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Devin TOWNSEND - Deconstruction (2011)
Par ERWIN le 11 Juillet 2011          Consultée 7280 fois

Je le confesse et le revendique : Devin TOWNSEND est le seul et unique génie musical de notre temps. Cette première kro ouvre les pompes d’une épopée dithyrambique. Mes doigts vont saigner à force de chercher des superlatifs dans le dictionnaire. Bah, nous verrons bien, lançons cette bombe atomique dans l’océan de merde musicale qui nous entoure, ça va dépoter les gars. Allons-y, ceci est la quatorzième œuvre du musicien de Vancouver, artiste inclassable et insaisissable dont la postérité vaincra des générations, aussi médiocres soient-elles.

Comme à l’accoutumée, l’introductive "Praised the Lowered" est au départ atmosphérique, même si la folie s’installe au bout de quelques instants avec Devin que l’on sent proche de l'état de transe extatique. Le terme 'Dérangé' me vient immédiatement à l’esprit. Devin se dit sobre depuis quelques temps. Si le symphonisme chaotique de ce premier titre est symbolique du skeud, nous voilà bien partis pour finir en secteur fermé dans l’hôpital psychiatrique de notre secteur, chers amis. Un départ hautement hallucinogène.

"Poltergeist" rappellera aux fous furieux les glorieuses heures du "City" de SYL. C’est époumonant. Ne prenez pas cela pour votre jogging matinal, vous risqueriez bien de vous retrouver aux urgences cardiologiques ce coup-ci pour avoir tenu la vitesse d'Usain Bolt sur 10 kilomètres !
C’est le chanteur d’OPETH, Mickael AKERFELDT, que l‘on retrouve sur "Stand" aux sonorités ambient. Une identité sourde, lourde comme Devin les aime. Nous nageons dans l’ambiance d’un Ziltoïd de fière renommée. Dans une veine plus atmosphérique et grandiloquente, "Sumeria" atomise ce qui vous reste de cervelle. Vous allez headbanguer tel un possédé là-dessus. Là encore, la destructuration est foisonnante, tant et si bien que ce terme aurait mieux convenu que "Deconstruction" pour le titre de cet ovni. Signalons que c’est le national Joe Duplantier des GOJIRA qui y participe.

Un petit roman sur "Juular", le chef-d’œuvre de l’album. Une rythmique psychotique de Devin et des chœurs dignes d’un schizophrène en crise. De quoi nous rendre accroc à vie ! Le chant calme du divin chauve est d’un autre monde. Quand on sait composer un morceau pareil, on doit avoir bien du mal à ne pas se prendre pour l’égal des plus grands compositeurs de l’histoire. C’est juste exceptionnel.
"Planet of the Apes" propose une autre rythmique dérangée, une autre ambiance apocalyptique malsaine. Et ce refrain enchanteur, si mélodique au milieu de cette violence ultime, ça fout la chair de poule. Allons-y pour un petit intermède progressif en plein milieu. Hallucinant. Le titre se poursuit avec un bridge où la guitare prend son envol en accompagnant le chant multidimensionnel de Devin. On a du mal à y croire tant c’est bon.

"The Mighty Masturbator", titre grotesque, ne doit pas tromper notre sagacité. Voilà un des sommets de l’opus, l’ensemble rappelant fortement l’ambiance sépulcrale de "The Death of Music" sur Ocean Machine, il y a 14 ans déjà. A nouveau, la performance vocale de Devin est d’un autre monde, l’orchestration à tomber par terre, la structure du morceau révolutionnaire. Steve Vai doit être fier, et l’ami Franck a dû tourner son oreille vers la terre en cette occase, du haut de son paradis non artificiel. Devin est le seul musicien sur notre bonne vieille planète à pouvoir pondre un truc pareil sans tomber dans le ridicule. Un intermède IDM que mon camarade Saskatchewan pourrait chroniquer bien mieux que moi. Puis, un bridge industriel invraisemblable de puissance qui transformerait Jaz COLEMAN en lutin rigolo. Vous me direz aussi que le titre dure 15 minutes. 15 minutes de folie furieuse sans égales. Je reste sans voix. Le final est carrément variété pop. A devenir dingo. Et s’achève comme il se doit sur un "Amen" des familles.

Floor Jansen d’AFTER FOREVER est sur "Pandemic". Ce titre est une explosion permanente comme si des dizaines de bombes thermonucléaires vous tombaient sur le coin de la tronche et qui, bien loin de provoquer mort et destruction, n’amèneraient que folie, une forme de plaisir malsain et un brin pervers. La complexe structuration rappelle les potes de MESSHUGAH, alors que le refrain nous fait succomber à un plaisir arythmique que BARTOK aurait adoré. La gratte est affolante, ébourrifante, alors que notre garçon n’a plus un cheveu sur le caillou. Ouais, je dis des conneries, mais j’ai du mal à suivre une pensée logique sous les coups de boutoir de cette machinerie diabolique.

"Deconstruction", le titre éponyme, débute par une séance flatulente de grande valeur, se poursuit sur un dialogue hallucinant de Cheeseburger et une gratte iréelle qui prend le pouvoir sur des 'constructions' proches de celles de Ziltoïd. Le refrain risque de nous arracher ce qu’il nous reste de poils aux couilles après un tel traitement.
D’autant que c’est le charmant leader des GWAR qui donne ici la réplique. Le chtiti bonus "Ho krll" nous achève avec sa ritournelle psychiatrique toute de mélodicité, c’est un nouveau rouleau compresseur qui dévale une pente à 85 degrés.

Bien, rendez-vous tous demain devant les urgences psychiatriques de votre hôpital, les gars, une bonne cure de Leponex ou d’Abilify en secteur fermé avec camisole de force après tout ça, et la vie sera bien rose. Vol au dessus d’un nid de coucou avec cette came comme B.O, ça aurait eu une sacrée gueule.
Bonne nuit tout le monde. Un suppo, mon nounours, j’ai des cauchemars peuplés de cheeseburgers affamés à rattraper.

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1. Praise The Lowered
2. Stand
3. Juular
4. Planet Of The Apes
5. Sumeria
6. The Mighty Masturbator
7. Pandemic
8. Deconstruction
9. Poltergeist
10. Ho Krll



             



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