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Anthony PHILLIPS - Anthology (1995)
Par MARCO STIVELL le 29 Juillet 2012          Consultée 3737 fois

Lorsque que l'on est un artiste trop peu connu du grand public et que l'on a une oeuvre d'une richesse inestimable, les compilations peuvent se faire plus précieuses que si c'était un best-of annuel, pour ne pas dire semestriel. Anthony PHILLIPS ne sera jamais l'artiste qui fera éditer plus de compilations que d'albums originaux, alors en voir paraître une fois par décennie n'est pas bien dérangeant même s'il n'y a pas ou peu d'inédits à se mettre sous la dent.

Le souvenir d’Harvest of the Heart, la première d'Ant qui nous ramène dix ans en arrière et qui n'a jamais été éditée en CD, s’est effacé depuis longtemps lorsque nous parvient cette anthologie tant attendue après un nombre aussi grand d’albums et de merveilles. Attendue ? Oui car Ant ne pouvant aisément prétendre aux greatest hits impersonnels, c'est là que le best-of peut prendre une signification d'une grande classe, rassemblant de nombreuses pièces parmi les meilleures, ou balayant de manière intelligente l'impressionnante carrière du maestro. Avec cette Anthology, on peut aisément s'attendre à un disque qui ferait un résumé idéal de ces vingt premières années.

Autant le dire tout de suite, cette compilation, que l’on peut par ailleurs souvent dénicher à prix plus que modique, est LE moyen de pouvoir se faire une idée globale de l’œuvre géniale d’Ant, lorsque l'on ne connait rien ou pas grand-chose. On y retrouve toutes les facettes de sa personnalité musicale, vraie ou non. Par ce dernier critère, j'entends bien sûr la présence de « The Women Were Watching », seul extrait du projet le plus repoussé par l'artiste lui-même, mais dont il apprécie certains titres malgré tout, comme celui-ci. Après, le choix de l'avoir placé en ouverture est pour le moins déroutant surtout pour un non-connaisseur, mais dans le cas où on ne l'aime pas, il vaut justement mieux commencer par lui pour ne plus être dérangé ensuite lorsqu'on écoute les autres perles.

Inutile que je vous fasse l’inventaire du reste, vous commencez à bien le connaître si vous avez bien lu les chroniques correspondantes ! Mais je confesse qu'il y en a beaucoup alors je suis gentil. On trouve tout ce qu’il faut, des « grands » albums, des Private Parts & Pieces, et même un soupçon de Missing links, bref un résumé plus ou moins équitable de toutes les périodes. Les albums ne sont cependant pas tous représentés, en témoigne l'éviction naturelle ou surprenante de quelques albums plus particuliers comme Finger Painting (le seul véritablement médiocre), Antiques, Twelve, Ivory Moon ou Slow Waves, Soft Stars. Cependant, ces disques contiennent de grandes facettes du style Anthony PHILLIPS qui sont dignement représentées par d'autres morceaux soigneusement choisis. Par exemple, la beauté des pièces pour guitares seules se vit sur « A Catch at the Tables », que Ant a décidément bien fait de ressortir de ses tiroirs pour le mettre sur le chef-d'oeuvre du même nom. Pour le piano, on a le fragile « Last Goodbyes ». Des pièces à synthés, l'artiste a certes écarté le caractère new-age pour l'utiliser de manière plus étoffée comme sur « The Anthem from Tarka » (seul extrait possible de Tarka pour ce type de compilation) ou le seul véritable inédit, un single extrait de « Slow Dance », le thème principal repris à la même sauce. Les trois premiers albums et plus connus de l'artiste sont bien évidemment à l'honneur, en particulier The Geese & the Ghost même si on se délectera de la diversité de Sides, tant pour la pop (« Um & Aargh ») que le prog (« Nightmare ») de fin de seventies. D'autres tubes  comme « Prélude '84 » ou « Tears on a Rainy Day » font encore la richesse de l'ensemble.

C’est de toute manière après l’écoute d’un tel disque que l’on se retourne en arrière, et que l'on se pose des questions quant à la destinée de Genesis, en imaginant qu'un tel génie ait continué avec eux... Ant restera le Pete Best de l'histoire, mais Anthology est bien le disque prouvant que cette carrière mérite tout autant que l'on s'y attarde, est susceptible de déclencher elle aussi une passion, différente mais égale. En prime, une splendide pochette compilant elle-même des fragments des plus belles esquisses de Peter Cross. Un très bel objet, un merveilleux contenu, à posséder de toute urgence pour les novices !

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1. The Women Were Watching
2. Prelude ’84
3. The Anthem From Tarka
4. Lucy Will
5. Tregenna Afternoons
6. Unheard Cry
7. A Catch At The Tables
8. Lights On The Hill
9. Now What (are They Doing To My Little Friends) ?
10. Um & Aargh
11. Slow Dance (opening)
12. Tears On A Rainy Day
13. God If I Saw Her Now
14. Nightmare
15. Last Goodbyes
16. Collections
17. Sleepfall : The Geese Fly West



             



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