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SYNTH POP  |  STUDIO

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1984 Alf
1987 Raindancing
1991 Hoodoo
1994 Essex
2002 Hometime
2004 Voice
2007 The Turn
2013 The Minutes
2017 Other
2024 Key
 

- Style + Membre : Yazoo

Alison MOYET - Key (2024)
Par ERWIN le 16 Octobre 2024          Consultée 244 fois

La carrière d’Alison MOYET est des plus admirables, elle a toujours été présente et même lors de ses moins bons moments, a toujours porté haut la puissance de sa voix si particulière. Son combat contre un look jugé peu porteur au début de sa carrière gagné, son statut de maman affirmé, la diva britannique n’a plus rien a prouver ! Et comme elle en a conscience, la voila qui s’est lancé dans un projet très personnel : faire des reprises d’elle même… Non pas en mode best of, mais plutôt pour redonner vie a de vieux titres qu’elle juge pouvoir améliorer, un procédé qui semble peu classique a la base, mais restons optimiste !

Alf le premier album solo de la jeune Alison, alors fraîchement émoulue du duo YAZOOO ne m’avait pas convaincu, oyez donc ma chronique correspondante. Et autant le son était médiocre a l’époque autant cette fois "Where Hides Sleep" porte ses fruits avec beaucoup d’aplomb, la compo s’en trouve transfigurée. L’ex single "All Cried Out" était sympatoche mais n’accrochait que peu les oreilles et l’analyse n’a guère changé. L’autre single "Love Resurrection" était le plus porteur de l’identité YAZOO, la production change la donne et le titre s’en porte mieux, c’est back to 86 avec un son plus moderne.

Seul "Is This Love" est tiré de Raindancing en 87. Cette collaboration d’avec Dave STEWART fut le meilleur instant d’une galette assez décevante. L’égrenage des notes est réussi. Deux titres sont tirés de l’opus de 91 Hoodoo : un "This House" au synthé très pompier, et qui sonne donc très daté, nonobstant la voix magique d’Alison, qui parfois a transcender la composition, on regrettera les houhouhou un brin trop présent. Les énormes synthés de "My Right Arm" évoquent toujours Vince Clarke… ou serait-ce Martin GORE ? Le titre passe bien. "My Best Day" est sorti de l’opus Jollification en 93 à la gloire du compositeur de New wave star de l’poque, demandez donc aux BANANARAMA ou a SPANDAU BALLET ce qu’ils en pensent ! C’est pop et cool mais pas mémorable.

Sur Essex, "So Am I" m’avait laissé un souvenir agréable, mais cette fois je trouve que la guitare manque un brin de ressort et la chanson s’en trouve moins prenante à mon sens. Le magnifique Hometime se taille une part de lion sur ce pseudo best of de reprise d’elle même par Alison : "You Don’t Have To go" pioche toujours sur les terres de DEPECHE MODE, on croirait même le phrasé de David GAHAN par instants… L’école de Basildon certes, mais le titre est toujours aussi bon. L’analyse reste la même pour "Tongue Tied" ou les similitudes sont légions. L’orchestration très synth pop de « More » est modernisé et lui donne un mordant supplémentaire.

Nous sautons 5 longues années pour nous retrouver avec l’album The Turn dont est extrait trois titres : cette fois l’ambiance de "Fire" est a la hauteur de ce que la composition laissait supposer, et la voix de la chanteuse est un régal, sans doute le meilleur instant de cette livraison 24. L’identité de "Can’t Say It Like I Mean It" a pris quelques intonations trip hop a la MASSIVE ATTACK, et ce n’est pas un mal.
"World Without End" ne m’avait pas trop plut à l’époque… Rien n’a changé…

Les deux contributions tirées de The Minutes m’avaient a l’époque marqués par leur appartenance au genre synth pop malgré les années qui nous séparaient alors de la mode en question...Quelques trente années… mais cette fois il n’y a plus de doute "Filigreee" sonne juste jazz ambient cool avec sa belle contrebasse. Nous avons en revanche gardé tout l’esprit OMD sur "All Signs Of Life", cela mettant en avant les divers contrastes de la carrière d’Alison MOYET, il faut de tout pour faire un monde !

Enfin, et heureusement, nous avons ici deux inédits ! Un piano drive aimablement une "Such Small Ale", mais l’émotion n’est guère au rendez-vous ! Le titre me semble ampoulé et peu a même de mettre en valeur la voix d’Alison… Nous en terminons avec "The Impervious Me" et ses synthés aquatiques. Cette fois il se passe un petit quelque chose… Soyons justes un tout petit quelque chose mais pas de quoi non plus se ruer a l’épicerie voisine fêter ça avec une petite boite de caramels mous !

Alors bien sur, plusieurs des titres ici présents avaient déjà belle allure, et ils ne perdent pas au change avec ces nouvelles versions. Certes certes… En revanche, en tant que chroniqueur de l’icone britannique, je dois poser un jugement critique d’une évidence rare : « A quoi sert cet album » ? Il eut mieux valu sortir un opus de toutes ses plus belles compositions, d’autant qu’il en manque un paquet ! Je me résous donc a poser un deux de circonstance car la démarche me semble peu utile.

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   ERWIN

 
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1. Where Hides Sleep
2. All Cried Out
3. Such Small Ale
4. All Signs Of Life
5. Can’t Say It Like I Mean It
6. Fire
7. Filigreee
8. The Impervious Me
9. More
10. Is This Love
11. Tongue Tied
12. My Right Arm
13. So Am I
14. My Best Day
15. World Without End
16. This House
17. Love Resurrection
18. You Don’t Have To Go



             



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