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- Style : The Kingston Trio

The EVERLY BROTHERS - Beat And Soul (1965)
Par ERWIN le 17 Octobre 2024          Consultée 195 fois

C’est l’affolement chez les frangins EVERLY, ainsi que dans leur entourage, ceci est leur second album de l’année 1965 et les chiffres de vente ne font que régresser. Pourtant le moins que l’on puisse dire est que Don et Phil ont belle allure sur la pochette, nul ne soupçonnerait à cette vision que le duo a déjà une carrière longue comme le bras derrière lui, et de multiples numéros un du billboard. Seulement voila, nous sommes en 65 soit deux ans après l’acte de décès du rock’n’roll des pionniers… Parmi lesquels ELVIS se signale par une accumulation de navets hollywoodiens souvent indignes. Tout le gratin des musicos de Nashville est présent pour ce dixième opus.

Alors effectivement, nous sommes passés du coté de la soul music, la "People Get Ready" de Curtis MAYFIELD est présente dans des atours assez élégants. « Love Is Strange » de MICKEY and SYLVIA date d’il y a huit ans, et se comporte pas si mal, avec un Phil a la manœuvre. Les orchestrations sont plutôt a la pointe, on le constate avec une version pas piquée des hanetons du "Money" de Berry Gordy, mais on lui préférera celle du Killer Jerry Lee LEWIS. Et donc voici le hit de Rufus THOMAS "Walking The Dog", peu conforme pour moi à l’originale, Don se force a chanter plus « méchant » mais on sent la supercherie. Et notre duo ne sait plus ou donner de la tête, voici une version bien modernisée du "My Babe" de Willy DIXON. La critique va principalement porter sur le fait que les harmonies vocales de Don et Phil ne correspondent que peu au style ici pratiqué, qui nécessite de l’agressivité et du rauque.

Mais les frangins essayent de donner le change, le "Hi-Heel Sneakers" de TUCKER ne manque pas d’agressivité, les grattes tenues par le gratin du genre - toujours Curtis Strange, Glen Campbell et James Burton – font bien le job, pas de doutes. Ils reprennent même "CC Rider" avant que le King n’en fasse une pierre inamovible de ses concerts. D’ailleurs écoutez donc la gratte la dessus, oui oui de la vraie distorsion… La jeunesse d’alors n’en aura cure, mais on sent peu à peu poindre certains éléments qui vont faire pencher la balance vers une nouvelle forme de musique, dans le cas du duo, on s’approche du country rock. Toujours bien rock’n’roll, leur version de "The Girl Can’t Help It" n’est pourtant pas bien reluisante, malgré les interventions célestes des gratteux.

On s’endort carrément sur cette "What Am I Living For", une marche quasi funèbre… disons que les frangins ne sont pas taillés pour ce genre de compositions où il faut un peu de rauque dans la voix plus que de l’harmonie, aussi belle soit-elle. La "Lonely Avenue" de Doc Pomus a une certaine allure et sonne un brin comme les groupes du british boom le font tout en singeant les grands Américains dont les EVERLY… Je sais, c’est le serpent qui se mord la queue, par moments on croirait entendre les BEATLES ! Les grattes sont magnifiques. "Man With Money" est une composition des frangins… je me perds en conjectures sur le pourquoi et le comment d’un titre si médiocre. Enfin, on s’essaye aussi a la continuité des immenses succès passés, mais "I Almost Lost My Mind" ne se remarque guère, c’est trop mou et les harmonies vocales n’y peuvent rien.

La guillotine est presque sur le point de tomber sur le tendre cou des frangins EVERLY, qui malgré une évidente bonne volonté, une maîtrise parfaite de leur art vocal et une équipe de musicos de premier plan ne parviennent pas a imposer leurs nouvelles chansons au firmament des hits, ce serait même plutôt le contraire ! Que se soit Rock’n’roll, soul ou même pop, le résultat reste… médiocre ? Un constat alarmant qui n’est guère différent de celui posé sur la carrière de leurs collègues pionniers qui rament tous tout autant en cette année 65.

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   ERWIN

 
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- Don Everly (chant-guitare)
- Phil Evelry (chant-guitare)
- Glen Campbell (guitare)
- Curtis Strange (guitare)
- James Burton (guitare)
- Leon Russell (piano)
- Billy Preston (piano)
- Larry Knechtel (basse)
- Jim Gordon (batterie)


1. Love Is Strange
2. Money
3. What Am I Living For
4. Hi-heel Sneakers
5. Cc Rider
6. Lonely Avenue
7. Man With Money
8. People Get Ready
9. My Babe
10. Walking The Dog
11. I Almost Lost My Mind
12. The Girl Can’t Help It



             



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