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- Membre : Bruce Springsteen

LITTLE STEVEN - Soulfire Live (2018)
Par MARCO STIVELL le 24 Septembre 2024          Consultée 140 fois

Le retour de LITTLE STEVEN est autant remarqué qu'accompagné de succès mérité : l'album Soulfire (2017), d'une grande qualité, fait bien parler de lui et notre bonhomme peut embarquer avec lui tout son big band dans plusieurs dates américaines (US/Canada) et européennes. Là encore, pour une reconnaissance certaine, des shows bien marqués par la générosité de cette musique et du personnage, entouré comme il se doit.

Soulfire Live! permet de prolonger le plaisir avec pas loin de trois heures de musique prélevée sur différents moments de la tournée mais suffisamment bien agencés pour donner l'impression d'un concert à part entière. L'intro numéro une est dite par Mike Stoller, âgé de 85 ans, un des pionniers de la musique pop-rock'n'roll ayant écrit/produit avec son partenaire Jerry Leiber (décédé en 2011) nombre de hits pour Elvis et autres, qui sur la scène de l'August Wilson Theatre ouvert en 1925 à Broadway parle de ses souvenirs et fait venir LITTLE STEVEN et son groupe. LITTLE STEVEN, ensuite, parle de laisser les 'drum machines' et tout élément superflu moderne à l'extérieur (sauf quelques synthétiseurs) pour revenir au plus près de cette époque, de l'apogée de la soul.

En toute logique, l'intégralité du nouvel album est jouée, avec de sacrés temps forts : "Soufire" bien sûr, "Love on the Wrong Side of Town" avec le solo de sax par Stan Harrison très doux et superbe, autant que les choristes géniales - mais là c'est tout le long de l'album -, les soli de Mark Ribler à la guitare (et toujours co-directeur musical) sans parler de son duel avec LITTLE STEVEN sur "Angel Eyes". Le chanteur au bandana se justifie sur ses vingt années d'absence, dit s'être extrait de la politique et veut donner de la musique, avec de vrais musiciens ; autant dire qu'il y arrive fort bien. Il revient ensuite sur divers moments de sa carrière, comme pour "Until the Good is Gone" où il mentionne ses jeunes années dans les seventies auprès de ses amis Bruce SPRINGSTEEN et SOUTHSIDE JOHNNY, époque d'effervescence créative, incertaine mais libre et magique.

"Some Things Just Don't Change" et la trame Blaxpoitation de "Down in New York City" selon James BROWN sont étirés à plus de dix minutes, avec divers soli, interludes faisant participer un public conquis. "I Don't Want to Go Home" ainsi que "Saint Valentine's Day" sont encore des 'highlights' à ne point manquer (le crescendo final du second avec les choeurs des filles et une batterie de folie !). Mais plus encore que ces versions live se faisant très proches des versions studio avec quelques ajouts par-ci par-là, il y a un intérêt supplémentaire et différent à posséder ce Soulfire Live! et à l'écouter de fond en comble. Après tout, LITTLE STEVEN est, à l'instar de son Boss, un gars généreux qui ne sait pas vraiment renier des pans de sa carrière, guère plus que ses fans !

Ses concerts avec les DISCIPLES OF SOUL le portent ainsi d'un rivage à l'autre et qui lui tiennent à coeur. New York, mais aussi Red Bank, New Jersey et jusqu'à Oslo en Norvège (le contraire aurait été étonnant pour la star de la série Lilyhammer !). Et d'un bout à l'autre, ceux qui se sont abreuvés du dernier album peuvent se souvenir, quand ils ne les découvrent pas, de temps forts passés de la carrière solo de Van Zandt. Cinq albums seulement certes, avec une mise en avant particulière et logique du premier, Men Without Woman (1982) là où le big-band était déjà en place (certains membres comme Ed Manion et Stan Harrison demeurant présents d'une décennie à l'autre), mais il n'en oublie aucun. Pas même le très dispensable Revolution (1988) dont les apports électroniques ont été remisés au placard, pour un simple "Leonard Peltier" (pas de politique avait-il dit, ha ha) glissé au milieu d'un trio de chansons reggae, comme il en faisant à cette époque-là.

Si Freedom – No Compromise (1987, avec "Bitter Fruit" au rendu excellent, très hispanique) ainsi que Born Again Savage (1999) doivent se contenter d'un seul titre chacun, dont l'éclatant "Salvation" pour ce dernier avec des choeurs idéaux, on apprécie que Voice of America (1983) soit autant représenté. Avec ses deux morceaux reggae certes, "I Am a Patriot" moins spectaculaire qu'à l'époque, mais toujours flamboyant. Et si l'abondance de cuivres ailleurs déteint forcément là aussi, contrairement aux versions originales où ils étaient absents, pour "Solidarity", Stan Harrison nous fait le plaisir de dégainer le hautbois comme on ne l'espérait plus !

Il y avait d'autres titres joués sur la tournée comme "Among the Believers" qui n'a pas été retenu ; en revanche le passage à Berlin est bien prétexte logique pour jouer "Checkpoint Charlie", toujours aussi touchant et beau, en hommage au peuple de la capitale allemande et ce qu'il a dû endurer après 1945, solo de guitare inclus et à fleur de peau. Si, pour l'album d'avant, Men Without Woman (1982), le superbe "Princess of Little Italy" demeure un des meilleurs éléments et en finesse, sans cuivres mais avec mandoline, accordéon et slide miaulante, on se rend compte encore du talent de LITTLE STEVEN qui, un an plus tard, proposait "Out of the Darkness", pop-funk épique et so-80's, gardant ici sa moelle substantielle et brillante en dernier rappel.

La version digitale originelle propose deux heures trente-six de musique, mais des éditions deluxe sont parues en CD/vinyle avec plus de bonheur encore et notamment pas mal de reprises des BEATLES/John LENNON, Marvin GAYE, ANIMALS, ALLMAN BROTHERS BAND, AC/DC, J. GEILS BAND, Tom PETTY & THE HEARTBREAKERS... Et parfois, en faisant intervenir en 'guests' les artistes/chanteurs concernés : Paul McCARTNEY, Peter Wolf, Richie Sambora (de BON JOVI), Bruce SPRINGSTEEN bien sûr (pour "Tenth Avenue Freeze-Out"). Un bon cadeau goûteux pour tout amateur du genre !

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   MARCO STIVELL

 
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- Steve Van Zandt (chant, guitares, arrangements)
- Marc Ribler (guitares, direction musicale)
- Rich Mercurio (batterie)
- Jack Daley (basse)
- Anthony Almonte (percussions)
- Lowell 'banana' Levinger (piano, mandoline, esraj)
- Andy Burton (orgue hammond b3, accordéon, synthétiseurs)
- Eddie Manion (saxophone baryton, direction des cuivres)
- Stan Harrison (saxophones ténor et alto, flûte, hautbois)
- Clark Gayton (trombone)
- Ravi Best, Ron Tooley (trompette)
- Jaquita May, Sara Devine, Tania Jones (choeurs)
- Charley Drayton (batterie)
- Everett Bradley (percussions)
- Jessica Wagner, Erika Jerry, Yahzarah (choeurs)


1. Mike Stoller Intro
2. Soulfire
3. I'm Coming Back
4. Blues Is My Business (intro)
5. Blues Is My Business
6. Love On The Wrong Side Of Town
7. Until The Good Is Gone (intro)
8. Until The Good Is Gone
9. Angel Eyes
10. Some Things Just Don't Change
11. Saint Valentine's Day (intro)
12. Saint Valentine's Day
13. Standing In The Line Of Fire (intro)
14. Standing In The Line Of Fire
15. I Saw The Light
16. Salvation
17. The City Weeps Tonight (intro)
18. The City Weeps Tonight
19. Down And Out In New York City
20. Princess Of Little Italy (intro)
21. Princess Of Little Italy
22. Solidarity
23. Leonard Peltier
24. I Am A Patriot
25. Groovin' Is Easy
26. Ride The Night Away (intro)
27. Ride The Night Away
28. Bitter Fruit
29. Forever
30. Checkpoint Charlie (intro)
31. Checkpoint Charlie
32. I Don't Want To Go Home
33. Out Of The Darkness (intro)
34. Out Of The Darkness



             



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