Recherche avancée       Liste groupes



      
POP/SOUL/BLUES  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Membre : The Who

Roger DALTREY - Ride A Rock Horse (1975)
Par MARCO STIVELL le 17 Avril 2020          Consultée 979 fois

La pochette tape-à-l'oeil où Roger-Apollon devient Pégase (les centaures Nessus ou Chiron n'étant pas réputés pour leur charme), est celle de son deuxième album solo en 1975. Aussi peu créatif que son comparse Keith Moon mais plus productif, DALTREY à la voix d'or tente d'exister en dehors des WHO et en donnant du corps à sa carrière solo sur deux décennies (jusqu'à la fin des années 80), sans jamais être criant de réussite.

Ride a Rock Horse est une nouvelle collaboration avec Russ Ballard, après une première semi-réussie en 1973. Ballard, en plus de jouer presque toutes les guitares du disque et de produire celui-ci, compose et écrit les paroles de trois chansons : "Proud", "Near to Surrender" et "Come and Get Your Love".

Autre artiste très représenté, le chanteur-songwriter Paul KORDA des années 60 qui a signé quelques singles à succès, y compris pour des chanteuses comme P.P. ARNOLD ou Patty PRAVO. Trois morceaux également pour lui, "Hearts Right", "World Over" et "Feeling", sachant qu'il s'insère dans l'orchestre au piano. Le reste de l'album est constitué de reprises ou de différentes empreintes collectives.

Ride a Like Horse (1975), tout comme son prédécesseur (et, dans une autre mesure, son successeur) est un de ces disques qui veut en faire beaucoup pour arriver à un "petit" résultat, conformément à ce que l'on en retient. Dès le premier morceau, DALTREY remet dans son chant la hargne qu'il avait délaissée pour son premier album solo. On pourrait se dire "Super, c'est le Roger DALTREY qu'on aime au sein des WHO !", mais on déchante très vite. Le style musical abordé, fait de chansons soul/blues plutôt simples, se retrouve sur un The Who by Numbers sorti au même moment (des titres comme "Success Story" par exemple) et trop vite critiqué, alors que la créativité et la consistance y sont nettement plus appréciables.

Encore une fois, les musiciens font bien leur travail, que ce soit Korda, Ballard, le batteur de session Henry Spinetti (embauché deux ans plus tard par Pete Townshend sur son disque commun avec Ronnie Lane). Les cuivres sont nettement plus présents que sur le premier album, comme les choeurs et les guitares furieuses. Justement, l'effet phaser posé sur elles donne une couleur certes, mais moins digeste que durant les années 60 où la réverbération "humidifiait" le tout. Ici on est au milieu des années 70 et ça sonne aussi creux que clinquant, sur des chansons déjà guère formidables.

Entendre DALTREY attaquer en grande forme de la soul calibrée, proprette et pailletée comme "Come and Get Your Love" et "World Over" n'a rien de très enthousiasmant, sauf une rupture blues lente avec orgue, très courte évidemment. Ce n'est guère mieux par la suite, entre un "Proud" qui se traîne, un "Hearts Right" qui tente d'inclure quelques touches reggae et deux ballades finales qui sonnent comme du Elton JOHN début 70's, mais avec des effets incongrus (écho sur le chant, public massif pour "Milk Train").

À la rigueur, "Oceans Away" (reprise de Phillip GOODHAND-TAIT) est une ballade douce mignonne, comme le premier album en comportait, avec arrangements orchestraux mesurés. Le meilleur moment de Ride a Rock Horse, de loin, se situe dans la paire "Feeling"/"Walking the Dog". Cette dernière, avec son blues percussif et son saxo rageur, est un exemple concluant mais rare de ce que Roger DALTREY peut offrir en voulant faire différemment de ce que l'on connait de lui.

A contrario, on retrouve avec bonheur le chanteur magique des WHO, les prouesses de "Water", "Young Man Blues" et consorts, sur un "Feeling" absolument excellent. La dynamique couplets/refrains/relances, la cohésion du groupe y sont très fortes (Clem Clempson de COLOSSEUM et HUMBLE PIE vient jouer de la guitare). Si tout avait été du même tonneau ! L'album se classe dans les charts UK et US, mais pas pour grand-chose.

A lire aussi en POP par MARCO STIVELL :


SUPERTRAMP
Some Things Never Change (1997)
Ah bon ?




Ronnie CARYL
Leave A Light On (1994)
Soul à l'anglaise


Marquez et partagez





 
   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Roger Daltrey (chant)
- Russ Ballard (guitares, claviers)
- Paul Korda (piano, choeurs)
- Dave Wintour (basse)
- Stuart Francis, Henry Spinetti (batterie)
- Tony Meehan (congas, strings, cuivres, vents)
- Alan Wicket (shakers)
- Phil Kenzie, Nick Newall (saxophones)
- Alan Brown (trompette)
- Kokomo, Sweedies (choeurs)
- John Barham (arrangements des cordes et cuivres)
- Clem Clempson (guitare solo)


1. Come And Get Your Love
2. Hearts Right
3. Oceans Away
4. Proud
5. World Over
6. Near To Surrender
7. Feeling
8. Walking The Dog
9. Milk Train
10. I Was Born To Sing Your Song



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod