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- Style : Mgmt, Jellyfish, The Lickerish Quartet
- Membre : Dennis Wilson
- Style + Membre : Brian Wilson , Wilson Phillips

The BEACH BOYS - La (light Album) (1979)
Par MARCO STIVELL le 15 Septembre 2024          Consultée 193 fois

Guère plus que celui qui le précède (et celui qui le suite), L.A. (Light Album) ne figure point dans les bonnes tablettes des fans des BEACH BOYS. Une époque vraiment difficile pour eux et leur image, des prestations parfois ratées pour lesquelles ils doivent souvent présenter des excuses, mais malgré tout ils demeurent ensemble, les trois frères, le cousin, l'ami, et même le deuxième ami puisque Bruce Johnston fait de nouveau partie de l'aventure, pour de bon ! Pour célébrer l'événement, on lui confie la production de ce disque en grande partie, avec charge de mettre un peu de cohérence à ces bouts de chacun venus de façon hétéroclite (comme, pour les deux chansons de Dennis Wilson, extraites de son deuxième album solo resté dans les cartons). Le groupe a même un nouveau manager, James William Guercio (auparavant avec CHICAGO et les BLOOD, SWEAT & TEARS) qui aide à la co-production et distribution par son label Caribou, en collaboration avec celui des BEACH BOYS, Brother, et même Columbia/CBS venue donner un sérieux coup de main.

L'ensemble est plus long que les 33 minutes habituelles et pour cause, il y a un titre de dix minutes au beau milieu ; oui, vous avez bien lu ! On n'est toutefois plus dans la créativité du début de la décennie, mais Brian Wilson & co ont encore de quoi nous surprendre. L.A. (Light Album) au titre entre parenthèses si bien trouvé, aide les BEACH BOYS, après une fausse parenthèse méditative dans les Grandes Plaines du centre nord des Etats-Unis, à redevenir de vrais Californiens de Los Angeles, même si une partie à été enregistrée à Miami, Floride, dans les studios Criteria des BEE GEES. Pour l'aimer, il est clair qu'il faut aimer la soft—pop/rock en vogue, le contrepied le plus gentil et notoire au punk et au disco qui font rage de l'autre côté du pays et en Europe. Une musique voulue comme séductrice, destinée à conserver le public variété sous le coude. Et le moins que l'on puisse dire – mais encore une fois, il faut être amateur -, c'est que les BEACH BOYS ne sont pas en reste et que cet album reste injustement méconnu (frôlant à peine le top 100 US, faisant mieux en Grande-Bretagne à la 30ème place).

"Good Timin'", slow rose et léché avec très beaux choeurs et voix grave de Carl Wilson très 'sweet', fait une fois de plus oublier toutes les dissensions, le fait qu'un Brian Wilson au plus mal (divorce, dépression) ait été retrouvé drogué et errant à Joshua Tree sans sous ni chaussures. Les oeuvres sont ce qu'elles sont, détachées du monde, mais c'est encore plus vrai avec les BEACH BOYS. Surtout que la qualité est au rendez-vous, et qu'il y a une nouvelle part romantique développée dans cet album. Avec "Lady Lynda", Al Jardine fait un clin d'oeil à son épouse grand amatrice de BACH en amenant le groupe à faire une variation sur "Jésus, Que Ma Joie Demeure". Clavecin et cordes à l'appui donc et une intro-citation très parlante, mais également la pop ado chère au groupe, les canons excellents, le couple basse-batterie bien ficelé. Ouvert de nouveau par des cordes mais plus orientales et pentatoniques, "Sumahama" est dédiée par Mike Love à sa petite amie nommée Sumako, avec même des paroles japonaises (alors qu'elle est d'origine Coréenne mais ça ne fait rien !) et pour un résultat curieusement moins kitsch que quand Eric Bloom se met à défier Godzilla en plein concert de BLUE ÖYSTER CULT par une tournée de soirées enchantées, un an plus tôt. Jolie rythmique douce, tout comme les sons de claviers, et un hautbois pour remplacer le saxo enfin.

De toute manière, des petites idées sympas comme celles-ci, ce disque en est gorgé. "Full Sail", petite ballade de Carl Wilson, passe crème, idem pour son "Goin' South" en slow jazz west-coast onctueux. Les deux compositions de Dennis Wilson au chant plus crooner avec les années, sont également splendides : "Baby Blue", avec des intentions eltonjohniennes jusque dans le piano, et surtout "Love Surrounds Me" pourvue d'une splendide succession d'idées rythmiques accordées à l'ambiance recherchée. Sur celle-ci, la grande dame de FLEETWOOD MAC, Christine McVie, sa nouvelle compagne, est aux choeurs ! Les deux frères si peu présents pour l'album précédent se retrouvent avec bonheur, l'un (Carl) à l'écriture (lui aussi étant tourné vers une femme, la soeur du claviériste de tournée Billy Hinsche, Annie, celle dont il s'est séparé), l'autre (Dennis) au chant sur "Angel Come Home", un petit bijou solaire et sensuel, épique. Finalement, seul Brian manque un peu de convaincre en arrangeant de nouveau un traditionnel caribéen, "Shortenin' Bread", qui n'atteint point le niveau de "Sloop John B" et détonne un peu en cette fin d'album, tout en demeurant sympathique.

Et puis, hormis ce dernier titre, alors que L.A. (Light Album) donne l'impression d'être une grande ballade dans les environs de la cité des anges, plages comprises, en belle compagnie et pour un résultat dont on peut se souvenir avec délectation, il y a ce passage totalement inattendu, dans la ville, ses embouteillages et sa folie festive, qui dure tout de même onze minutes ! "Here Comes the Night", où quand les BEACH BOYS tentent quand même de faire un peu de disco ! Certains diront que ce n'était ni fait, ni à faire, mais force est de reconnaître qu'il y a beaucoup plus vilain et connoté en la matière.

Des cordes oui, en plus des synthés/batterie-charley/percussions et même Vocoder pour une courte partie, du sax alto également vers les deux-tiers, seul moment un peu moins bon avec aussi les suiveurs "here comes the night toudoudou!" aux choeurs un peu forcés et rabâchés... Pour le reste, Brian – aidé par Mike Love – n'a pas trop à rougir de cet effort voué à rester unique, en tout cas moins qu'Elton JOHN justement pour son Victim of Love du moment. La palette sonore, les choeurs racoleurs comme il faut dès le départ, la voix de Carl qui se détache au milieu et à la fin, la conclusion épiques aux cordes, c'est du très bon ! Décidément, les albums maudits des BEACH BOYS ont vraiment quelque chose de plaisant, que le suivant ne va point démentir.

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   MARCO STIVELL

 
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- Brian Wilson (choeurs, piano, orgue, clavecin, synthétiseur)
- Carl Wilson (chant, choeurs, guitares, pianos électriques)
- Dennis Wilson (chant, choeurs, batterie, pianos, synthétis)
- Mike Love (chant, choeurs)
- Al Jardine (chant, choeurs, guitare 12 cordes)
- Bruce Johnston (choeurs, piano fender rhodes)
- Michael Andreas, Rod Novak (saxophones)
- Ed Carter (guitares, basse)
- Bobby Figueroa (batterie, percussions, choeurs)
- Billy Hinsche (guitares)
- Mike Meros (pianos électriques)
- Carli Muñoz (piano)
- Sterling Smith (clavecin, orgue hammond, piano)
- + Plein Plein D'autres Musiciens


1. Good Timin'
2. Lady Lynda
3. Full Sail
4. Angel Come Home
5. Love Surrounds Me
6. Sumahama
7. Here Comes The Night
8. Baby Blue
9. Goin' South
10. Shortenin' Bread



             



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