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1984 Red Hot Chili Peppers
1985 Freaky Styley
1987 The Uplift Mofo Party...
1989 Mother's Milk
1991 Blood Sugar Sex Magik
1995 One Hot Minute
1999 Californication
2001 Off The Map
2002 By The Way
2006 Stadium Arcadium
2011 I'm With You
2016 The Getaway
 

- Membre : Chickenfoot, Satellite Party, Dave Navarro , Deconstruction, Jane's Addiction, Glenn Hughes , John Frusciante , Atoms For Peace, Rem, Pearl Jam

RED HOT CHILI PEPPERS - The Getaway (2016)
Par PLAUDE le 21 Août 2016          Consultée 4963 fois

Rarement le titre d'un morceau d'album a traduit avec autant d'acuité la raison d'être dudit album. De fait, The Getaway est bien plus qu'un album, c'est un concept plutôt fascinant : une obscure nécessité. Inutile de s'attarder une nouvelle fois sur la réussite indéniable que fut I'm With You, œuvre émotionnellement hybride qui, malgré ses faiblesses et sa naïveté, faisait preuve d'une authenticité touchante, bien loin de la preuve ultime de corruption irrévocable et fantasmée que d'aucuns évoquent sans rechigner depuis... Depuis combien de temps au fait ? Depuis que ceux-là attendent encore en vain un deuxième Blood Sugar Sex Magik.

Il était par conséquent inenvisageable que le groupe ne cesse de composer pour laisser enfin en paix les détracteurs qui le passent à tabac depuis 1991. Il fallait confirmer, continuer à écrire malgré le départ et l'absence en son sein d'un des plus grands musiciens actuels. Une nécessité donc car cet album ne pouvait en aucun cas ne pas être, les RED HOT étant tout simplement incapables de ne plus produire de musique. Il faut s'y accoutumer, pour le meilleur et pour le pire car ici c'est bien au pire auquel on a affaire et la surprise c'est que l'insipidité scandaleuse de cette œuvre n'est absolument pas surprenante, elle était même attendue avec bienveillance.

La force d'I'm With You était pour le coup son imprévisibilité. Ils étaient peu, ceux qui, en 2011, étaient prêts à miser un kopeck sur le R.H.C.P estampillé Klinghoffer et pourtant tout était là, de la pop plus très funky certes mais bien pensée et de belles fulgurances. Quelques années plus tard, on savait que la suite allait être moins flamboyante, plus ennuyeuse. On se doutait que le groupe, têtu, nous bassinerait une nouvelle fois avec ses chansons plus ou moins inspirées. Si l'écoute du premier single – et meilleur morceau de l'album – a su, le temps d'un instant, nous laisser croire le contraire, tout revient très vite dans l'ordre. Têtu on vous dit...

Sur The Getaway, tout est épuré jusqu'à la moëlle. Mais là où By The Way parvenait à atteindre des sommets de beauté en privilégiant l'émotion et la candeur brutes, aucun des morceaux de ce disque ne décolle une seule fois. La raison d'un tel naufrage n'est pas difficile à saisir, elle porte même un nom : Josh Klinghoffer. C'est chez ce musicien véritablement insondable que réside l'obscure, la sombre nécessité qui justifie l'existence même de cet album. Jamais le multi-instrumentiste ne parvient à se défaire de sa zone de confort, à savoir le rock à la fois progressif tout en atmosphère mélancolique qu'il est d'ailleurs possible d'entendre chez Ataxia ou encore sur le génial A Sphere in the Heart of Silence enregistré avec Frusciante lui-même en 2005.

Si ce dernier était capable d'aller à l'essentiel de l'émotion avec les RED HOT, il semble évident que Josh n'est pas de ceux qui parviennent à penser la simplicité en musique, c'est un fait. Pire encore, son manque d'inspiration n'est malheureusement pas aidé par celui qui ronge les lignes de chant d'un Kiedis à bout de souffle qui bricole sur chaque morceau des refrains maladroits et mal sentis qui finissent par provoquer un agacement quasi systématique – cf "The Longest Wave", "Feasting on the Flowers" ou encore l'infâme "Go Robot".

Tout ça est assez embarrassant et on se demande combien de temps le groupe va continuer à tenir. Encore un album sûrement, pour entériner les carences d'inspiration d'un multi-instrumentiste talentueux mais inapte à la tâche et dont l'imagination excède le format pop pseudo funk que le groupe a décidé d'adopter depuis le départ de John Frusciante.

Finalement, il y a peu à dire sur cet album car ce dernier ne dit lui-même pas grand-chose. Il ne reste plus qu'à attendre sagement et dans la plus grande indifférence 2019 pour pouvoir jeter une oreille indolente sur ce que le groupe aura envie de nous faire écouter avant de sombrer inéluctablement jusqu'à son dernier souffle. Quand bien même on assisterait à sa propre déliquescence, en musique, tout n'est qu'histoire de nécessité.

Jusqu'au dernier souffle !

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   PLAUDE

 
   NESTOR

 
   (2 chroniques)



- Anthony Kiedis ( chant )
- Chad Smith ( batterie ? )
- Josh Klinghoffer ( guitares )
- Flea ( basse )


1. The Getaway
2. Dark Necesseties
3. We Turn Red
4. The Longest Wave
5. Goodbye Angels
6. Sick Love
7. Go Robot
8. Feasting On Flowers
9. Detroit
10. This Ticonderoga
11. Encore
12. The Hunter
13. Dream Of A Samurai



             



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