994 Boingo

B.O FILMS/SERIES

1980 Forbidden Zone

ALBUMS LIVE

1988 Boingo Alive

ALBUMS TRIBUTE

2005 Dead Band's Party

OINGO BOINGO - Boi-ngo (1987)
Par BAKER le 29 Octobre 2018          Consultée 984 fois

Il est des photos qui te traumatisent à vie, mon frère. Tu vois, de celles que tu n'oses point brûler tant leur souvenir vivace, cicatrisant à chaud et à chaux ton cortex embrumé, peuvent fugacement te donner la rage de vaincre, d'avancer, de bousculer le monde pour que, comme le dit le dicton, "plus jamais ça". On veut bien tout, accepter tout, se faire à tout, mais Steve Bartek qui se laisse poustache, CA, NON, MERDE ! On a des preuves. Une photo du groupe en 1987. Officielle, la photo. En plus. C'est ajouter de l'insulte à la blessure.

Donc même si notre grand et sympathique guitariste déjanté aura vite fait de redevenir classe, et glabre, on se doute de par ce simple détail que BOINGO va encore changer un peu. Et cette fois, on sera bien embêtés pour vous dire ce qu'on en pense, les copains. Car Boin-Go est un album foncièrement bipolaire. Vous avez les tubes (pas forcément singles d'ailleurs), et les autres. Les mélodies accrocheuses, et les titres ne fonctionnant qu'à l'énergie et la production. Bref, les réussies et les fillers. Et cette fois, ça se voit carrément. So-Lo en souffrait déjà, mais là le fossé est plus grand.

Donc quand BOINGO tourne en rond, cela donne des chansons trop longues, un peu robotiques, qui misent sur un son plus dur, plus agressif et digital qui ne leur va pas. "Elevator Man" et son sample rigolo, "Outrageous", "Where Do all my Friends Go qui fait illusion avec son intro gospel a capella (le chant sur cet album est de toutes façons excellent), "New Generation" qui reprend des éléments de "It's 1984" mais avec un refrain carrément laid, et "Pain", single sorti un an avant comme une alerte et qui essaie de sonner un poil dance en n'arrivant jamais à accrocher. Une moitié de titres qui déçoivent, qui ont certes le petit grain de folie propre à ELFMAN mais n'arrivent ni à l'efficacité pop rock de Dead Man, ni à l'insolence frénétique des débuts.

Un album un peu décevant donc, mais nous n'avons vu que sa moitié. Et il faut avouer que l'autre moitié, un quartet de gros tubes calibrés, se montre encore une fois efficace et bien faite. "Home Again", avec son utilisation originale de claviers (il s'agit pourtant juste d'une épinette !), donne une chanson habile. "We Close our Eyes" tente un style beaucoup plus léger que d'habitude, et le résultat n'est pas si incongru, même si la production (dans l'ensemble du disque) se montre trop métallique. "Not my Slave" est taillée pour les radios Américaines, et "My Life" arrive à se hisser au niveau de qualité et de charisme de ses illustres et nombreux prédécesseurs de 1985.

Il y a quelque chose de bancal dans ce disque ; un peu formaté, un peu hésitant. Il ressemble un peu plus à un album de commande que les autres. Mais ce serait mentir de dire qu'il est mauvais, et même seulement désagréable, tant les titres réussis arrivent à nous raccrocher aux wagons. On a beau finir sur les deux moins bons extraits, il reste ces arrangements de cuivres, ces interventions guitaristiques et cette voix lead qui transcendent tout. Reste qu'on sent la fin d'un règne. C'est bien normal, retournez-vous et regardez la trajectoire en à peine 8 ans. Sans compter que côté ELFMAN solo, un certain Tim Burton est en train de lui préparer un boulevard en or massif. En attendant, BOINGO reste un bon groupe, qui a juste besoin de se remettre en danger ; y parviendront-ils ? Et comment se mettre en situation périlleuse lorsqu'on est soi-même considéré comme un groupe dangereux ?

A lire aussi en ROCK par BAKER :


Tal WILKENFELD
Love Remains (2019)
Premier cri




INDOCHINE
Black City Concerts (blu-ray) (2014)
Musicalement bof, mais grosse fête


Marquez et partagez





 
   BAKER

 
  N/A



- Danny Elfman (chant, guitare)
- Steve Bartek (guitare)
- John Avila (basse, choeurs)
- Johnny 'vatos' Hernandez (batterie, percussions)
- Mike Bacich (claviers)
- Leon Schneiderman (saxophone)
- Sam Phipps (saxophone)
- Dale Turner (trompette)
- Bruce Fowler (trombone)
- Michael Vlatkovich (trombone)
- Carmen Twillie (choeurs)
- Maxine Waters (choeurs)


1. Home Again
2. Where Do All My Friends Go
3. Elevator Man
4. New Generation
5. We Close Our Eyes
6. Not My Slave
7. My Life
8. Outrageous
9. Pain



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod