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Devin TOWNSEND - The Puzzle (2021)
Par ERWIN le 23 Janvier 2022          Consultée 1933 fois

Lorsque Devin TOWNSEND se lève le matin, des sons retentissent dans sa tête. L’homme vit, respire, dort, baise et mange musique, ok. Mais dans ce maelström quotidien que vit l’artiste, des millions de sons restent coincés dans son cortex et demandent à sortir sous la plume du magicien, sauf que certaines choses sont soit incongrues soit hors de portée de notre comprenette. Ceci a déjà donné le Devlab ou The Hummer par le passé, autant vous dire que c’est indigeste. Alors, il n'est pas dit qu’on soit incapable, en tant que Devin fan, de juger la qualité improbable de cette œuvre que le Canadien juge secondaire et de transition. Ouf !

Déjà, passons outre, et rapidement, la petite masse de titres courts qui ont plus une vocation de mise en bouche ou d’intermèdes qu’autre chose : l’introduction "Chromatic Ridge" est… Devinienne, ne donnant aucune indication sur la suite des aventures à venir. La courte "Yucky Lung" est un délire free très psychiatrique, on a les chœurs enfantins sur"Kittenhead", le compte à rebours qui démarre sur "Shark In The Ice", une "Devil In The Details" inconsistante, un "FrogFlowers" plus onirique, "Southern Sky Geometry" est carrément parano, tout ceci entre calme et chaos.

Que puis-je vous conseiller de ce fatras désorganisé ? Mouais... le répétitif irritant de "Me And The Moon" qui monte crescendo, et malgré une ambiance de secteur fermé, la voix de Devin qui perce l’âme comme elle seule sait le faire. Bon, il est dingue, pas de doute là-dessus, mais il est aussi génial. Les percussions de "Mother" imposent l’attention dès le départ, mais le mélange improbable des idées demeure le moteur de la création du divin chauve dans cet album, rien de normal dans le coin, malgré les jolis chœurs sur la fin. "Life Is But A Dream" sonne comme un compte-à-rebours sophistiqué.

"Hammerhead Sugarplum" est le premier véritable titre de l’opus. Le sax évoque les potes de SHINING, pas de proportions gardées sur l’avant-gardisme, dans un ensemble ésotérique ambient de première bourre. "The Puzzle" est plus soft dans l’idée, mais la voix nous renvoie d'emblée à nos chères études. Mais au moins Devin chante. Ce titre est le plus 'classique' du lot mais toujours bien loin de la compréhension du fan lambda, assorti de quelques jolis passages acoustiques de guitare qui reposent. Le saxophone fou revient sur "Monuments of Glitch", qui est probablement symbolique de cet album - ?- en terme de dinguerie. Si vous avez la flemme de vous farcir tout l’album, écoutez donc juste ce titre, une avalanche de superlatifs psychiatriques. On y entend même "I’m So Tired" (The BEATLES), mais rassurez-vous, il ne s’agit pas de l’album Blanc de Devin, plutôt de sa fin d’analyse et de sa victoire improbable sur la schizophrénie.

La psychiatrie continue son office sur "Anxiety In Pyjamas" qui évoque un délire somnambule. La cauchemar de "StarChasm" rappellerait vaguement l’histoire des hamburgers affamés, avec un devin qui growle tellement il est énervé. La guitare retentit enfin sur l’énervant "Get up" de "The Yugas", les chœurs adoucissent à peine l’enfer de cette composition, avec bandes à l’envers et sonorités schizophrènes. La psalmodie de "Maybe Over The Void" oscille entre voyage intersidéral et piano langoureux. Un peu de solo de guitare pour adoucir l’addition sur "Albert Hall" mais ça reste imbitable. "Perfect Owl"… Le hibou parfait… Ambient et dont le synthé rappelle les cousins de Toronto RUSH mais oui ! Si Si "La Villa Strangiato" non ? Bon de très loin et avec des lunettes de soleil ! On croit presque entendre Che ou Annekke sur "Light Year Whale"… mais très loin, dans le cosmos. Ce serait quasi audible par moment.

Ne le mettez pas en fond sonore lors d’une soirée entres potes ou plus mondaine car les questions ne vont cesser de fuser sur l’énergumène qui a pondu ces morceaux. Tout ceci va fort bien avec une cure d’Atarax, d’Abilify ou de Lexomil, mais pas forcément avec la consommation de produits prohibés, ou alors le délire difficile sera à prévoir. Nous sommes en pleine psychiatrie. Pour que Devin ait besoin de sortir à intervalles réguliers ce genre d’opus, c’est qu’il ne peut pas faire autrement et que son esprit ne marche pas comme le nôtre. Impossible de mettre plus d’une étoile, c’est quasi-inécoutable. Méfiez-vous, ça pourrait aussi être addictif.

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   ERWIN

 
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1. Chromatic Ridge
2. Life Is But A Dream
3. Yucky Lung
4. Kittenhead
5. Shark In The Ice
6. Devil In The Details
7. Hammerhead Sugarplum
8. Me And The Moon
9. Anxiet In Pyjamas
10. The Yugas
11. Albert Hall
12. Starchasm
13. Perfect Owl
14. Maybe Over The Void
15. Light Year Whale
16. Frogflowers
17. Mother
18. Southern Sky Geometry
19. The Puzzle
20. Monuments Of Glitch



             



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