Quand on est une belle latina parmi les plus célèbres du monde, il n’y a aucune surprise a ce que transparaissent a moment donné autre chose que le rythme ou les mouvements lascifs pour symboliser cette identité. Il faut chanter dans la langue de Cervantès ay de mi ! C’est chose prévue pour ce sixième opus de Jennifer LOPEZ qui n’en finit plus de vendre des semis remorques de ses disques aidée en cela par une plastique il est vrai irréprochable. Voyez donc cette élégante photo de couverture qui lui rend justice ! Elle a toujours dit que sa carrière en anglais lui laissait un goût amer en bouche, et il s’agit donc de son époux « actuel » Marc ANTHONY – superstar de la salsa - qui s’est chargé des compositions en espagnol. A delante, aguante Jen !!

Une orchestration latina évidente dès le départ, Jennifer qui chante en espagnol avec toute l’énergie animale que cela nécessite, "Que hiciste" démarre ce disque sur les chapeaux de roue. C’est le premier single qui sort en héraut de l’opus, mais pas le premier de Jen dans cette langue. On appréciera ensuite la guitare bien distorsionnée du single suivant "Me Haces falta". "Te voy a querer" propose des percussions et une guitare hispanisante. On constate que Jen est très a l’aise en espagnol, pas la moindre trace d’un accent pour la native de New York qui ne l’oublions pas est américaine jusqu’au bout de ses ongles manucurés. L’ouvrage n’est pas vilain mais pêche un brin par manque de langueur. L’équilibre est en fait difficile a établir entre la culture et les rythmes d’Amérique du sud et les buts poursuivis par Jen LOPEZ à la base qui est d’émuler MADONNA ou à peine moins bien.

Et des slows killers sur toute la longueur du disque, on débute avec l’éponyme "Come ama une mujer", qui rassemble tous les poncifs du genre, on remarque d’ailleurs que Jennifer pousse fort bien sur sa voix. On est tout de même tout proche des grands succès de Julio IGLESIAS, ce n’est donc pas ma tasse de thé, mais la production est géante ! L’efficacité totale en boite de nuit hispanique ! "Tu" est certainement plus mieux fichu avec une nouvelle gratte bien asséné, mais l’espagnol passe moins bien que la langue de Shakespeare c’est tout simple, mais j’avoue aimer l’orchestration de ce titre. "Adios" est prise sur le vif en live, avec une violoncelle et tout un public de fan acquis a sa cause. Ce n’est pas désagréable.

On continue dans le dramatique avec "Porque te marchas", qui met en route des tonnes d’orchestration toutes plus mainstream les unes que les autres avec des tonnes de cordes. "Amarte es todo" est franchement à vomir. L’espagnol n’aide carrément pas sur ce genre de titres trop chargé… A nouveau ! On atteint les tréfonds du kitsch sur "Por arriesgarnos", ça sonne comme du Céline DION sous amphétamines, s’en est même difficile à écouter ! Le refrain en duo est une calamité du genre ! "Apresurate" ne relève pas le niveau. Une note de piano toute seule est à la manœuvre sur « Sola », c’est clairement insuffisant pour remuer des tripes.

Cet album doit être vu comme une parenthèse dans la carrière de Jennifer LOPEZ. Son fond de commerce ne peut être l’Amérique latine mais bien le monde entier. Le succès n’est d’ailleurs pas le même qu’avec tous les autres opus de sa discographie. Certes "Te Hiciste" atteint la première place du latin Billboard mais le 2eme single ne chartera même pas. Il est évident que notre Jen doit revenir a ce qu’elle sait faire de mieux et cela se passera en anglais. Je ne peux hausser cet opus jusqu'à la note de 2 car il est vraiment remplit jusqu'à la gueule de filler.