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MUSIQUE ÉLECTRONIQUE  |  STUDIO

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ALBUMS STUDIO

1977 Flammende Herzen
1978 Sterntaler
1979 Katzenmuzik
1982 FernwÄrme
1983 Lust
1985 Süssherz
1987 Traumreise
1996 Esperanza
2004 Remember (The Great Adventure)
2020 Dreaming

COMPILATIONS

1993 Radio
 

- Style : La DÜsseldorf, Klaus Dinger
- Style + Membre : Harmonia, Neu!, Hallogallo 2010, Rother & Maccabruni

Michael ROTHER - Dreaming (2020)
Par WALTERSMOKE le 24 Décembre 2020          Consultée 1747 fois

Michael ROTHER fait partie de la liste très courte d’artistes terriblement fainéants, mais dont les sorties studio sont toujours accueillies avec intérêt, curiosité, envie. Après tout, ne s'agit-il pas de l’ex-guitariste de NEU!, lui-même spin-off de KRAFTWERK (le meilleur groupe du monde, c’est noté et vérifiable), soit un homme ayant contribué de manière plus que significative à la Musique ? Cela dit, les fans de ROTHER savent qu’il ne faut pas s’enflammer trop fort non plus : après la sortie de Traumreise en 1987, il avait fallu attendre 9 ans un Esperanza au demeurant fort décevant. Et si l’on doit prendre une carrière « étendue », alors le supergroupe Hallogallo 2010 a accouché d’une souris si minuscule qu’il a fallu sortir le microscope. Etrangement, on n’attend pas pour autant le prochain ROTHER le couteau entre les dents.

Pour être franc, est-ce qu’on l’attendait tout court, vraiment ? Au fond, oui, toujours, mais avec résignation : si ROTHER devait ne plus sortir d’albums, on hausserait les épaules, et on passerait déjà à autre chose, même si Remember (2004) appelait à de nouvelles choses. Finalement, alors que la discographie de ROTHER fait l’objet d’une réédition par Grönland Records, voilà qu’arrive un tout beau tout nouvel album studio, j’ai nommé Dreaming.

Quoique… il faut savoir relativiser. Dreaming n’est pas exactement un album studio à part entière. Il s’agit en fait, pour résumer, d’une collection de morceaux enregistrés sur une longue période et ressemblant plus à des chutes de studio de Remember (2004) retravaillées. Quand, comment, difficile à dire, mais le résultat est là, avec une cohérence d’album studio complet. Ouf, pas de divagations stériles à la Esperanza ni de krautrock nostalgique et surtout menteur à la Hallogallo 2010. Ce sera donc cette espèce de pseudo-ambient mélancolique à chanteuse.

Peut-être est-ce dû au contexte ou à mes goûts personnels, mais Dreaming, en plus d’être un disque émouvant, est terriblement beau et touchant. Le caractère onirique est respecté de bout en bout, et Michael ROTHER nous amène à des sentiments beaux et touchants. Alors certes, "Wopp-Wopp" n’est pas le morceau le plus marquant du lot. Là, d’accord, on touche plus à une ritournelle électronique savoureuse mais peu émotive ou émouvante. Mais pour le reste, dès le morceau-titre, on chavire dans un duvet musical qui touche, nous interpelle, quand bien même la voix de Sophie Williams ne prononce que des bribes de paroles. Et c’est là que ROTHER frappe fort : par un langage non-verbal, par la sensation auditive, il nous cueille en partageant avec nous la nostalgie annoncée dès la photo d’archive en guise de pochette.

Nostalgie. Sérénité. Mélancolie, aussi, avec un morceau aussi fort que "Out in the Rain". Mais pas de celle qui vous fout le cafard et vous confine à la neurasthénie. Plutôt celle qui fait comprendre qu’il fait bon se poser et débouche sur un bien-être certain. On dirait, écrit comme ça, que je fais la promotion d’une quelconque œuvre new-age de bas de gamme. Mais avec Dreaming, ROTHER évite pleinement l’écueil des émotions faciles en nous appelant à nous sentir touchés de manière active et non en suivant des sentiers balisés franchement ennuyeux dès les premières minutes. Moins intense que "Out in the Rain", "Fierce Wind Blowing" se défend très bien aussi, et la guitare si caractéristique de ROTHER, celle qui a fait les plus beaux jours du krautrock, s’intègre parfaitement dans cet océan de calme.

Dreaming ne plaira pas à tout le monde. Les sonorités électroniques parfois criardes (ne nous voilons pas la face) ainsi qu’un rythme généralement lent (logique) ne font pas partie de l’arsenal du parfait fédérateur. Malgré tout, l’album, en plus de signer le retour discographique de Michael ROTHER, n’en reste pas moins une pépite à découvrir, et dont le mérite est de n’être ni ridicule ni risible à long terme.

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   WALTERSMOKE

 
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- Michael Rother (quasiment tout)
- Sophie Williams (chant)
- Thomas Beckmann (programmation)


1. Dreaming
2. Bitter Tang
3. Fierce Wind Blowing
4. Wopp-wopp
5. Hey-hey
6. Lovely Mess
7. Out In The Rain
8. Gravitas
9. Quiet Dancing



             



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