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ROCK, POP-ROCK  |  STUDIO

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OINGO BOINGO - Dark At The End Of The Tunnel (1990)
Par BAKER le 5 Novembre 2018          Consultée 1612 fois

Chaque groupe possède son album mal-aimé, et pour BOINGO, le doute n'est pas permis : c'est celui-ci ! Pochette sombre, textes sombres, pour une nouvelle identité musicale bien plus "commerciale" qui n'a pas forcément plu. Pourtant, à part le souriant Carl Graves qui devient claviériste officiel, le line up n'a pas changé : cuivres, section rythmique infernale (quel boeuf ce Vatos !), et Danny qui encore une fois laisse à Steve Bartek toutes les guitares, où d'ailleurs il excelle, entre la clarté bluffante des guitares claires de "Skin", le solo quasi heavy metal de "Long Breakdown" et les accords dissonants, acérés, malaisants de "Glory Be".

C'est dans l'écriture que tout a changé : ELFMAN tente une approche plus purement pop-rock, laissant souvent les spécificités BOINGesques au placard. Il y a bien deux titres assez dark et puissants, à commencer par le premier qui est un festival de percussions et une invitation à peine cachée pour un tour en train fantôme, mais ne vous y trompez pas : le reste de l'album est effectivement bien plus léger que d'ordinaire. Léger, mais pas sautillant, le ska a quasi totalement disparu. Il y a de quoi bouder.

Mais si on laisse de côté les considérations stylistiques, il faut reconnaître que le petit Danny a quelque chose, une patte, un don pour faire parler la poudre. Il y a de très bonnes chansons dans ce disque. "Glory Be" est un chef-d'oeuvre dans son genre : inclassable, prenant, implacable, aux couplets décadents et effrayants suivis d'un refrain exalté, libérateur (une libération ? ou un répit ?). "Skin", pure pop-rock mélodique de premier choix, est parfaitement écrite et chantée, avec une construction irréprochable. "Out of Control" et "Flesh'n'Blood" font partie intégrante de cette nouvelle identité, avec une mise en avant des percussions et quelques légers effluves jamaïcains bien agréables. La première se permet l'utilisation pendant une seule seconde d'un accord de septième qui achève de faire du refrain un petit moment de plaisir coupable, le genre de petit détail qui ne peut que faire sourire. Quant à la seconde, il s'agit d'un mix très légèrement différent de la version qu'on connaissait déjà dans Ghostbusters II.

On ajoute que "Long Breakdown" est un peu cucul mais dispose d'un riff (très) entêtant, et on se demande pourquoi tant de haine envers ce disque. Peut-être pour l'énorme ventre mou constituant la majeure partie de la face B. Mignonnettes mais sans vraie valeur ajoutée, "Dream Somehow", "Is This" ? (avec son faux rythme à la ALAN PARSONS PROJECT, ça marche toujours) et "Right to Know" n'apportent rien, on sent qu'ELFMAN tourne un peu en rond. Son talent mélodique lui évite le naufrage mais ça ne décolle pas. Sans compter "Run Away", seule trace de ska et exercice de style que certains trouveront honteux (...des cuivres jouées au synthé ? mais vade retro satanas et diabolo !). Oui, 4 titres ratés - sans être vraiment mauvais -, ça paraît peu mais il y a de quoi comprendre pourquoi Dark n'a pas toujours été bien vu, du moins à sa sortie.

Mais l'album dans son ensemble donne beaucoup de plaisir et pour peu qu'on se laisse entraîner, il se finit sur la surprise du chef. Originellement écrite pour le film "Midnight Run", un chef-d'oeuvre total et absolu de la comédie américaine (Marvin ! Marvin !) où ELFMAN avait créé un score diaboliquement génial, "Try to Believe" est la chanson la plus optimiste, la plus roborative, la plus exaltante et "feel good" de tout le répertoire de son auteur. C'est bien simple, avec de tels arrangements, on dirait THE BLUES BROTHERS. Qu'il est loin le pachydermisme inquiétant du premier titre : le bout du tunnel, sombre ? On finit plutôt dans un éclat de lumière divin, fuckin' Allelujah ! Et si la première identité de BOINGO semble définitivement abandonnée, d'autant que Danny se retrouve croulant sous les propositions de films, ce disque est une belle preuve que les chats savent retomber sur leurs pattes.

Note finale : 3,5/5. En vinyl, ça monte à 4 puisqu'il n'y a pas Right To Know ! Et j'aime le vinyl. Et je monte à 4. Et na.

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   BAKER

 
  N/A



- Danny Elfman (chant, choeurs)
- Steve Bartek (guitare)
- John Avila (basse, choeurs)
- Johnny 'vatos' Hernandez (batterie, percussions)
- Carl Graves (claviers, choeurs)
- Leon Schneiderman (saxophone)
- Sam Phipps (saxophone)
- Dale Turner (trombone)
- Bruce Fowler (trombone)
- Ralph Grierson (piano)
- Brian Mann (accordéon)
- Kenny Kotwitz (accordéon)
- Yvonne S. Moriarty (cor)
- Julia Waters (choeurs)
- Maxine Waters (choeurs)


1. When The Lights Go Out
2. Skin
3. Out Of Control
4. Glory Be
5. Long Breakdown
6. Flesh'n'blood
7. Run Away (the Escape Song)
8. Dream Somehow
9. Is This ?
10. Right To Know *
11. Try To Believe
- * Bonus Track Sur K7 Et Cd Uniquement



             



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