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Lana DEL REY - Norman Fucking Rockwell! (2019)
Par ARCHANGEL le 15 Mars 2024          Consultée 1031 fois

Lana DEL REY est une artiste dont la musique semble transcender les époques pour s’ancrer dans une sorte d’éternité musicale malgré les tendances éphémères qui se succèdent dans le monde de la musique pop en constante évolution. Lancé en 2019, Norman Fucking Rockwell! (ou NFR! pour faire court) marque une étape de plus dans la carrière de DEL REY qui s’associe pour la première fois avec Jack ANTONOFF à la production pour nous pondre un nouvel album engagé vers l’authenticité et la vulnérabilité de Lana. Rien d’étonnant pour ceux qui sont sensibles à la poésie de Miss DEL REY : elle ne change pas sa façon de donner vie à son art, elle continue de s’y dévoiler sans retenue, en partageant ses peurs et ses espoirs avec une honnêteté désarmante. Et l’émotion est au rendez-vous.

Les bonnes habitudes ne se perdent pas, Lana a le chic pour trouver les punchlines les mieux trouvées pour ouvrir ses chansons, comme sur la ballade au piano éponyme "Norman Fucking Rockwell", où la belle chante ses désillusions (Goddamn, man-child/You fucked me so good that I almost said "I love you") de sa voix douce et suave. NFR! prend des couleurs d’été, mais toujours dans cette atmosphère intime et émouvante dont Lana a le secret, comme sur le piano doux et subtil de "Bartender" et l’orchestration toute en simplicité de "Love Song", même si elle y décrit encore et encore cette passion emplie de nostalgie (Be my once in a lifetime/Lyin’ on your chest in my party dress/I’m a fucking mess).

À chaque album, la chanteuse avance à petits pas, elle tatonne vers le changement, comme sur le single "Mariners Apartment Complex" aux harmonies délicates et mélodieuses (And who I am is a big-time believer/That people can change, but you don’t have to leave her). On retrouve ces mêmes éléments sur "Venice Bitch", single de près de dix minutes devenu un classique instantané, il n’y a que Lana pour faire ça dans l’écosystème musical de ces dernières années ! Avec ses qualités psychédéliques faites de guitare électrique et de synthés, le titre nous emporte dans une ode à l’amour où la chanteuse trouve la force d’être plus heureuse grâce à celui qu’elle aime (Fresh out of fucks forever/Tryin’ to be stronger for you).

Bon, l’été, revenons-y puisqu’il augure souvent un sentiment d’optimisme et de liberté, comme sur la réinterprétation captivante du groupe SUBLIME, "Doin’ Time" où la voix sensuelle de Lana fusionne à ce beat trip-hop qui lui va à merveille. Il y a aussi "California", plus sombre et plus lente mais pas moins pleine d’espoir (I heard the war was over if you really choose) alors qu’elle était clairement moins sereine quelques albums plus tôt sur le titre "Ride" (I’ve got a war in my mind). On reste encore sur une vibe estivale avec le titre "Fuck It I Love You", peut-être un des plus dynamiques de tout le projet, sublime avec ses guitares accrocheuses et son énergie contagieuse qui laisse toutefois la place aux émotions complexes de la chanteuse (Dream a little, dream of me/Make me into something sweet).

Que ce soit dans la ballade "The Next Best American Record" ou dans la vibrante "The Greatest" où elle fait quelques références moqueuses (Kanye West is blond and gone/« Life On Mars » ain’t just a song/Oh the live stream’s almost on), Lana DEL REY navigue avec aisance à travers un éventail de réflexions, offrant un aperçu fascinant et poignant de son monde intérieur mais aussi de la société actuelle (The culture is lit, and if this is it, I had a ball/I guess that I’m burned out after).

On retrouve toute l’intensité de DEL REY sur la ballade éthérée "How To Disappear" ou sur le piano évocateur de "Happiness Is A Butterfly" sur lequel la chanteuse raconte une détresse désespérée avec une douceur décontenançante (Happiness is a butterfly/Try to catch it like every night/It escapes from my hands into moonlight), franchement c’est un sans faute comme toujours… Dans des chansons telles que l’énigmatique "Cinnamon Girl" et "Hope Is A Dangerous Thing For A Woman Like Me To Have - But I Have It", Lana confronte ses propres démons avec une franchise et une poésie qui forcent l'admiration (I’ve been tearing around in my fucking nightgown/24/7 Sylvia Plath/Writing in blood on my walls/‘Cause the ink in my pen don’t work in my notepad).

En racontant son chaos intérieur, Lana rend un hommage subtil à l’artiste américain Norman Rockwell, encore une façon de positionner son propre travail au rang d’intemporel. Et si le bleu est souvent associé à la tristesse, on remarque tout au long de l’album - comme de sa discographie - que DEL REY la rend de plus en plus positive, de "Norman Fucking Rockwell" (‘Cause you’re just a man/It’s just what you do/Your head in your hands/As you color me blue) à "Venice Bitch" (Paint me happy in blue/Norman Rockwell).

Enfin reconnue au sens large grâce à NFR!, Lana DEL REY prouve qu’elle est une artiste à part entière, capable de créer des joyaux qui semblent échapper au temps. NFR! est un chef-d’œuvre contemporain où la chanteuse fusionne - avec la plus grande justesse jusqu’à présent dans sa carrière - entre la nostalgie du passé, une poésie moderne et une conscience acérée du présent. C’est un nouveau sommet, une étoile solitaire prête à traverser le temps.

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