Je réécoute ce disque miraculeusement non rayé probablement pour la 2138ème fois et, en vérité, je me le dis à moi-même : Comme tout cela est bel et sent bon la défouraille !

Ecrire sur Psalm 69 me paraît presque inconvenant tant ce mythique opus me semble faire partie du folklore de la musique extrême américaine, au même titre que le Reign In Blood de SLAYER.
Ce qui est fascinant, avec le recul, c’est de constater à quel point une musique aussi rageuse et radicale peut devenir classique ; classique comme la très recommandée par l’OMS biture du samedi ou la torée du mois d’octobre ou encore classique comme le sont objectivement devenus, peut-être dés la naissance, les BEATLES.

La seule présence d’un titre aussi poussif, aussi violent, aussi jouissif que "Just One Fix" doit nous interroger, nous questionner méchamment quant à la finalité de tout ce processus de guerre psychologique et de bombardement de civils innocents qui constitue l’essence même de l’Occident post-moderne.

Que suis-je en train de vous dire ? En vérité, je vous le dis : ce disque, s’il n’avait déjà été chroniqué par Nosferatu, aurait reçu de ma part exactement la même note.
Mais pourquoi donc y mettre 5 étoiles ? me demande l’infidèle, stupide, naïf et dangereux à la fois.
Et à peine l’infidèle passé au juste supplice de la roue, voici qu’il gémit, juste avant le rendement final : Grace !

Mais prions en cœur pour ce pauvre pécheur trop tardivement repenti, car voici : "Grace" est en effet le meilleur titre de MINISTRY. Le morceau crépusculaire par excellence, par évidence. La dernière bataille, en somme.