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IQ - Resistance (2019)
Par MARCO STIVELL le 26 Octobre 2019          Consultée 3150 fois

Ils sont forts, nos gars d'IQ. Non contents d'être devenus le meilleur groupe de rock progressif de sa génération, le plus constant en qualité, ils nous gratifient d'un double-album supplémentaire, le troisième de leur carrière, même si le seul véritable, concept pensé de bout en bout, est Subterranea, publié il y a plus de vingt ans.

Comme The Road of Bones (2014), le deuxième CD proposé donne l'impression d'être un bonus mais, nous allons le voir, s'intègre mieux à l'affaire. Resistance (difficile d'espérer un succès équivalent à celui de MUSE, même avec un titre comme celui-ci !) a causé quelques problèmes au groupe pendant le pressage et le son s'en est trouvé affecté, le plus affecté apparemment demeurant le premier disque.

Cependant, aux contrées musicales des seigneurs Holmes, Nicholls & co, rien ne semble avoir vraiment changé. Depuis une vingtaine d'années, le groupe ne fait qu'exploiter à loisir une formule qui semble faire à chaque fois mouche. Ainsi, avec Resistance et tout au long de l'heure 48 minutes qui le compose, on reste en terrain connu. Il n'y a bien que le recours à une touche plus lourde (pas metal, restez donc !), toujours plus sombre mais le savoir-faire d'IQ joue en sa faveur.

Si vous vous attendiez à ce que Peter Nicholls se montre plus nerveux, vous allez être déçu. Il donne l'impression de ne varier ni son chant ni les thèmes abordés dans ses textes, quoiqu'il advienne ! C'est sans doute l'un des chanteurs les plus prévisibles qui soient. Mais, c'est toujours beau, fort, avec une 'soul' personnelle. Sa voix peut se poser sur un hymne massif, une section rock progressive bien nerveuse, une ballade acoustique ou une plage de nappes éthérées, ça sonne, quelle que soit l'idée.

On les connaît bien, ces idées, on les attend au tournant, mais on s'en délecte. Peut-être pas de la même façon, l'ensemble durant 1 heure 48 minutes, rappelons-le ! Cependant, comment trouver à reprocher à ces fresques, "Stay Down" dont la première partie avec ses guitares 12 cordes évoque GENESIS à qui mieux mieux ? "A Missile", qui débute par un blues progressif connu, se poursuit par une marche militaire, et en nous signalant bien que "Mellotron is not dead" ?

Tout le long du disque, on peut certes prévoir le décollage à rythmique lourde qui va venir à un moment ou l'autre, mais avec un batteur comme Paul Cook, pourtant moins diversifié que sur The Road of Bones, on ne saurait s'en plaindre. Mike Holmes est juste derrière, avec des soli épiques grandioses comme à son habitude, et Neil Durant se réserve quelques belles échappées aussi ("The Great Spirit Way"), tandis que Peter Nicholls semble orchestrer le tout de sa voix belle, profonde. Seul regret, que Tim Esau soit si peu mis en valeur en dehors du pédalier basse dans la première partie, chose corrigée ensuite.

L'interlude "Alampandria", plein de synthés orientaux, a de quoi nous marquer, tout comme la respiration/ballade 80's "If Anything" qui risque fort d'être la chanson la plus mal accueillie, et pourtant ! Cette ambiance, cette beauté (malgré un final étrange aux grands orgues) apportent copieusement à un album déjà riche en qualités. On pourrait regretter qu'elle n'ait pas son égal, mais c'est sans compter sur le vrai final, à savoir "Fallout", un des meilleurs pavés prog écrits depuis belle lurette !

L'introduction, avec ses synthés aquatiques, ferait presque penser à du Anthony PHILLIPS, l'illustrateur sonore ; on retrouve le même ton en conclusion. Nicholls vient offrir une belle caresse musicale, une de plus, puis la chanson grandit, encore et encore. Il y a cette première partie instrumentale où guitare et basse se mêlent, où la batterie en rajoute. L'orgue répond au chant, le riff lourd du milieu de morceau est génial, la partie féérique qui suit également. C'est tellement bien écrit et interprété ! Pour sûr, les Anglais ont fait fort. On peut aisément leur pardonner quelques longueurs et redondances. Avec MARILLION désormais, c'est moins évident !

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   MARCO STIVELL

 
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- Peter Nicholls (chant, choeurs)
- Mike Holmes (guitares)
- Neil Durant (claviers)
- Tim Esau (basse, pédalier basse)
- Paul Cook (batterie, percussions)


1. A Missile
2. Rise
3. Stay Down
4. Alampandria
5. Shallow Bay
6. If Anything
7. For Another Lifetime

1. The Great Spirit Way
2. Fire And Security
3. Perfect Space
4. Fallout



             



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