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MUSIQUE ROMANTIQUE  |  OEUVRE

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- Style : Joseph Haydn , Felix Mendelssohn
 

 Ludwig Van Beethoven, Le Site (1921)

Ludwig Van BEETHOVEN - Concerto Pour Violon (hahn) (1806)
Par CHIPSTOUILLE le 16 Décembre 2005          Consultée 8943 fois

Un beau jour de 1806 eut lieu la première du concerto pour violon de Ludwig Van BEETHOVEN. Le compositeur, alors fort apprécié (il venait d'écrire sa symphonie héroïque) a eu quelques problèmes de délais pour écrire cette oeuvre, et le jour même, le violoniste dut déchiffrer la partition lors de sa présentation au public. Une rumeur prétend également que le violoniste aurait joué une de ses propres compositions en lieu et place de la partition du violon solo pour se venger du retard qu'accusait le compositeur, j'ai également lu que celui-ci aurait pris son violon à l'envers... C'est ainsi que l'on s'explique pourquoi du vivant de BEETHOVEN, ce concerto ne sera jamais rejoué.

Aujourd'hui, il n'est plus question de critiques acerbes, ce concerto a été depuis réhabilité et fait aujourd'hui partie du répertoire "classique", c'est-à-dire, les immanquables, les oeuvres les plus reconnues, celle qu'il n'est même pas admis de ne pas connaître dans les hautes sphères "prout-prout" (sisi, et j'assume mes termes) de la musique classique.

Évitons la description sirupeuse classique, BEETHOVEN, comme cela est déjà devenu son habitude, passe une bonne partie du premier mouvement à simplement évoquer son thème mélodique principal, sans le dévoiler tout à fait. L'orchestre prend la part belle sur les premières minutes et le violon solo vient subrepticement intervenir après quelques minutes symphoniques, tel un oiseau prenant son envol.

A partir de là, le mouvement se poursuit en une succession de passages autour de 2 thèmes principaux, alternés minutieusement. Tout est proprement magnifique et les envolées lyriques du violon sont simplement époustouflantes : HILARY HAHN prouve encore ses talents de violoniste funambule, délicate et volubile tout en étant rapide ; tout simplement superbe.

Le seul problème, c'est que la critique de l'époque, de mon point de vue, n'avait pas tout à fait tort : 25 minutes. C'est long ! Très long ! Et il est difficile de tenir le choc. Les premières écoutes se révèlent assez déconcertantes (quoi de pire pour un concerto ?) puisque l'attention, avec toute la meilleure volonté du monde, se relâche, quoiqu'on fasse. Au bout d'un certain nombre d'écoutes, ravivé régulièrement de la plus belle des manières par les différentes entournures que prennent les thèmes principaux (que l'on aura alors bien mémorisés), on parvient à suivre le fil 15-20 minutes, mais rarement plus.

Fort heureusement, après un second mouvement dans la continuité du précédent, le 3ème et dernier mouvement, et son célébrissime thème enjoué, est l'exemple même de perfection en musique classique : simple d'accès, facile à retenir, percutant, de durée adéquate et rattrapant aisément la structure bancale des premiers mouvements... bravo Monsieur BEETHOVEN.

Arrive alors la sérénade de Leonard BERNSTEIN (ou concerto, pour des raisons obscures, je ne m'aventurerai pas à séparer le grain de l'ivraie dans ce débat trop technique pour moi...) Dans un registre radicalement différent, nous voici en présence d'une oeuvre en cinq mouvements, emprunte de modernité, mais encore très loin des expérimentations fanfaronesques de SHOSTAKOVITCH, DE MESSIAN ou encore BOULEZ...

Pour qui n'est pas habitué au genre, l'aspect cynique et dérangeant de ce style de musique peut paraître peu attrayant, quelques écoutes seront nécessaire pour passer la barrière de style. Mais il faut bien avouer que s'il y a une oeuvre de musique classique contemporaine qui m'a quelque peu séduite, c'est celle-ci ! Elle rappelle quelque peu dans le style le concerto pour violon en ré majeur Op. 35 de TSCHAIKOWSKY dont on aurait poussé le côté moderne un peu plus loin...
Car étonnamment, on s'y retrouve. Certes, la musique dérange l'oreille et ne semble pas d'un naturel conciliant, mais elle ne demande qu'à être apprivoisée.
Et cette sérénade se découvre et se laisse apprécier, à mon plus grand étonnement.

Le problème, au final, est le cocktail formé par les deux oeuvres... Je peux avoir envie d'écouter BEETHOVEN, il est peu probable que j'ai envie d'enchaîner sur du BERNSTEIN. L'inverse est également vrai. C'est un peu comme l'ananas et le chocolat, on dirait que ça va ensemble, et certains en redemandent, mais chez moi, le goût amer du chocolat et l'acidité de l'ananas s'amplifient et font du mélange quelque chose d'assez abominable...

Le concerto pour violon de BEETHOVEN, oui. La sérénade de BERNSTEIN, oui.
L'ensemble des deux, c'est à vous de voir....

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   CHIPSTOUILLE

 
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- Hilary Hahn (violon)
- Baltimore Symphony Orchestra
- David Zinman (chef d'orchestre)


- concerto Pour Violon Et Orchestre En Ré Majeur O
1. Allegro, Ma Non Troppo
2. Larghetto
3. Rondo, Allegro
- serenade Pour Violon Seul, Cordes, Harpe Et Perc
4. I. Phaedrus. Pausanias (lento - Allegro)
5. Ii. Aristophanes (allegretto)
6. Iii. Eryximachus (presto)
7. Iv. Agathon (adagio)
8. V. Socrates, Alcibiades (molto Tenuto - Allegro Mo



             



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