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2018 Live At Hammersmith
2019 Easter Is Cancelled
2021 Motorheart
 

- Style : Queen, Ac/dc, Reach, Aerosmith, Def Leppard

The DARKNESS - One Way Ticket To Hell... And Back (2005)
Par GEGERS le 4 Janvier 2025          Consultée 291 fois

2003, rappelez-vous, l'année où The DARKNESS aura laissé croire aux fans de hard rock que ce genre avait encore un avenir, autant créatif que médiatique. Le succès, énorme, se répand comme une trainée de poudre dans le sillage du single "I Believe In a Thing Called Love", et propulse le groupe anglais vers le statut de stars mondiales. Désireux de poursuivre sur leur lancée, Justin Hawkins et ses camarades rencontrent le producteur Roy Thomas Baker, artisan du son des cinq premiers albums de QUEEN, producteur notamment de l'intemporel "Bohemian Rhapsody", très importante influence des jeunes anglais. Le travail sur le deuxième album du groupe démarre à l'été 2004 dans une ferme reconvertie en salle de répétition près de Lowestoft, dans le Suffolk, la ville natale des membres de The Darkness. Il se poursuit en fin de cette même année et jusqu'à l'été 2005 aux Rockfield Studios, au Pays de Galles, où Baker a ses habitudes.

Sans contraintes de temps et de finances, The DARKNESS se lance alors avec son producteur dans une gargantuesque phase d'enregistrement, dont résultera un album enregistré avec une démesure de moyens, foisonnant d'arrangements. Des centaines de guitares et d'amplis sont utilisés pour trouver le meilleur son. La basse ? Elle est essentiellement assurée par Dan Hawkins, après le renvoi de Frankie Poullain, également remplacé en partie par le technicien guitare du groupe, Richie Edwards. Tout n'est pas rose malgré une liberté créatrice que beaucoup envieraient.

L'excès s'achève à l'économie : One Way Ticket to Hell... and Back compte 10 titres pour 35 minutes de musique, une concision voulue par Thomas Baker qui, tout au long du processus d'enregistrement, aura su garder en tête une vision et une structure qui se retrouvent sur ce deuxième album. Celui-ci ne renouvèle pas l'exploit de "I Believe In a Thing Called Love", qui était finalement une anomalie. En effet, s'il ne contient pas de "tube", il offre en revanche de nombreux morceaux de qualités et un ensemble plus homogène qui en font, malgré une réception plus fraîche du public et des médias, une véritable réussite artistique.

S'éloignant légèrement de ses influences AC/DC, le groupe se rapproche tout autant de ses autres inspirations (QUEEN, DEF LEPPARD), qui se retrouvent dans la recherche mélodiques, les harmonies très nombreuses et les chœurs. Les guitares n'en deviennent pas moins mordantes, mais The DARKNESS se dirige vers autre chose, et explore des territoires nouveaux. Les parties orchestrales (arrangées par Paul Buckmaster, qui a notamment travaillé pour Elton John et Miles Davis) donnent au morceau au dimension supplémentaire, et transportent des morceaux tels que "Seemed Like a Good Idea At The Time", une belle ballade qui bénéficie de ces ajouts ici très marqués. "Girlfriend", sur lequel le falsetto de Justin Hawkins fait des merveille, se voit également porté par ces orchestrations qui évitent malgré tout d'étouffer l'ensemble et laissent un large espace d'expression aux guitares. Si en ouverture "One Way Ticket" fait le job, titre hard rock qui s'inscrit dans la lignée de l'album précédent (malgré la présence surprenante d'une flûte de pan en ouverture ainsi que d'une sitar), il faut jeter un œil derrière la palissade : "Is It Just Me ?", avec ses couches de voix superposées, ses guitares très arrangées, lorgne en effet du côté d'AEROSMITH, tout autant que "Blind Man" se veut un hommage à peine dissimulé à QUEEN. Quelques pépites se révèlent, disséminées dans l'album, à l'image de "Hazel Eyes", dont les sonorités celtiques (quelques cornemuses et des marching drums se laissent entendre) peuvent rappeler les mélopées épiques de BIG COUNTRY. Le résultat est superbe. Autre grand moment, le mid-tempo "Bald", très mélodique, que d'imposantes harmonies transfigurent complètement pour en faire un des meilleurs morceaux du répertoire du groupe. Et si les sonorités soft rock de "Dinner Lady Arms" peuvent nous laisser de marbre, cela ne suffit pas à émousser notre enthousiasme.

L'année 2006 verra néanmoins le groupe imploser à l'issue d'une tournée d'une quarantaine de dates. Des problèmes d'égo et de litiges fratricides, de la rancœur, de l'alcool et cette poudre dont Justin Hawkins se blanchit le nez auront la peau de The DARKNESS. Justin, au retour d'une cure de désintoxication, lancera l'éphémère HOT LEGS (un album publié en 2009), tandis que son frère Dan, accompagné par le batteur Ed Graham, ne rencontrera guère plus de succès avec le projet STONE GODS. Un hiatus de cinq ans, avant une reformation remarquable en 2011.

3,5/5

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   GEGERS

 
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- Justin Hawkins (chant, guitare, claviers)
- Dan Hawkins (guitare)
- Richie Edwards (basse)
- Ed Graham (batterie)


1. One Way Ticket
2. Knockers
3. Is It Just Me?
4. Dinner Lady Arms
5. Seemed Like A Good Idea At The Time
6. Hazel Eyes
7. Bald
8. Girlfriend
9. English Country Garden
10. Blind Man



             



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