Tu m’étonnes que KRAFTWERK ait cartonné avec ce disque. Mêler un climat robotique à une pop impeccable ne pouvait que provoquer des étincelles : The Man-Machine.

Deux univers qui s’opposent, mais qui se retrouvent nez à nez et fusionnent sans problème. C’est normal aussi, l’ordinateur est encore considéré comme le meilleur ami de l’homme à cette époque. Pas de récit sur l’apocalypse et sur une éventuelle prise de pouvoir par les machines, on est encore loin de Terminator. « We are the robots » comme ils le disent eux même. Nous sommes étranges, mais aussi gentils puisque nous sommes vos esclaves.

Seul le monotone « Metropolis » m’empêche de considérer ce disque comme un chef-d’œuvre, mais le reste est cependant extraordinaire. Le proto-techno « The Robots » est addictif avec son rythme entêtant et « The Model » est une perle new wave. Quant à « Spacelab », il nous prouve qu’on peut utiliser de très belle manière le vocodeur sans tomber dans le kitsch le plus insupportable (chose que les groupes d’électro-pop actuels semblent incapables d’éviter).

Mais le sommet du disque, c’est ce magnifique « Neon Lights ». Perle de 8 minutes qui nous fait décoller dans l’espace avec ses piou piou électroniques encore plus mignons que la photo d’un nouveau-né.

A la fois candide et froid, The Man-Machine est toujours un classique même après 3 décennies d’existence. Ils sont forts ces Allemands.