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1985 Stormchild
2006 Night Of White Rock
 

- Style : Scorpions
- Membre : Michael Schenker , Wolfpakk, Msg, Beggar's Jam, Lessmann / Voss
- Style + Membre : Bonfire, Phantom V, Rock Wolves
 

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MAD MAX - Wings Of Time (2022)
Par GEGERS le 27 Septembre 2022          Consultée 852 fois

Branle-bas de combat du côté de chez MAD MAX. Le chanteur Michael Voss a mis les voiles. Ou il a été poussé vers la sortie, la communication du groupe n'est pas bien claire sur le sujet. Ce départ est loin d’être anodin, tant le bonhomme jouait, depuis la reformation du groupe en 2005, un rôle prédominant au sein de la formation allemande : outre son rôle de vocaliste, ce bon Michael occupait également les postes de guitariste (lead et rythmique), de compositeur principal et de producteur (l’agenda très chargé de ses Kidroom Studios, qui ont vu défiler de grands noms du hard rock, étant une des raisons évoquées pour justifier son départ du groupe). Bref, un homme à tout faire qui participait à maintenir à flot, avec un succès poli bien que déclinant, ce groupe devenu une institution du hard rock « made in Germany ».

Il serait néanmoins de bon ton de se rappeler que Michael Voss a rejoint MAD MAX en 1983, deux ans après sa formation par le guitariste Juergen Breforth, et un an après la sortie d’un premier album dont l’immonde pochette dissimule les balbutiements d’une formation prometteuse. Puisqu’il y a donc une vie sans Michael Voss, Juergen Breforth a décidé de reprendre les rênes du groupe et de poursuivre malgré tout, renouvelant le line-up de MAD MAX dont l’ancienne garde, outre le guitariste, compte désormais uniquement le fidèle lieutenant et batteur Axel Kruse. Les parties de guitares lead sont assurées par Ralf "Doc" Heyne, dont on retient essentiellement la participation au groupe BISS dans les années 2000, tandis qu’un jeune loup du nom de Julian Rolinger vient poser son chant clair et puissant sur ce « Wings of Time » surprenant de fraîcheur et d’inventivité.

Bien aidé par Sandro Giampietro (ancien collaborateur de Michael Kiske) et Peter Lenzschau, Juergen Breforth s’impose ici de nouveau comme compositeur principal, et frappe étonnamment juste et fort. S’il est vrai que les albums récents du groupe avaient tendance à ronronner, il y avait une constance dans le niveau de qualité, qui nous permettait de les accueillir avec plaisir et bienveillance. Breforth a ici décidé de donner un coup de pied dans la fourmilière, proposant une musique plus directe, moins foncièrement blues, mais aussi plus énergique et flamboyante que celle enregistrée en compagnie de Michael Voss. Les qualités évidentes de Julian Rolinger semblent être un moteur permettant la refondation du groupe. Il manque à la voix claire et puissante du chanteur le grain de son prédécesseur, mais en contrepartie nous découvrons ici un enthousiasme juvénile qui se révèle salvateur. « Too Hot to Handle » est sans aucun doute le morceau le plus efficace et inspiré proposé par le groupe depuis la fin des années 2000. Vous y croyez ? Comme galvanisé par le défi qui s’offre à lui, Juergen Breforth propose tout simplement quelques uns des meilleurs morceaux de MAD MAX sur ce flamboyant album. « Days of Passion » (qui fait naturellement écho au morceau « Night of Passion », publié en 1987 sur l’album du même nom), le groupe chante ses louanges, ce qui peut avoir dont d’agacer ceux qui, comme moi, sont rapidement agacés par les groupes qui mettent en scène leur légende à travers leurs chansons. Mais il y a ici un riff imparable, une conviction irrésistible et un refrain particulièrement glorieux qui nous font oublier toutes nos réserves initiales : MAD MAX est en grande forme.

Loin de révolutionner le genre, Breforth et ses comparses proposent au contraire un hard rock qui puise naturellement ses influences dans le cœur des années 80. Ils en retirent des riffs marquants, des mélodies efficaces et surtout une certaine insouciance qui fait finalement beaucoup de bien en ces temps troublés. « Best part of me », très AOR dans l’esprit, rappelle ainsi l’univers d’un groupe comme LOVERBOY. « Rock Solid », très bonne ballade interprétée en duo avec la chanteuse Saskia Adler, n’est pas loin de se hisser au niveau des meilleures ballades du groupe. Le propos global reste néanmoins globalement musclé, comme sur le vindicatif mid-tempo « The Stage is For You » (dont le titre semble être un clin d’œil au morceau « Burning the Stage ») ou sur le carrément heavy-speed « Stormchild Rising », qui va comme son titre l’indique se poser en référence à l’album-culte de 1985.

La frontière est parfois mince avec la mièvrerie (« les couplets de « When it Stops »), mais il faut ici véritablement saluer le travail de composition réalisé par Juergen Breforth et ses acolytes qui, en proposant des titres aux influences et ambiances variées, accouchent sans aucun doute de l’album de MAD MAX le plus fun et intéressant depuis Welcome America en 2010. Et si le départ de Michael Voss a permis au groupe ce sursaut d’orgueil, alors reconnaissons qu’il s’agit ici d’un mal pour un bien. MAD MAX frappe juste et fort sur ce nouvel album chaudement recommandable.

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   GEGERS

 
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- Julian Rolinger (chant)
- Juergen Breforth (guitare)
- Fabian Ranft (basse)
- Axel Kruse (batterie)


1. Too Hot To Handle
2. Days Of Passion
3. A Woman Like That
4. Best Part Of Me
5. Rock Solid
6. The Stage Is For You
7. When It Stops
8. Stormchild Rising
9. Heroes Never Die
10. Miss Sacrifice
11. Freedom



             



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