Jen attaque ici le deuxième chapitre de sa vie, après l’expérience forte mais courte avec Ben Affleck. Elle s’est mariée a Marc ANTHONY et cela impacte directement le genre pratiqué sur son quatrième opus. De la simplicité avant tout après des années de montagnes russes, telle est l’idée de base. D’ailleurs, voyez donc : malgré les années qui s’accumulent, Jennifer LOPEZ reste une créature céleste de première beauté - la renaissance ! - et cette fois nous avons droit à une fort jolie moue avantageuse. Les expériences semblent nourrir notre artiste et elle s’en sert remarquablement pour mettre en scène ses albums. Nous sommes de toutes manière dans un velours d’excellente qualité après les ventes quasi miraculeuses de ces trois premiers albums.

"Get Right" est un titre laissé de côté par USHER. Une base rythmée très R'n'B, on se croirait en compagnie de BEYONCE, mais tel est finalement l’exemple à suivre quand on est une belle latina à la poursuite du plus grand des succès. Ces cuivres répétitifs ont tendance à me prendre la tête, mais il doit y avoir là-dedans une certaine addiction. Nous sommes en tout cas en plein intellectualisme puisque la song fait l’apologie des boîtes de la drague et des boissons.. un cauchemar, mais Jen y danse super bien. 12ème du hot et 1er du dance billboard.
On retrouve le rappeur FAT JOE sur le single suivant "Hold You Down", morceau mainstream où jen apparaît magnifique et chaussant des shoes superbes. Le flow de FAT me laisse indifférent, le refrain sur des vocalises charmantes de la belle la rend écoutable. Pas le moindre succès réel.

On entre dans le domaine d’une dance évidente sur "Whatever You Wanna Do", même si elle est matinée de funk et de disco. C’est efficace pour les dance floor, pas de doute. Le beat pêche en revanche un brin par simplicité et un manque de mélodie. Nous ne sommes pas si loin que cela d’une influence directe de Michael JACKSON.
"Still Around" est probablement le morceau que le préfère écouter de cette livraison. Enfin un peu de soul pour rouler des hanches et faire le joli corps avec votre partenaire ! On y apprécie fort les cuivres rebondis. On retrouve la flûte tribale de "Step Into My World", au refrain susurré mignonnet, mais dont l’ensemble reste assez statique. Le beat à nouveau statique de "Cherry Pie" a du mal à me convaincre, peu de move au final, cela dessert le propos du titre. Et puis l’amour, toujours l’amour. "I, Love" se veut plus smooth mais les percussions en contretemps donnent à nouveau une âme très R'n'B à ce titre. La mélodie ne me touche pas.

Une petite guitare acoustique et un sample hip-hop sont à la destinée de "I Got U", et cette fusion improbable fonctionne pas mal avec un chant très coloré de notre Jennifer, plus sexy que jamais.
Un clavier discret, c’est "Ryde Or Die" sur laquelle Jen annone plus qu’elle en chante. Certaines vibes à la Whitney HOUSTON sont ici présentes et nous avons un beat Hip-hop là-dessus, mais la composition ne fonctionne pas.
Elle aurait écrit "He’ll Be Back" en mémoire de son amour pour Benny, avec le secret espoir que la passion renaisse de ses cendres. Ce mid-slow R'n'B manque un brin de cohérence pour me plaire. Une atmosphère plus oppressante est à la direction de "This Is Me". Son piano plutôt romantique et une Jennifer LOPEZ qui nous la joue sensibilité exacerbée offrent une composition réussie qui se laisse fort bien apprivoiser pour peu que vous soyez dans le mood. Le refrain quasi AOR a une belle gueule avec ses cordes originales.

Il n’y a pas dans cet album les habituels succès en single de la discographie passée de Jennifer LOPEZ. La conclusion s’impose d’elle-même : cet album se vend moins que les précédents, entre 2 et 3 millions d’exemplaires écoulés. Le fond de commerce de la latina reste le R'n'B, mais il nous manque cette fois des classiques intemporels, même si les vidéos nous montrent une Jennifer qui n’a rien perdu de sa superbe. Hélas, pas de classiques, quelques titres sympas, c’est insuffisant pour atteindre une note moyenne.