Quand on pense à l'âge d'or de LED ZEPPELIN, l'album qui revient le moins souvent est ce House of the Holy. On peut choisir le I pour sa brutalité bluesy, le II pour son élégance hard, le III pour son inventivité acoustique, le IV pour sa perfection absolue, ou Physical Graffiti pour son éclectisme équilibré...

House of the Holy est condamné à rester dans l'ombre des cinq mastodontes. Un destin bien cruel pour cet album certainement moins évident que les autres, mais toujours plein de surprises.
Patchwork, Houses of the Holy change un peu la donne puisque le dirigeable choisit ici d'élargir ses horizons. Pas un seul blues en huit morceaux, un hard plus assagi et raréfié par la nouvelle maturité du groupe ("The Song Remains the Same" et "The Ocean" sont les deux seuls titres "durs" présent sur le disque).
Un album où le plus simple des délires prend une dimension que seuls les quatre anglais ont su donner à leur musique : gigantesque. Parfois funk ("The Crudge"), folk ("Over The Hills And Far Away"), et même reggae ("D'yer Mak'er"), le Zep multiplie les hommages en imposant toutefois sa patte massive sur tous ses morceaux, jusqu'au chef d'oeuvre au style inhabituel de "No Quarter" où chaque membre exprime son potentiel au maximum.

Verdict : c'est pas aussi culte que le reste, mais ça tue autant que le reste.