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Lana DEL REY - Chemtrails Over The Country Club (2021)
Par ARCHANGEL le 1er Juin 2023          Consultée 1580 fois

Depuis la sortie de Norman Fucking Rockwell, on a vu l’énigmatique Lana DEL REY sur la bande originale de Charlie’s Angels, "Don’t Call Me Angel", en compagnie d’Ariana GRANDE et de Miley CYRUS, puis elle sort en 2010 son premier recueil de poèmes Violet Bent Backward Over The Grass. Enfin début 2021, la chanteuse sort son septième album Chemtrails Over The Country Club (initialement appelé White Hot Forever, ligne qu’on retrouvera sur "Tulsa Jesus Freak"). La sortie du disque devait se faire en 2020 mais est retardée, Covid oblige.

Cet album s’oriente vers un son pop-folk, toujours plus intimiste et, cette fois, Lana nous raconte la vie d’artiste, le succès, la célébrité et leurs effets. Elle y examine la pression, les sacrifices et la désillusion que grand nombre d’artistes vivent.
L’album s’ouvre sur "White Dress", un freestyle intimiste où la Lana d’avant la gloire évoque les souvenirs d’une vie simple : serveuse dans sa robe blanche quand elle chantait dans son temps libre et cette sensation d’être à deux doigts de quelque chose de grand. C’est intense, émotionnel et plein de passion - le ton est donné. "Chemtrails Over The Country Club", d’une douceur poétique remplie d’harmonies, évoque la dualité entre son apparente douceur et la force sauvage qui l’habite. Le clip nous emporte dans un jour de canicule au country club qui passe par un rêve éveillé mystérieux avant de se terminer en reprenant le cours de la vie normale. "Let Me Love You Like A Woman" englobe les thèmes principaux de l’album, laisser la réussite derrière pour s’évader et se concentrer sur le principal - l’amitié, la famille, l’amour. Une chanson sans prétention pour dire l’essentiel : let me be who I’m meant to be, talk to me in songs and poems, don’t make me be bittersweet, let me love you like a woman, take you to infinity. Une définition simple du bonheur.

Sur "Wild At Heart", Lana nous offre les belles notes graves du refrain et se libère encore une fois du poids du succès pour être tout simplement qui elle est, sachant qu’elle sera aimée comme telle. "Dark But Just A Game" raconte le destin tragique de beaucoup d’artistes, mais Lana décide que ce ne sera pas son futur. La gloire n’est qu’un jeu et elle ne la laissera pas la changer. Toujours là avec ses références littéraires, Lana explore dans "Not All Who Wander Are Lost" l’envie de voyager, de changer de rythme et de se découvrir, alors quoi de mieux qu’une ligne de Tolkien pour illustrer ce sentiment ? "Yosemite" continue le périple avec l’angélisme de ce qui ressemble à une harpe. Cette fois, Lana dépeint la sensation de stabilité, malgré les saisons qui changent, et la personnifie de sa voix fragile et murmurante, mais toujours invincible. On part ensuite sur un titre plus country, "Breaking Up Slowly" en duo avec la chanteuse Nikki Lane où elles chantent la décision sans équivoque de mettre fin à une relation abusive. La chanteuse fait référence à sa reprise de Joni MITCHELL qui sera la dernière piste de l’album sur "Dance Till We Die", mais aussi de ses autres héroïnes musicales avec qui elle a eu la chance de chanter, Joan BAEZ et Stevie KNICKS. Avec elles, Lana ne se sent jamais seule et se rappelle de se tourner vers ses amies (qu’on retrouve d’ailleurs sur la pochette de l’album, entourant Lana au country club). Pour terminer, la reprise de Joni MITCHELL "For Free", avec les chanteuses Zella Day et Weyes Blood, s’accorde parfaitement aux thèmes du disque avec l’image de la chanteuse célèbre qui voit un musicien de rue aux détours de ses voyages et qui se reconnait en lui, à ses débuts. La boucle est bouclée, car la personne que Lana voit, c’est celle qui chante "White Dress" en ouverture de l’album.

Quel plaisir de retrouver Lana sur une création plus heureuse et optimiste ! Elle a gardé l’espoir qui l’habitait sur Norman Fucking Rockwell et sur la base de le succès est une prison, elle arrive à injecter sa réflexion au sujet de l’amour et de l’identité, et comme toujours, elle nous raconte qui elle est en revenant sur ses expériences passées. Une chose est sûre, elle restera authentique, à l’image de cet album, délibéré, intimiste et nostalgique, qui utilise assez peu d’éléments électroniques. Une fois n’est pas coutume, on est là pour la voix de la talentueuse Lana, séduisante et capable d’harmonies et de notes à couper le souffle. Gros coups de coeur pour le bridge un peu rock de "Dance Till We Die", le changement de tempo de "Dark But Just A Game" (qui rappelle "West Coast" sur Ultraviolence), la liberté encapsulée dans "Wild At Heart" et bien sûr le titre éponyme, "Chemtrails Over The Country Club", pour son message d’espoir (it’s never too late, baby, so don’t give up).

Encore une fois, c’est un projet réussi, où chaque chanson a sa place et le temps de se déployer pleinement avec beaucoup de cohérence. Ses albums n’ont pas besoin de fioritures ou de promo en grandes pompes pour résonner auprès de ses fans, juste ce qu’il faut d’évolution personnelle et de poésie et, comme d’habitude avec Lana, une petite pointe de magie.

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1. White Dress
2. Chemtrails Over The Country Club
3. Tulsa Jesus Freak
4. Let Me Love You Like A Woman
5. Wild At Heart
6. Dark But Just A Game
7. Not All Who Wander Are Lost
8. Yosemite
9. Breaking Up Slowly
10. Dance Till We Die
11. For Free



             



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