On arrête plus le grand Devin Townsend. L'avalanche d'albums estampillés "Devin Townsend Project" était initialement prévue pour être constituée de seulement 4 épisodes, mais devant leur grand succès, ce nombre a été rapidement revu à la hausse avec la sortie du colossal Epicloud (2012). Après quelques péripéties rétrospectives (l'album live The Retinal Circus), voici enfin venir la suite des aventures studio du guitariste canadien.

Casualties of Cool devait au départ faire partie intégrante de la série d'albums estampillés "Devin Townsend Project", mais le foldingue nord-américain a visiblement préféré revoir sa copie en faisant de Casualties Of Cool un nouveau projet séparé. Evidemment, Casualties Of Cool possède toute sa place dans la discographie solo du musicien, puisque malgré la présence de la ravissante chanteuse Ché Aimé Dorval, c'est ici Devin qui contrôle tout de A à Z(iltoid).

Bien entendu, il ne faut pas croire le discours officiel qui classe cet album en "country", cela n'a pas de sens lorsqu'on écoute le disque en détails. Le ton général se veut légèrement folk, aérien et très ambient, et on se rend compte rapidement qu'on plus a ici affaire à une réminiscence du travail effectué sur Ghost (2011) qu'à une nouvelle mue originale de la musique du guitariste. L'inspiration serait elle en perte de vitesse ?
Après la synthèse explosive que constituait Epicloud, Casualties Of Cool se pose comme un nouveau moment de "transition" dans l'oeuvre du Canadien. Townsend revient en effet ici à des choses plus mesurées et plus posées, dans la lignée de Ki (2009) et de... Ghost, évidemment. Et c'est peut être probablement ce que constitue le gros point faible de cet opus, qui peine franchement à décoller tout du long.

Casualties Of Cool n'est cependant pas un mauvais album, mais il s'agit d'un opus relativement lourd à digérer. Bien que Devin nous livre ici de très beaux moments d'un folk ambient et cosmique, cet album aurait largement gagné à être moins long et plus varié.
Un disque finalement assez anecdotique dans la discographie de Devin Townsend. Heureusement que l'année 2014 n'est pas terminée !