Recherche avancée       Liste groupes



      
ELECTRO/SYNTHPOP  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Membre : Alva Noto + Ryuichi Sakamoto, Ryuichi Sakamoto

YELLOW MAGIC ORCHESTRA - Yellow Magic Orchestra (1978)
Par WALTERSMOKE le 15 Mars 2014          Consultée 2832 fois

Lorsqu'on analyse les pays qui ont accueilli en leur sein l'essor de la musique électronique, y voir parmi eux le Japon est tout sauf étonnant. En effet, s'il est acquis que la scène européenne a eu une influence sur certains artistes du pays du soleil levant, et ce dès les années 50, ces derniers ne se sont pas contentés d'apprécier par exemple les expériences de Schaeffer et d'y voir quelques éléments sympathiques. Un nombre non négligeable de musiciens se sont engouffrés dans la brèche électronique et, à l'instar de leurs copains teutons et français, en ont sorti des œuvres remarquables. Mieux, certains artistes sont devenus tout aussi connus et reconnus, comme Isao Tomita, ou, dans une veine plus synthpop, YELLOW MAGIC ORCHESTRA.

Ah, YELLOW MAGIC ORCHESTRA ! Une véritable référence de la musique électronique, qui n'a rien à envier du tout à Kraftwerk ou Telex, par exemple ! De nos jours encore, le groupe qu'on abrège en YMO garde un capital sympathie conséquent et une popularité plutôt large. Il faut dire aussi que la période d'activité réelle de YMO se situe entre 1978 et 1983, un laps de temps certes court, mais suffisant pour marquer les esprits et devenir célèbre. La célébrité, c'est bien ce qu'ont connu les trois lascars du pays des ninjas, ou quatre si l'on considère Hideki Matsutake comme un membre à part entière, et ce dès leur premier album, pensé à l'origine comme un projet solo de Haruomi Hosono, avec Yukihiro Takahashi et Ryuichi Sakamoto, qu'il connait déjà, pour l'aider.

Il est coutume de dire que le premier album d'un groupe est au pire foireux et foiré, au mieux prometteur. YELLOW MAGIC ORCHESTRA, pour sa part, se permet d'aller au-delà, et de sortir un album vraiment enthousiasmant et maitrisé de bout en bout. Rétrospectivement, YMO (l'album) est susceptible d'accrocher directement les passionnés de jeux vidéo oldschool, ainsi que les nostalgiques des consoles 8-bit, notamment à l'heure du retrogaming qui a le vent en poupe. Et quand bien même l'attrait pour les jeux vidéo serait faible, la musique se suffit à elle-même pour attirer.

Il ne faut pas attendre longtemps pour s'en rendre compte, d'ailleurs. L'intro pose les choses simplement et clairement, avec une avalanche de musique de jeux vidéos antédiluviens. Le cerveau commence déjà à s'exciter, mais c'est avec "Firecracker" que le corps se met à suivre. Adapté d'un morceau lounge composé par Martin Denny, ce morceau sera à même de faire bouger même un réfractaire. Les sonorités sonnent kitsch, la production de l'album n'aide pas à transcender les âges, et pourtant, elle marche !
La même remarque pourrait être faite pour tout le reste de l'album ou presque, et en éludant les cas particuliers des "Computer Game". "Tong Poo" et "La Femme Chinoise", sans doute de par leur nature de compositions originales, sonnent moins dépassés que "Firecracker". La voix féminine sur "La Femme Chinoise", parlant en français (!) n'était cependant pas nécessaire, et casse l'ambiance plus qu'autre chose. Parmi les autres morceaux, "Cosmic Surfin'" se distingue par une légère nervosité ajoutée par la batterie, et passe également comme le meilleur morceau de l'album, à défaut d'être le plus accessible. En revanche, "Simoon" est assez pataud à écouter, et surtout pénible, même s'il n'est pas difficile de comprendre que les musiciens ont voulu jouer quelque chose qui n'en est pas très éloigné.

Bon cru donc, que ce premier YMO. L'expérience de chaque membre du groupe, qui avaient déjà de la bouteille avant de se retrouver ici. Certes, la production et la composition font de YMO un album clairement perfectible, et donc l'adjectif « risible » est tout sauf immérité. Mais rien que pour "Firecracker", "Cosmic Surfin'" et "Tong Poo", il vaut le détour, et deux fois plutôt qu'une.

Note réelle : 3,5/5

A lire aussi en MUSIQUE ÉLECTRONIQUE par WALTERSMOKE :


Jean-michel JARRE
Oxymore (2022)
Électronique est le mot




YELLO
Live At The Roxy N.y Dec 83 (1984)
15 minutes de bonheur.


Marquez et partagez





 
   WALTERSMOKE

 
  N/A



- Haruomi Hosono (bass, claviers)
- Ryuichi Sakamoto (claviers, percussions)
- Yukihiro Takahashi (chant, batterie)
- Hideki Matsutake (programmation)
- +
- Shunichi Hashimoto (chant)
- Masayochi Takanaka (guitare électrique)
- Tomoko Nunoi (voix)


1. Computer Game 'theme From The Circus'
2. Firecracker
3. Simoon
4. Cosmic Surfin'
5. Computer Game 'theme From The Invader'
6. Tong Poo
7. La Femme Chinoise
8. Bridge Over Troubled Music
9. Mad Pierrot
10. Acrobat



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod