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FOLK/HARPE CELTIQUE  |  STUDIO

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- Style : Tri Yann, Myrdhin, Alan Stivell
 

 Musique Progressive Bretonne (749)

An TRISKELL - Daou (1998)
Par MARCO STIVELL le 13 Novembre 2018          Consultée 1058 fois

Une pochette simple, suffisamment parlante, pour un disque qui l'est lui aussi et pourtant d'une qualité très haute, alors que l'activité discographique de TRISKELL est sur le point de se raréfier à partir de cette fin d'années 90.

Daou, deux en breton, est aussi un des disques les plus instrumentés des frères Quefféléant - si l'on excepte celui paru juste avant, l'oratorio War Varc'h d'ar Mor -, réalisé en famille avec Patrick Audouin, le sonneur Mickaël Cozien considéré comme membre du groupe à part entière, ainsi que le bassiste Jacky Thomas. C'est en revanche le premier de longue date à avoir été fait sans le concours de René Abjean, claviériste et arrangeur.

Chaque morceau proposé, s'il peut offrir un début épuré et réservé aux harpes, au lieu de continuer ainsi comme cela a souvent été le cas par le passé, intègre pour chaque développement un autre instrument quand ce n'est pas du chant. Il y a d'ailleurs une filiation avec le merveilleux Ondée (1988), car l'un d'entre eux est en japonais, "Hamabe No Uta". On constate aussi quelques retours, comme "Soudard Conlie" ou "Eleanor Punkett", déjà interprétés autrefois.

Les dix premiers morceaux sont merveilleux, quoique diversifiés et gardant la harpe pour fil conducteur. Le "kan ha diskan", chant en réponses de la gavotte "Soudard Conlie", se voit terminé ainsi par une reprise instrumentale du morceau, comprenant harpes, guitare, bombardes et caisse claire écossaise.

Ainsi va-t-il de "Milig", qui ouvre Daou, morceau tendre en hommage au grand GLENMOR décédé deux ans plus tôt. Débuté à la harpe et à la bombarde, il est complété à la fin par la présence des cornemuses, des claviers de Patrick Audouin, de la basse de Jacky Thomas ainsi que la batterie de Michel Santangeli (un des rares retours de ce monsieur à la musique celtique et aux côtés de son collègue Thomas, bien des années après la décennie 70 !).

Ce sont des critères que l'on retrouve sur l'ensemble du disque, et pratiquement toujours de fort belle manière. TRISKELL varie les plaisirs : "A Light in the Night" est un morceau contemplatif de guitare acoustique et de tin whistle qui évolue en danse orientale avec darbouka. "Ar Men Du" est une ballade chantée par Pol Quefféléant, aux accords bien folk et celtiques, sereine et survolée par des nappes ainsi qu'une guitare électrique douce – on croirait entendre Dan AR BRAZ ! -.

Il en va de même pour "Hamabe No Uta", en moins réussi, le son étant plus proche de l'HERITAGE DES CELTES. La fin de Daou baisse légèrement la qualité globale justement. La reprise d'"Eleanor Plunkett" avec cordes baroques n'est pas aussi forte que les antérieures ; le morceau de transition "Loch Morar", entièrement aux percussions, rappelle ce que le groupe faisait en 1983 et demeure anecdotique. Quant au medley final, c'est un pur rock celtique. Santangeli et Thomas sont de retour et le solo de cornemuse y est très électrique ; excellent, mais est-ce vraiment du TRISKELL ?

Il reste encore de très beaux morceaux à l'image de "Spered Santel" et son choeur masculin (délégation de Mouez ar Mor, les mêmes que pour l'oratorio War Varc'h ar Mor), ou dans un autre style, les non-moins magiques "Fiona" et "Cap Sur l'Infini" qui mettent en avant le rapport harpes/hautbois (ou cor anglais) de façon idéale. La contribution de Patrick Audouin, au piano ou aux nappes, y est essentielle, plus que jamais. C'est un disque à avoir, peut-être le meilleur pour découvrir TRISKELL ou si on se constitue une sélection d'albums de harpe celtique, en sachant que sa diversité, mieux marquée qu'en 1983 (C'était...), l'isole un peu dans une carrière qui s'étale.

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Hervé Quefféléant (harpes celtiques, tin whistle, chant)
- Pol Quefféléant (claviers, guitare)
- Patrick Audouin (claviers, guitares)
- Mickaël Cozien (cornemuse écossaise)
- Kevin Wright (guitare)
- Jacky Thomas (basse)
- Michel Santangeli (batterie)
- Michel Prigent (batterie écossaise)
- Ewan Quefféléant (darbouka)
- Bernard Quillien (bombardes)
- Aurélie Cupif (violon)
- Anne Marec (viole de gambe)
- Frédéric Linsolas (hautbois, cor anglais)
- Choeur D'hommes De Mouez Ar Mor


1. Milig
2. Ar Men Du
3. A Light In The Night
4. Cap Sur L'infini (a. Inishglora, B. Inishkea)
5. Step Away
6. My Bonnie Moorhen
7. Spered Santel
8. Soudard Conlie
9. Stornoway
10. Fiona
11. Hamabe No Uta
12. Eleanor Plunket
13. Loch Morar
14. The Black Bird/farewell To Erin/the Braes Of Melin



             



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