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1984 Red Hot Chili Peppers
1985 Freaky Styley
1987 The Uplift Mofo Party...
1989 Mother's Milk
1991 Blood Sugar Sex Magik
1995 One Hot Minute
1999 Californication
2001 Off The Map
2002 By The Way
2006 Stadium Arcadium
2011 I'm With You
2016 The Getaway
 

- Membre : Chickenfoot, Satellite Party, Dave Navarro , Deconstruction, Jane's Addiction, Glenn Hughes , John Frusciante , Atoms For Peace, Rem, Pearl Jam

RED HOT CHILI PEPPERS - Unlimited Love (2022)
Par NESTOR le 9 Avril 2022          Consultée 2468 fois

A la sortie de "Black Summer", le single qui annonçait la venue de Unlimited Love, j’avais écrit qu’En 2022, les RED HOT CHILI PEPPERS, c’est un peu la force tranquille : pas le grand voyage, mais l’assurance de passer un bon moment. La mise à disposition de leur douzième album studio confirme en partie ce sentiment. En partie seulement car ce constat, alors à prendre avec bienveillance, est désormais bien plus amer après l’écoute des dix-sept morceaux qui le composent.

La tendance, déjà perceptible sur I’m With You (2011) et The Getaway (2016), qu’avait le groupe à ralentir le tempo et à présenter principalement des morceaux calmes et très sages trouve ici sa pleine expression. Mais, alors que, contrairement à une grande partie du public, je continuais à louer la qualité des compositions proposées et la présence de petites pépites sur ces deux albums, là, le charme a cessé d’agir sur moi. Et j’ai basculé dans le rang de ceux qui considèrent que le groupe roule désormais à l’économie, sans prendre le moindre risque.

Pourtant, le département Marketing de Warner avait fourbi ses arguments en nous jouant la mélodie du retour inespéré de John Frusciante à la guitare, 13 ans après son départ, et de Rick Rubin à la production.
Mais l’écoute de Unlimited Love est loin de confirmer les attentes que pouvaient susciter ces annonces. Soit, on y reconnaît bien le son des R.H.C.P. et cette capacité qu’a le groupe à distiller des petites mélodies faciles d’accès avec une tonalité Rock et une rythmique puissante. Mais l’épreuve que constitue l’ingestion de ces dix-sept morceaux nous laisse penser que nous sommes surtout confrontés à une autoparodie qui mène à l’ennui.

Presque tous les morceaux sont trop policés, trop calmes, trop plats, trop ennuyeux. Les exceptions sont bien rares. On peut citer le single "Black Summer" et le très joli "Not the One", tout en douceur, doté d’une partie de guitare tout en retenue et en légèreté. Si les R.H.C.P. se montrent à nouveau très posés et calmes, pour une fois cette retenue se teinte d’émotion et d’une certaine beauté touchante. Pour le reste, je n’ai pas trouvé grand-chose pour m’exciter et accrocher mon oreille.

Dans un premier temps, il y a lieu de constater que rares sont les fois où le groupe accélère un peu le tempo, comme cela peut être le cas avec "These Are The Ways", un bon morceau, mais un peu trop convenu. On peut également évoquer le furieux solo de guitare de John Frusciante sur "The Great Apes" qui apporte un peu de folie. Mais passé ce court moment, il n’y a pas vraiment de quoi s’extasier. Même la basse de Flea, pourtant très sonore, reste très sage, très conventionnelle.

Ensuite, on déplore que la plupart des titres sont d’une fadeur surprenante pour un groupe de la trempe des RED HOT CHILI PEPPERS. C’est ainsi le cas de "Poster Child" ou bien de "White Braids & Pillow Chair", des titres insipides et dispensables. On pourrait à la rigueur louer la basse, aux accents mi-Jazz, mi-Funk, sur "Poster Child". Mais si cet instrument, pris isolément, est assez convaincant, il ne s’intègre pas harmonieusement avec le reste du morceau. Un souci que l’on retrouve sur "Aquatic Mouth Dance", un titre qui donne le sentiment que chaque musicien joue sa partition dans son coin sans se coordonner ou prêter attention à ce que font ses camarades. On peut presque en dire tout autant de "One Way Traffic" qui possède de beau passages de guitare et de basse, mais qui est bien trop maladroit et décousu.

Le reste n’est qu’une suite de morceaux très bien produits et arrangés, qui ne risque pas de beaucoup heurter la sensibilité des auditeurs et qui s’écoute distraitement, sans parvenir à accrocher l’attention. Et s’il y aurait lieu de s’extasier devant le savoir-faire démontré ici, s’il s'agissait d’un nouveau groupe, au regard de ce que nous ont montré les R.H.C.P. par le passé, on ne peut qu’être amèrement déçus. Clairement, la machine à tubes est cassée. Et c’est bien dommage, car le groupe possédait un sacré talent dans ce domaine.

L’autre mauvaise nouvelle, c’est que pour proposer ces dix-sept titres, le groupe aurait travaillé sur cent morceaux et en aurait enregistré cinquante. Ce qui fait qu’il annonce être déjà prêt à sortir un successeur à Unlimited Love. Eh les gars, et si vous restiez sur ce rythme de sénateur que vous semblez tellement apprécier et que vous preniez votre temps ? Ce serait une très bonne idée !

En tout cas, pour nous.

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   NESTOR

 
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- Anthony Kiedis (chant)
- Chad Smith (batterie)
- Flea: Chant (basse, claviers)
- John Frusciante (guitare)


1. Black Summer
2. Here Ever After
3. Aquatic Mouth Dance
4. Not The One
5. Poster Child
6. The Great Apes
7. It's Only Natural
8. She's A Lover
9. These Are The Ways
10. Whatchu Thinkin'
11. Bastards Of Light
12. White Braids & Pillow Chair
13. One Way Traffic
14. Veronica
15. Let 'em Cry
16. The Heavy Wing
17. Tangelo



             



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