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The DARKNESS - Dreams On Toast (2025)
Par GEGERS le 6 Mai 2025          Consultée 29 fois

L'exubérance glam-rock qui caractérise The DARKNESS depuis ses débuts s'est perdue. Attendez, en fait non. En réalité, la carrière du groupe britannique est à l'image d'un tour de montagnes russes dans le parc à thème des Alton Towers : une succession d'intenses montées et de chutes conséquentes, sans que jamais l'adrénaline qui caractérise chacune des sorties du groupe ne s'étiole. Après l'indifférence polie qui a accompagné la publication de son précédent album, Motorheart, c'est sous de meilleures auspices que débarque aujourd'hui Dreams On Toast, dont la pochette et la teneur rock bariolée ne sont pas sans rappeler l'esthétique d'un groupe tel que CHEAP TRICK. Boosté par un chaleureux accueil du public (une deuxième place dans les charts britanniques, voici qui n'était pas arrivé depuis Permission To Land), The DARKNESS propose avec Dreams On Toast un album court et surprenant, qui nous donne l'impression que, si le groupe souhaite réaffirmer avec brio les intentions initiales de son hard rock "larger than life", il est aussi en recherche de quelque chose d'autre.

"If rock wants to flourish and be the best again, it has to pull its head out of its arse." Voici ce que déclare Justin Hawkins à Kerrang, avec le flegme britannique qui le caractérise, et ce petit œil qui frise. Car ce qui porte Dreams On Toast, dans un premier temps, c'est une impression d'ancrer la musique des Anglais dans une mouvance hard rock bariolée, délicieusement surannée. Le groupe est d'ailleurs le premier à s'amuser de ces codes liés à une période révolue, alignant sur "Rock and Roll Party Cowboy" tous ces clichés qu'il n'a jamais hésité à utiliser de manière outrancière. Pour autant, porté par un riff bombastic de Dan Hawkins, ce morceau s'impose naturellement comme une délectable entrée en matière. "I Hate Myself" qui lui succède est encore meilleur. Rock'n'roll survolté, agrémenté d'un solo de saxophone, ce morceau est taillé pour ceux qui aiment le hard rock des temps passés. Avec sa guitare punk, ce titre peut évoquer QUEEN dans ses moments les plus agressifs, notamment grâce aux envolées lyriques d'un Justin Hawkins, qui se fait globalement plus réservé sur cet album, se la jouant parfois crooner. C'est cette impression qui se dégage de "Cold Hearted Woman", un morceau qui n'aurait pas tellement surpris sur un album de Chris ISAAK.

The DARKNESS saute du coq à l'âne dans la plus grande décontraction, et avec une réussite insolente. Si "Mortal Dread" est un évident hommage au AC/DC de "Shoot to Thrill", "The Battle for Gadget Land", intense et audacieux, navigue entre hard rock et sonorités grungy, témoignant d'une vigueur intacte du quartet anglais. "Hot on My Tail", sorte de titre country baroque, dont les chœurs évoquent le groupe de Brian May, est une autre bonne surprise, de même que "The Longest Kiss", construit autour d'une ligne de piano entraînante, qui donne vie à ce titre résolument pop narrant avec humour un interminable premier baiser ("Our lips met in the orchard mist and lingered longer than any human man could resist").

"Walking Through Fire", The DARKNESS résume avec humour et auto-dérision ses intentions et ce qui le porte depuis sa reformation à l'aube des années 2010. Lorsque sur un riff imparable de son frangin, Justin Hawkins nous balance "We’re only doing this ‘cause it’s fun / don’t even think my mum bought the last one", il ne fait aucun doute que c'est justement en ne se prenant pas au sérieux que le groupe attire la sympathie, et fait oublier les quelques errements qui parsèment l'album, à l'image du titre final, "Weekend in Rome", sorte de pièce lancinante, cinématographique, interprétée par l'acteur Stephen Dorff, qui récite un texte écrit par Justin Hawkins. Une curiosité qui déçoit, car elle clôt l’album sur une fausse note, loin du feu d’artifice final qu’on aurait pu espérer après une telle débauche d’énergie et d’inventivité. Mais peut-être est-ce justement là l’intention : rappeler que Dreams on Toast est un rêve étrange, parsemé d’éclats de génie, de clins d’œil absurdes et d’écarts de conduite assumés.

Car avec ce disque, The DARKNESS prouve qu’il est encore capable de surprendre, de faire sourire et de décocher des uppercuts mélodiques là où on ne les attend plus. En refusant de choisir entre nostalgie et renouveau, dérision et sincérité, glam clinquant et rock rugueux, le groupe trouve un équilibre aussi instable que jubilatoire. Finalement, Dreams on Toast est peut-être l'album le plus libre du groupe anglais depuis Permission to Land. Et c’est justement cette liberté (parfois bordélique, souvent brillante) qui rend l’écoute si plaisante. The DARKNESS n’est plus là pour convaincre, ni pour reconquérir le trône. Il est là pour s’amuser, et nous avec.

3,5/5

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- Justin Hawkins (chant, guitare)
- Dan Hawkins (guitare)
- Frankie Poullain (basse)
- Rufus Tiger Taylor (batterie)


1. Rock And Roll Party Cowboy
2. I Hate Myself
3. Hot On My Tail
4. Mortal Dread
5. Don’t Need Sunshine
6. The Longest Kiss
7. The Battle For Gadget Land
8. Cold Hearted Woman
9. Walking Through Fire
10. Weekend In Rome



             



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