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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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- Style : King Crimson, Magma, Henry Cow
- Membre : Peter Hammill , The Tangent , Peter Hammill Et Gary Lucas

VAN DER GRAAF GENERATOR - H To He, Who Am The Only One (1970)
Par ONCLE VIANDE le 14 Janvier 2010          Consultée 6765 fois

Quelques mois seulement après The Least, VAN DER GRAAF GENERATOR remet le couvert avec un album au titre énigmatique. H to He, Who Am the Only One fait référence à la fusion nucléaire qui transforme l’hydrogène en hélium et confirme un intérêt pour l'univers scientifique.

Choisir H to he dans sa discothèque, c’est extraire une carotte glaciaire pour y observer les dépôts laissés à l’époque du trias progressif ; sédiments d’orgues et micro-organismes de saxo se disputent l’ancienneté sous une pochette mauve orange d’un autre temps. H to He a vieilli. Ses sons et ses effets sont passablement datés et desservent souvent le potentiel des compositions : il suffit d’écouter la version live de « Pionner over C. » pour s’en convaincre. Le chant de Peter Hammill est aussi en cause, avec sa voix encore claire et ses intonations emphatiques (« House with no door », « Lost »).

H to He est calqué en grande partie sur son aîné même s'il est plus complexe. La première face reproduit l’enchaînement « Darkness / Refugees / Hammer » avec un « Killer / House / Emperor » tout aussi réussi. « Killer » est un sacré morceau, un hymne de la trempe de « Schizoid man » ou « Watcher of the Skies », et qui fut pourtant composé du temps de Chris Smith. Le disque porte d’autres signatures collectives et montre que le parolier Hammill n’a pas totalement la mainmise sur la musique. La seconde face ne s’embarrasse plus de bluette et enchaîne deux longues suites dans la lignée d’« After the flood ». Numéros d’équilibristes audacieux pour l’époque mais qui ne s’en sortent pas sans lourdeurs.

Si le fond a peu évolué, la forme s’est améliorée. Les progrès techniques accomplis par les musiciens sont évidents. Les arrangements sont également plus fouillés et le son est excellent. Evans ne donne plus l’impression de taper sur un oreiller et les claviers de Banton occupent pleinement l’espace. Jackson s’affirme et tire le son du groupe vers le jazz. VdGG est constamment partagé entre ses velléités mélodiques et ses tentations free, mais c’est toujours la première tendance qui l’emporte. Les moments fous sont courts et balisés, utilisés pour créer des contrastes ou illustrer un récit. La musique sert les mots et l’audace n’est jamais une fin en soi.

H to He est le premier album de la formation classique, celle qui enfantera les trois pièces maîtresses et renaîtra de ses cendres en 2005. Nic Potter ne tient plus la basse que sur trois titres et Banton n’aura aucun mal à le remplacer, sur manche ou sur pédales. Robert FRIPP offre pour la première fois ses services et délivre un jeu à la « Sailor’s Tale » sur « The Emperor ». Il prendra l’habitude de rôder ses trouvailles chez les voisins avant de les appliquer à domicile. Une amitié et un respect mutuel jamais démentis.

L’espace est un thème qui obsédait Peter Hammill à cette époque et dans lequel il a puisé des réflexions sur la solitude et le mal-être. La solitude est justement au cœur du disque, disséquée à travers ses causes, telles l'instinct de domination (« Killer »), l’orgueil du pouvoir (« Emperor ») ou la dépendance sentimentale (« Lost »). La science permet également à Hammill de créer des situations psychologiques extrêmes. Dans « Pionner over C. », il imagine la solitude ultime, celle du premier astronaute embarqué à la vitesse de la lumière, coupé des autres à la fois dans l’espace et dans le temps... tout un programme.

H to He nous plonge un peu plus dans l’univers romantique et angoissé du groupe et contredit l’image dure et intellectuelle qu’on lui associe souvent, à tort. Hammill et sa bande parlent à nos cœurs et à nos tripes autant qu’à nos têtes. Qu’on se le dise.

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   (3 chroniques)



- Guy Evans (batterie, percussions)
- Hugh Banton (orgues hammond et farfisa, piano, oscillateur, chœ)
- Peter Hammill (chant, guitare acoustique)
- David Jackson (sax alto, ténor et baryton, distorsions, flûte et)
- Avec :
- Nic Potter (basse sur 1, 3 et 4)
- Hugh (basse sur 2 et 5)
- Peter (piano sur 2)
- Robert Fripp (guitare sur 3)


1. Killer
2. House With No Door
3. The Emperor In His War Room
4. Lost
5. Pioneer Over C.



             



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