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LED ZEPPELIN - Kashmir : Symphonic Led Zeppelin (1997)
Par MR. AMEFORGÉE le 15 Août 2006          Consultée 19909 fois

Quoi de plus normal que l’un des plus grands groupes de l’univers (2m20 les bras levés) reçoive les honneurs par une mise en symphonie de ses morceaux phares ? Ecartons d’emblée toute ambiguïté que le terme « symphonique » tend à induire : le présent Kashmir n’est pas un album où le groupe original joue accompagné d’un orchestre, comme cela a pu être le cas avec Metallica ou Scorpions. Ce n’est pas non plus une symphonie composée par Jimmy Page, perdue dans les cartons puis retrouvée, comme avec Deep Purple. En fait, il s’agit davantage d’un hommage, comme pour la symphonie de Queen : Jaz Coleman, aidé à la production par son comparse de Killing Joke, Youth, sur les conseils d’un certain Philip Glass, s’accapare certains des plus célèbres morceaux du Led Zeppelin et les adapte pour un orchestre, en l’occurrence le London Philarmonic Orchestra dirigé par Peter Scholes.

L’album IV est particulièrement représenté, avec pas moins de quatre titres sur sept repris. Physical Graffiti, Led Zeppelin III et In Through the Out Door plafonnent à un titre chacun. Evidemment, on pourra toujours discuter le choix de la sélection. On trouve les plus connus, mais il apparaît que Jaz Coleman a également privilégié les morceaux qui comportaient des références aux musiques celtiques et orientales, portes vers l’évasion exotique, au détriment de la composante blues pourtant essentiel au groupe original.
Et en fin de compte, c’est ce qui constitue la surprise majeure de cette transcription symphonique : les arrangements ne comptent pas uniquement sur la palette sonore, somme toute connue, que confère un orchestre classique, mais s’appuient sur la culture orientale et, dans une moindre mesure, la culture celtique, en utilisant cornemuses, bodhrans, violons arabes et autres instruments traditionnels. En ce sens, l’influence de Philip Glass n’y est sans doute pas étrangère. Dès lors, il n’est pas rare d’entendre la partition flirter avec le new age et l’ambient, qui contribue à tisser une atmosphère énigmatique, à la lisière du mystique. De cette manière, l’introduction, « Dawn At the Great Pyramid », ponctué de bruits d’une foule dans un souk, samples que l’on réentendra à l’occasion, ainsi que la conclusion, « Kulu Valley », qui n’est pas non plus zeppelinienne mais qui vise à harmoniser le concept, s’y rattachent complètement. Kashmir se veut donc dépaysant et y parvient relativement bien : il conviendrait parfaitement à un film d’aventures exploratrices échevelées à la Indiana Jones.

Il convient de noter que Jaz Coleman est relativement respectueux des morceaux d’origine : les lignes mélodiques, les arrangements, les structures sont majoritairement préservés, ce qui les rend tout à fait reconnaissables. Et pourtant, il y a quand même des différences. C’est du Led Zeppelin, mais transfiguré par l’orchestre. Les morceaux sont allongés, ne serait-ce que pour établir des variations harmoniques. Mais surtout, on assiste à une sorte de transmutation, pour employer un terme d’alchimie : originellement, les compositions de Led Zeppelin déploient une énergie toute tellurique, chthonienne, mais là, l’orchestre change l’élément dominant ; tout devient aérien, tel un vent chaud, chargé d’or et de sable, de l’haleine tiède des bourrasques d’Egypte et du souffle d’émeraude de la brise d’Irlande. Ce n’est pas étonnant alors que le seul titre à l’origine bluesy, « When the Levee Breaks », se retrouve dépossédé de sa pesanteur fangeuse, malgré la lourde rythmique conservée : les riffs de la guitare, en roche et en boue solidifiée, sont remplacés par un essaim de violons virevoltant, à la fragrance volatile orientale.

Au rang des moments forts de ce Led Zeppelin Symphonique, il y a bien évidemment le passage attendu de l’explosion épique au cours de « Stairway to Heaven », qui bénéficie du soutien massif de l’orchestre et qui suscite inévitablement des frissons. « Kashmir » est plus orientalisant que jamais, tandis que « The Battle of Evermore » reçoit l’apport de cornemuses. « Going to California » semble avoir été beethovenisé avec réussite, dans le cours d’une longue montée en puissance jamais ennuyeuse. La référence au célèbre « Mars, the Bringer of War » de Gustav Holst, que l’on trouvait dans les arrangements de John Paul Jones sur « Friends », sont mis en exergue et conviennent naturellement à la matière symphonique : le thème est cependant moins martial que l’original, conservant juste les effets dramatiques et angoissants qu’il provoque, sous forme d’une lancinance capiteuse. Enfin, on trouve sur « All My Love » un solo de cuivre aux teintes bleutées particulièrement saisissant.

En conclusion, on peut affirmer que le travail de Jaz Coleman est une réussite. Il parvient à rester fidèle aux titres originaux tout en se les appropriant et en leur donnant une interprétation personnel, résolument tournée vers une ouverture sur les différentes cultures. Il évite également de succomber à la tentation de la grandiloquence facile, qui guette toujours celui qui use du symphonique, et sait disséminer quelques coups d’éclat grandioses aux moments adéquats. Le résultat se révèle donc fastueux et donne envie de replonger dans les oeuvres originales, comme par un jeu d’écho enrichissant et salvateur, avec une oreille nouvelle.

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   MR. AMEFORGÉE

 
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- Peter Scholes (chef d'orchestre)
- London Philarmonic Orchestra


1. Dawn At The Great Pyramid
2. Kashmir
3. The Battle Of Evermore
4. Stairway To Heaven
5. When The Levee Breaks
6. Going To California
7. Friends
8. All My Love
9. Kulu Valley



             



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