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- Membre : The Who

Roger DALTREY - One Of The Boys (1977)
Par MARCO STIVELL le 20 Avril 2020          Consultée 1275 fois

Quand on sait que One of the Boys de Roger DALTREY contient les credits suivants, il y a de quoi s'agiter : Rod ARGENT, Stuart Tosh, Jimmy McCulloch, John ENTWISTLE, Keith MOON (sur un titre), Hank Marvin (sur deux titres), Alvin LEE (sur un titre), Mick Ronson et Eric CLAPTON (peut-être plus aux choeurs qu'à la guitare).

C'est donc un all-star album que le chanteur des WHO essaie de faire, tout en espérant attirer une large audience. Le son est géré par Tony Meehan, membre fondateur des SHADOWS (ce qui peut expliquer la présence du légendaire Hank Marvin) et Phil McDonald qui a travaillé pour les BEATLES. Cette suite de grands noms suffit-elle à amener toute la lumière sur un tel projet ?

D'abord il y a une grande part de reprises, de l'Américain Andy Pratt comme de compatriotes tels que Phillip Goodhand-Tait (comme sur Ride a Rock Horse, deux ans plus tôt) et Murray Head, complétées par des offrandes diverses. DALTREY peut remercier Paul Korda qu'il avait interprété sur son deuxième album également, mais aussi Steve Gibbons, Colin Blunstone (chanteur des ZOMBIES) et même Paul McCartney !

Depuis Lisztomania, disque de Rick WAKEMAN sorti fin 75 auquel le chanteur des WHO avait participé et pas seulement au chant, ce dernier commence à réécrire et met lui même la main à la patte pour deux titres en compagnie de Tony Meehan et David Courtney (qui figurait sur son premier album solo). Cependant, il ne faut pas attendre grand-chose du slow "Satin and Lace" et de la ballade country "The Prisoner", même avec une basse comme celle de John ENTWISTLE.

Le bassiste des WHO a largement de quoi s'illustrer sur ce disque avec des parties de basse bavardes, passionnantes. L'un des rares exemples où ce genre d'aspect rejoint la qualité globale d'une chanson et d'une interprétation, c'est sur "Avenging Annie" de Andy Pratt, meilleure de l'ensemble. Le mur du son et le refrain éclatant taillé sur mesure pour DALTREY, le solo d'Alvin LEE, les choeurs d'ENTWISTLE & co, voilà un très bon rendu !

"Single Man's Dilemma", donnée par Blunstone, se laisse écouter gentiment, plus que l'offrande de Macca avec "Giddy" où l'on reconnaît bien son type de chant hargneux, même à travers DALTREY, sur une base pop mi-sucrée, mi-désabusée. Les saxos déformés retrouvent une couleur traditionnelle plus seyante sur "One of the Boys" (Steve Gibbons), blues-rock avec grosses guitares et la voix grave d'ENTWISTLE qui s'insère. Rien de sensationnel, cela dit !

Les slows "Leon" et "Parade", deux reprises correctes de Goodhand-Tait, tentent de mettre en valeur la guitare de Hank Marvin. Il est pourtant difficile d'adhérer à cette envie de rajouter de l'écho en permanence, des choeurs massifs... Pareil pour "Written on the Sand" de Paul Korda où celui-ci, au piano, vient seconder Rod ARGENT (un autre ZOMBIES, tiens !) aux synthétiseurs et au milieu d'arrangements trop lourds. La collaboration entre les WHO et Argent sera bien meilleure sur Who Are You, un an plus tard !

Un an plus tard aussi, c'est le décès de Keith MOON. Un de ses derniers hauts faits reste la problématique reprise de "Say It Ain't So, Joe". Comment, Marco Stivell ! Ton cher Murray HEAD, par l'un de ses plus beaux titres, gros tube de surcroît, est repris par trois membres des WHO - MOON, ENTWISTLE et DALTREY, avec Jimmy McCulloch pour les aider -, et tu fais la fine bouche ? Oui car, une fois passée la majestueuse intro, on atteint vite le trop-plein susmentionné. Oui, cette chanson était parfaite pour DALTREY, oui, cela fait plaisir de les voir tous ensemble la jouer sur un plateau télé, mais ces choeurs, rah ces choeurs ! Malgré les accélérations, les strates de guitares, rien à faire, ça dépasse les bornes, ce "trop" gâche le plaisir.

Comble du sort et comme deux ans plus tôt, il manque un gros quelque chose qu'ici, même les musiciens-tueurs ne peuvent compenser : de bonnes chansons, de bonnes idées et de quoi convaincre quand, au contraire, DALTREY semble ne rien maîtriser. Oh bien sûr, l'album a ses fans, les crédits suffisent pour cela ! Mais à l'époque, le succès public et critique n'est pas au rendez-vous, plusieurs singles ne paraissent pas soit en Grande-Bretagne, soit aux U.S.A... Comme si on s'était forcé à regrouper des chansons, à ressentir un brin d'espoir quand les musiciens sont rentrés dans le studio et ont posé leurs affaires, tout ça pour pas grand-chose à la fin.

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   MARCO STIVELL

 
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- Roger Daltrey (chant, harmonica)
- Jimmy Mcculloch, Paul Keogh (guitares)
- Brian Odgers (basse)
- John Entwistle (basse, choeurs)
- Stuart Tosh, Keith Moon (batterie)
- Rod Argent (claviers)
- Paul Korda (piano)
- Phil Kenzie, Jimmy Jewell (saxophones)
- John Perry, Tony Rivers, Stuart Calver (choeurs)
- Hank B. Marvin, Alvin Lee (guitares)
- Eric Clapton
- Mick Ronson
- Andy Fairweather-low


1. Parade
2. Single Man's Dilemma
3. Avenging Annie
4. Leon
5. One Of The Boys
6. Giddy
7. Say It Ain't So, Joe
8. Written On The Wind
9. Satin And Lace



             



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