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SIOUXSIE AND THE BANSHEES - A Kiss In The Dreamhouse (1982)
Par ARP2600 le 7 Juin 2014          Consultée 4619 fois

La discographie de SIOUXSIE AND THE BANSHEES obéit à une logique propre, ne semblant pas tellement se soucier de l'évolution du paysage musical l'entourant. En 1982, ils ont publié, imperturbables, un cinquième album et un ou l'autre singles extérieurs, combinant les caractéristiques des deux précédents pour un résultat particulièrement étrange. A kiss in the Dreamhouse est une œuvre difficile à appréhender et fort intéressante, à défaut d'être vraiment réussie.

La pochette est un indicateur de la bizarrerie de la chose. Inspirée du peintre Gustav Klimt, elle montre les quatre membres du groupe au milieu de symboles géométriques, pour un effet à la fois art nouveau et psychédélique. C'est un peu bricolé aussi. Le contenu est à l'avenant, utilisant les artifices expérimentés sur Kaleidoscope : synthétiseurs, instruments exotiques, effets divers, mais cette fois sur une structure d'album plus construite, très semblable à celle de Juju. Le groupe a toujours eu une forte connotation psychédélique, mais cela se sent particulièrement sur cet album.

Malheureusement, ce sont bel et bien les travers de Kaleidoscope qui reviennent : la nature très guitaristique de Juju ne leur a pas permis de fixer leurs expériences électroniques et le son n'est donc pas toujours très maîtrisé. De plus, la guitare de John McGeoch est mal employée, on l'entend certes beaucoup mais pas forcément à son avantage. De plus, on retrouve ici cette tendance regrettable des années 81-84 d'utiliser de la réverbération à outrance (problème partagé avec le disque suivant, Hyaena). Enfin, l'inspiration n'est certes pas au niveau de Juju. Certaines mélodies sont agréables en début d'album, on sent un effort harmonique sur "Green Fingers" et la très sexuelle "Melt!", tandis qu'il y a du laisser-aller dans le dernier tiers du disque. Les COCTEAU TWINS, qui commençaient cette année-là dans leur sillage, les ont d'emblée dépassés en matière d'harmonie et de mélodie.

Il reste que c'est quand même cette possédée de Siouxsie, que les paroles sont outrancières, étranges et malsaines comme sur Juju, que les chansons s'enchaînent bien. Les amateurs du groupe devraient aimer, c'est sûr. Curieusement, cet album est le premier qu'on sera tenté de classer en new wave plutôt qu'en post-punk. Le single hors album "Fireworks" ressemble d'ailleurs un peu à de l'ULTRAVOX avec ses violons qu'on retrouve sur "Obsession" et "Slowdive". A kiss In the Dreamhouse est un album qui se la joue assez geek, il sonne futuriste. C'est de la new wave, dure à avaler et donc guère commerciale, mais quand même !

Si Juju était effrayant de puissance, ce sont ici les ambiances étranges et quelques jeux d'harmonie qui créent une atmosphère inquiétantecomme, par exemple, l'ouverture de "Cascade". La chanson la plus intéressante du lot est peut-être bien "Obsession" et je m'étonne moi-même de dire cela. Il s'agit d'un genre de blues très lent, bourré d'effets. C'est très prenant. Dans le même ordre d'idées, la swing/r'n'b "Cocoon" est nettement moins réussie. L'enchaînement "She's a Carnival" - "Circle" ne peut que rappeler celui de "Halloween" et "Monitor" sur Juju et permet de constater l'évolution du son entre les deux albums. Dommage qu'il y ait cette vilaine musique de manège pendant une cinquantaine de secondes. Enfin, malgré un manque de mélodie, on appréciera facilement "Painted Bird" pour son très beau son, laissant un peu plus de place à la guitare de McGeoch.

A kiss In the Dreamhouse est sans doute l'album de SIOUXSIE AND THE BANSHEES qui a le plus mal vieilli. C'est un problème fréquent avec la new wave, malheureusement. Certains choix sonores qui épataient la galerie en 1982 n'impressionnent plus grand monde de nos jours. En ajoutant à cela une inspiration et une qualité de composition assez inégales d'un titre à l'autre, impossible de crier au chef-d’œuvre ici.
Comme tous leurs albums, il vaut le coup d'être écouté, sa bizarrerie en fait même une expérience assez étonnante, mais tout de même, mieux vaut ne pas commencer la découverte de leur discographie par celui-ci.

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   RICHARD

 
   (2 chroniques)



- Siouxsie Sioux (chant, cloches sur 3)
- Steven Severin (basse, orgue sur 7)
- John Mcgeoch (guitare, claviers)
- Budgie (batterie, harmonica sur 9)
- Caroline Lavell (violoncelle sur 3)
- Anne Stephenson (violon sur 3 et 9)
- Virginia Hewes (violon sur 3 et 9)


1. Cascade
2. Green Fingers
3. Obsession
4. She's A Carnival
5. Circle
6. Melt!
7. Painted Bird
8. Cocoon
9. Slowdive



             



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