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Lana DEL REY - Paradise (2012)
Par ARCHANGEL le 2 Décembre 2023          Consultée 468 fois

On continue la plongée envoûtante dans l‘univers sombre et luxuriant de Lana DEL REY qui sort son EP Paradise fin 2012, à peine quelques mois après l’album Born To Die. L'ambiance à l’esthétique old Hollywood de ce dernier est prolongé sur ce nouveau projet à l’atmosphère qui allie habilement la nostalgie du passé avec une sensibilité résolument moderne. Loin d’être un simple assortiment de chansons, Paradise est une escapade musicale sur fond de décadence et de rêve.

L’album s’ouvre sur l’épique single "Ride", un titre qui célèbre la liberté et l’indépendance, mais aussi la vulnérabilité (Been trying hard not to get into trouble, but I/I’ve got a war in my mind/So, I just ride) sur une instrumentation orchestrale, agrémentée de violons sur les refrains. Les nuances subtiles créent une toile de fond idéale où Lana navigue entre les registres vocaux, ajoutant une dimension supplémentaire à cette piste. La chanteuse fera honneur à deux de ses influences dans le titre "American", à coup d’harmonies chaudes et étouffantes (« Springsteen is the king, don’t you think ? »/I was like « Hell yeah, that guy can sing » et « Elvis is the best, hell yes/Honey put on that party dress »).

"Cola" ne passera pas inaperçu, avec ses paroles d’ouverture (My pussy tastes like Pepsi cola/My eyes are wide like cherry pies), son rythme accrocheur et sa mélodie d’une douceur profonde. A écouter sans retenue, surtout pour les vocalises de la chanteuse sur le bridge. La reprise de "Blue Velvet" des CLOVERS dans un registre plus dramatique que l’originale nous confirme bien chez quelle artiste on passe cette demie-heure captivante.

On note aussi la présence du titre "Yayo", sorti à la base sur son premier album Lizzy Grant A.K.A Lana Del Rey, dont l’instrumentation gagne en complexité sur cette nouvelle version où la chanteuse donne une performance plus jazzy que sur l’originale (Hello, heaven, you are a tunnel lined with yellow lights/On a dark night/Yayo, yes you, yayo). "Burning Desire", quant à elle, est une chanson à la qualité très cinématographique que Lana écrit pour la promotion de la marque de voiture Jaguar (I drive fast, wind in my hair/I push it to the limits ‘cause I just don’t care).

"Body Electric", "Gods & Monsters" et "Bel Air" sont les trois chansons que la chanteuse utilise dans son court-métrage musical Tropico, sorti en 2013, un projet dans lequel DEL REY va encore nous sortir de grandes références, aussi bien populaires (Marilyn Monroe), littéraires (Oscar Wilde) que bibliques (Marie, Jésus). "Body Electric" émerge comme pièce maîtresse de cet album et s’inspire du poème de Walt Whitman, qu’elle référence aussi dans ses paroles (Whitman is my daddy). On l’entendra, enchanteresse comme toujours, décrire un échappatoire à la réalité, quand elle prétend ne pas souffrir de la perte de son amour sur une orchestration onirique et où elle reprend les paroles de Lil WAYNE et de Snoop DOGG (We get crazy every Friday night/Drop it like it’s hot in the pale moonlight), ce qu’elle faisait déjà du temps où elle se produisait sous le nom de Lizzy Grant sur les chansons "Midnight Dancer Girlfriend" (So I drop it like it’s hot on the pole, spin, spin), "Go Go Dancer" ou encore sur "Ghetto Baby".

"Gods & Monsters" voit Lana perdre sa naïveté et étreindre tous les dangers, toutes les tentations sur un rythme hypnotique où le contraste entre les mélodies frissonnantes et les thèmes sinistres (In the land of gods and monsters/I was an angel living in the garden of evil) créent une tension qui fait bien évidemment écho au son caractéristique de la chanteuse.

Enfin, le son unique de "Bel Air" avec son piano d’une clarté divine ne peut que vous laisser rêveur et contemplatif. L’ensemble de cordes crée une dynamique qui reflète les fluctuations émotionnelles de la chanson. Lana, avec son lyrisme évocateur (Spotlight, bad baby, you’ve got a flair/For the violentes kind of love anywhere out there) nous invite dans un univers presque hors du temps, toujours avec sa manière fascinante de faire passer ses émotions.

Chef-d’oeuvre intemporel, cet EP continue de captiver les fans et d’être considéré comme une référence dans la discographie de Lana DEL REY avec des titres comme "Cola" ou "Body Electric". Ses productions subtiles et ses arrangements élaborés ne manqueront pas de charmer les amateurs de pop alternative et de sonorités rétro. Paradise est bien plus qu’un simple album ; c’est un voyage torturé à travers les recoins sombres de l’âme humaine qui évoque les émotions les plus profondes, une expérience sonore qui envoûte dès la première écoute.

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   (2 chroniques)



- Lana Del Rey (voix)
- James Gadson (percussions)
- Rick Nowels (guitare acoustique, piano, claviers, mellotron,…)
- Tim Pierce (guitare électrique)
- Patrick Warren (orgue, synthétiseur, guitare électrique, piano, me)
- Zac Rae (piano, claviers)
- Jason Lader (basse)
- Songa Lee (violon)
- Kathleen Sloan (violon)
- Devrim 'dk' Karaoglu (percussions)
- Emile Haynie (percussions, claviers)
- The Larry Gold Orchestra (cordes frottées)
- Dan Heath (piano, claviers, percussions,…)
- Tim Lacombe (guitare, percussions, claviers)


1. Ride
2. American
3. Cola
4. Body Electric
5. Blue Velvet
6. Gods & Monsters
7. Yayo
8. Bel Air
9. Burning Desire (itunes Bonus Track)



             



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