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- Membre : Klaus Schulze , Ashra, The Cosmic Jokers , Scorpions, Sergius Golowin , Walter Wegmüller , Harald Grosskopf

WALLENSTEIN - Cosmic Century (1973)
Par WALTERSMOKE le 23 Octobre 2014          Consultée 2812 fois

WALLENSTEIN, comme tant d'autres groupes de krautrock, fait son petit bonhomme de chemin au début des années 70 sous le regard bienveillant de maisons de disques comme Pilz ou Ohr (des noms de légende pour les amateurs). Ces dernières citées sont par ailleurs dirigées par Rolf-Ulrich Kaiser, l'un des pères fondateurs de la scène krautrock, sans qui beaucoup de choses n'auraient sans doute pas été possibles. Oui mais voilà, notre brave homme pète un câble et se lance dans son gros trip cosmique. Fini le simple rock underground s'inspirant du psychédélisme et s'affranchissant des Anglo-saxons, il faut voir plus loin, beaucoup plus loin que ça. C'est ainsi que Kaiser se met à propager ce qu'il voit comme la Parole Ultime (plus fort que la bonne parole, ouais), et incite tous ceux qu'ils croisent à en faire de même et à répandre la musique cosmique partout. Aujourd'hui encore, on se demande quelle était la dose de drogues prises par Kaiser.

Au même moment, Jürgen Dollase, le leader de WALLENSTEIN, se met à potasser une nouvelle direction artistique. En effet, si le hard krautrock n'est gâché que par son horrible chant, il voit une bonne opportunité de faire mieux et différent à la fois, en se mettant au rock symphonique. Un peu comme une certaine QUEEN ? Pas vraiment, mais on s'y approche avec l'arrivée d'un nouveau musicien au sein du groupe, à savoir le violoniste Joachim Reiser. Un autre musicien, le bassiste Dieter Meier, débarque également afin de remplacer Jerry Berkers, tandis que Harald Großkopf et Bill Barone répondent toujours présents.

Quel rapport avec Kaiser, si ce n'est qu'il dirige Pilz, où se trouve WALLENSTEIN ? Il n'y a qu'à lire le nom du troisième opus du combo, Cosmic Century, sorti en 1973. Il faut croire que Dollase s'est laissé convaincre par tout le bla-bla du nouveau mec le plus défoncé d'Allemagne, et a orienté ses travaux dans son sens tout en signant sur le nouveau et beau label Kosmische Musik. On a de quoi avoir légitimement peur, mais d'un autre côté, WALLENSTEIN reste un groupe terriblement doué, capable de grandes choses.

Que de doutes donc, dissipés dès "Rory Blanchford", premier mouvement d'une suite symphonique occupant toute la face A. Le piano grandiloquent de Dollase s'impose d'emblée, avant de laisser la place à une avalanche de virtuosité offerte par le groupe entier tout au long du disque. Le violon épique de Reiser (en particulier sur "Silver Arms"), la batterie puissante de Großkopf et les manches de Barone et Meier mettent également tout le monde d'accord. Mais quid du chant ? Ceux qui connaissent déjà Blitzkrieg et Mother Universe savent à quel point WALLENSTEIN est prompt à gâcher de grands moments lorsque Dollase l'ouvre. Et devinez quoi, même cet élément se fait positivement remarquer. Bon, d'accord, Dollase n'est pas non plus devenu un nouveau McCartney en puissance, mais on sent bien qu'il a commencé à travailler son chant. D'un autre côté, Cosmic Century est majoritairement instrumental, mais si l'on se penche sur les paroles, heu... Mais c'est toujours ça de pris.

Ce qui est bien avec Cosmic Century, c'est l'absence de titres vraiment ratés ou du moins plus faibles que d'autres. Là où, par exemple, Mother Universe proposait des moments vraiment tarte, Cosmic Century se permet de donner quelque chose d'au moins bon. A la rigueur, on peut taper sur "The Cosmic Courriers Meet South Philly Willy", non seulement pour son nom interminable, mais aussi pour sa monotonie peu adaptée à un final d'album. Quoique la similitude avec "Money" d'un certain PINK FLOYD est agréablement accueillie – ou bien on pense ah ! plagiat de "How Many More "de LED ZEP !. Les choeurs de "Song of Wire" sont également un peu lassants, mais juste assez pour ne pas râler trop fort.

Opération réussie donc pour WALLENSTEIN. Le groupe a sorti son meilleur album, un concentré de talents au service de la cause un peu foireuse de la Kosmische Musik, certes, mais aussi du krautrock. Le prochain album du quintette se fera néanmoins désirer, et sera hélas révélateur d'une baisse de qualité.

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   WALTERSMOKE

 
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- Jürgen Dollase (claviers, chant)
- Harald Großkopf (batterie, percussions)
- Bill Barone (guitare)
- Dieter Meier (basse)
- Joachim Reiser (violon)
- +
- Rolf Dollase (invité flutes)
- Torpid Little Hamlet Choir (choeurs)


1. Rory Blanchford
2. Grand Piano
3. Silver Arms
4. The Marvelous Child
5. Song Of Wire
6. The Cosmic Courriers Meet South Philly Willy



             



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