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Lana DEL REY - Lust For Life (2017)
Par ARCHANGEL le 9 Février 2024          Consultée 195 fois

2017 sonne l’heure d’un nouvel album pour Lana DEL REY, le dernier où elle tournicote autour d’une voiture vintage sur la pochette… Après la lune de miel sombre vient le temps d’une parenthèse, d’un été doux et plein d’espoir, de pâquerettes et de sourires flower power, soit Lust For Life. Le désir profond de profiter de la vie, peut-être même une certaine maturité de la chanteuse qui comptabilise déjà plus d’une décennie dans l’industrie musicale.

Cet album marque aussi le temps des collaborations, elle qui en fait si peu. Et bien cette fois, on la retrouve en duo avec The WEEKND sur le titre éponyme, après le succès de leurs featurings "Prisoner" et "Stargirl Interlude" sur les derniers albums du canadien. L’alchimie vocale entre les deux artistes est toujours bien présente et l’atmosphère sixties enivrante et un peu magique sur fond de doowop créent un équilibre harmonieux entre mélancolie et passion. Même sur "Lust For Life", la sensualité sombre est palpable, la même qui définit l’esthétique même de Lana. Si les chanteurs font référence à Billy Joel dans les refrains (They say only the good die young/That just ain’t right), ils s’approprient aussi le poème Invictus sur les couplets (We’re the masters of our own fate/We’re the captains of our own souls).

La magie continue d’opérer aux côtés de Stevie NICKS sur la ballade au piano "Beautiful People Beautiful Problems" où les voix se complètent de manière enchanteresse, mais aussi avec Sean ONO LENNON sur le clin d’oeil à l’histoire d’amour des parents du chanteur (Lennon and Yoko, we would play all day long/« Isn’t life crazy? » I said/Now that I’m singing with Sean) et aux 60’s "Tomorrow Never Came". Enfin, on a aussi les deux singles hip-hop aux beats trap planants "Groupie Love" et "Summer Bummer" en collaboration avec A$AP ROCKY sur les deux titres, plus Playboi CARTI sur le second, ajoutant une dimension supplémentaire à l’ambiance générale du disque, toujours dans un esprit très summer of love (Can’t get you out of my veins/You can’t escape my affection/Wrap you up in my daisy chains).

De l’éthéré "Love" où la voix évocatrice de Lana chante une romance intemporelle sur des arrangements subtils empreints de rêverie à l’amour malheureux de "White Mustang" (I’ve been acting like armageddon ‘cause you/Held me in your arms just a little too tight) en passant par la ballade "13 Beaches", l’une des pièces maîtresses de l’album qui aborde les thèmes de l’isolement, de la célébrité et de la recherche de la paix intérieure ; où la vulnérabilité saisissante de DEL REY est encore et toujours omniprésente.

Lana est peut-être tout sourire sur la pochette, la chanteuse est avant tout une poète qui profite de chaque ligne pour explorer les facettes de sa créativité tout en libérant ses émotions, comme lorsqu’elle parle des complexités de l’amour (Love, is it real love?/It’s like smiling when the firing squad’s against ya/And you just stay lined up, yeah) sur le beat énigmatique aux guitares ondulantes et à la batterie aux influences trap de "Cherry" ou dans les arrangements doux de l’emblématique "In My Feelings" (Sobbing in my cup of coffee ‘cause I fell for another loser). La progression fiévreuse de l’instru est à l’image des sentiments que DEL REY révèle dans ses paroles (Who’s doper than this bitch?/Who’s freer than me?/You wanna make the switch? Be my guest, baby/I’m feelin’ all my fucking feelings) : même si l’introspection est douloureuse, elle en ressort plus forte.

La chanteuse capture le poids de l’incertitude politique et sociale dans la production royale de "God Bless America - And All The Beautiful Women In It" ; sur "When The World Was At War We Kept Dancing", un appel au changement qui mélange la vision critique et engagée de Lana à un optimisme criant pour le futur (Is it the end of America?/No, it’s only the beginning/If we hold on to hope/We’ll have our happy ending), dans la ballade "Heroin" ou encore sur le titre "Coachella - Woodstock In My Mind". L’atmosphère planante créée par les nappes de synthés, la référence à LED ZEPPELIN (I’d trade it all for a stairway to heaven) et la réflexion sur les réalités du monde contrastant avec l’idéalisme insouciant des festivals nous transportent dans une rêverie mélancolique synonyme du répertoire de Lana.

Lana s’approche de la conclusion avec une note d’espoir (Change is a powerful thing, people are powerful beings) sur les arrangements simples de la ballade au piano "Change", chanson conçue et enregistrée en six heures qui met en lumière la transformation personnelle ainsi que la résilience nécessaire quand on fait face à l’instabilité de la vie. "Get Free" est le point final de cet album, une ode à la liberté pour tous (This is my commitment, my modern manifesto/I’m doing it for all of us who never got the chance) aux guitares électriques vibrantes. C’est la fin du chapitre pour Lana mais c’est un épilogue puissant et inspirant puisque ce voyage dans le monde du peace and love lui a apporté le désir de se libérer des entraves (And now I do, I wanna move/Out of the black/Into the blue).

Toujours aussi nostalgique du passé, DEL REY se positionne en observatrice consciente de son époque tout en établissant Lust For Life comme un moyen de questionner le monde qui l’entoure dans une cohérence thématique maintenue du début à la fin. Avec ses arrangements musicaux sophistiqués et ses collaborations originales ; Lana nous offre un album marquant, hautement pertinent aux sonorités intemporelles et qui mérite pleinement les éloges qui lui sont attribués par les critiques unanimes.

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   ARCHANGEL

 
   MARCO STIVELL

 
   (2 chroniques)



- Lana Del Rey (chant)
- The Weeknd (chant)
- Stevie Nicks (chant)
- Sean Ono Lennon (chant, guitares, clavier, percussions)
- Asap Rocky, Playboi Carti (rap)
- Rick Nowels (basse, mellotron, percussions, piano, claviers)
- Kieron Menzies (percussions, batterie, basse, synthétiseurs)
- Dean Reid (flûte, mellotron, basse, vocoder, cuivres, guitare)
- Zac Rae (synthétiseurs, cordes, clavecin, batterie, basse)
- Patrick Warren (harmonium, piano, orgue, basson, synthétiseur)
- Mighty Mike (bongos, batterie, percussions, claviers)
- David Levita (guitare électrique)
- Trevor Yasuda (claviers)
- Aaron Sterling (batterie, percussions)
- Tim Larcombe (guitare électrique, batterie, mellotron)
- Metro Boomin (batterie, percussions, basse synthé)
- Benny Blanco (batterie, claviers)
- Max Martin (juno basse)
- Ali Payami (programmation batterie)
- David Palmer (synthétiseur)
- Sean Hurley (basse)
- T-minus (violoncelle, synthétiseurs)
- Andrew Joseph Gradwohl Jr. (synthétiseurs)
- Berkay Birecikli (percussions)
- Emile Haynie (batterie, synthétiseurs)
- Gary Ferguson (batterie)


1. Love
2. Lust For Life (feat. The Weeknd)
3. 13 Beaches
4. Cherry
5. White Mustang
6. Summer Bummer (feat. Asap Rocky And Playboi)
7. Groupie Love (feat. Asap Rocky)
8. In My Feelings
9. Coachella – Woodstock In My Mind
10. God Bless America – And All The Beautiful Women In
11. When The World Was At War We Kept Dancing
12. Beautiful People Beautiful Problems (feat. Stevie
13. Tomorrow Never Came (feat. Sean Ono Lennon)
14. Heroin
15. Change
16. Get Free



             



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