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- Membre : The Who

Roger DALTREY - A Celebration- The Music Of Pete Townshend And The Who (1994)
Par MARCO STIVELL le 2 Novembre 2023          Consultée 570 fois

À l'occasion de son cinquantième anniversaire, Roger DALTREY détient l'occasion, en or on peut le dire, de réaliser deux concerts au prestigieux Carnegie Hall, New York City, U.S.A. Difficile pour lui de ne pas en profiter pour regarder vers le passé, à nouveau, en titrant en gros le fait de reprendre d'abord les chansons légendaires qu'il interprétait dans The WHO et ensuite (même si la formulation préfère l'inverse) de son vieux comparse et meilleur ennemi, Pete TOWNSHEND en solo. Le succès de la prestation, parmi les plus grands de l'histoire du lieu, et dont le but garde une vocation caritative (recettes versées à l'unité pour bébés du Centre Médical de l'université Columbia) s'accorde avec les moyens déployés, notamment le tournage d'un film du concert (sorti en DVD), la venue d'invités-têtes d'affiche et d'abord tout de même, le groupe qui entoure DALTREY, ainsi que l'orchestre. Celui-ci, naturellement, dirigé par Michael Kamen alors dans ses plus grandes années, mais alors, ce groupe quoi ! Encore plus 'killer' que les à peine moins éphémères BEST de John Entwistle quatre ans plus tôt et dont on retrouve l'un des membres tandis que 'Thunderfingers' officie en guest : Simon Phillips, Pino Palladino, John Bundrick, Jon Carin, Phil Palmer, Jody Linscott ! Avec Billy NICHOLLS le chanteur et Cleveland Watkiss qui faisaient les choeurs sur certaines tournées des WHO. Une tournée s'ensuit, avec quelques changements et sans orchestre, voire des coupures budgétaires dans le groupe, pour s'interrompre vite.

Il convient d'autant plus d'apprécier ce live au Carnegie Hall, franchement exceptionnel. En CD ou DVD, peu importe, chacun a les avantages qui font les inconvénients de l'autre : le premier n'est pas complet (il manque même la moitié des titres joués), le second contient plus de choses dont on se passe très bien (ici, en tout cas), comme les SPIN DOCTORS pour "I Can't Explain" tenu à l'amateurisme, mais pas beaucoup moins que "Now and Then" sorti de nulle part avec Lou REED et une certaine Sinead O'CONNOR venue 'grossir' les choeurs plus par sa présence qu'autre chose (on y reviendra). Que DALTREY se retire de scène dans ces moments-là ou même quand Pete TOWNSHEND lui-même vient reprendre les rênes seul de bout en bout sur "Who Are You", on ne peut lui en vouloir car il y a un but caritatif, même s'il aurait au moins pu ajouter quelques choeurs.
L'"Overture" instrumentale n'a rien à voir avec celle de Tommy, si ce n'est un medley mais pas forcément basé sur les chansons que l'on va entendre, notamment celles de TOWNSHEND solo ("Rough Boys", "A Little is Enough"). Michael Kamen s'est juste amusé à un savoureux collage (dire qu'on ne retient ses prestations que pour PINK FLOYD et des fucking metalleux !), il s'éclate, tout comme ce diablotin de Simon Phillips, autre maître des cérémonies pour tout le long du concert. Redoutables d'efficacité, Phil Palmer, Pino Palladino et John 'Rabbit' Bundrick se chargent du reste. La caméra s'attarde hélas peu sur Jon Carin et Jody Linscott. Quant à DALTREY, avec ses cheveux longs pour la dernière fois, ses révérences avant-arrière, ses jeux avec le micro, enfin et surtout sa voix bénie des dieux, il donne l'impression que vingt ans ne se sont pas écoulés, que Kamen n'est pas en train de faire jouer aux violoncelles la célébration de son 50ème printemps en rappel.

Rares sont les invités franchement marquants, à part Townshend et John 'The Ox', ensemble seulement avec tous les autres 'guests' à la fin sur "Join Together" du DVD, mais franchement, Alice COOPER était un(e) sacré(e) bon(ne) idée pour "I'm a Boy", chanson qui abordait la transidentité quand personne ne le faisait.
Over the top, Linda Perry de 4 NON BLONDES peut bien se laisser devenir un 'one-hit wonder' aux yeux du public, elle méritait bien mieux que cela et casse franchement la baraque, avec sa voix et son attitude extraterrestres. Surtout qu'elle revient un bon nombre de fois, que son "Acid Queen" nous fait oublier Tina TURNER dans le film Tommy, que son duo avec DALTREY sur "I'm Free" est parfait, et, mieux encore, que "Dr. Jimmy" est aussi impérial que l'original sur Quadrophenia, best album des WHO !
Entre Linscott qui finit le concert en décolleté et sourires sexy et Perry qui apparaît comme un adolescent possédé, on peut dire niveau féminité que Sinead O'CONNOR fait pâle figure, sa prestation n'étant même pas audible sur le CD. Heureusement, l'Irlande reste à l'honneur grâce à ces messieurs les CHIEFTAINS, venus prêter main forte et précieuse pour un "Baba O'Riley" à la progression dantesque, avec un caractère plus 'lutin' et pas seulement lors du final changé. Musicalité incroyable de Derek Bell à la harpe, au hautbois et au timpan... On les retrouve aussi pour une jig de toute beauté au milieu de "Behind Blue Eyes", version acoustique et claviers de Carin fantastiques, grande classe (si avis contraire, vous pouvez réécouter du metal !) avec en plus mister John 'Thunderfingers' Entwistle pour des effets plus veloutés.

Du reste, franchement, que peut-on trouver à redire quand on a une version de "Pinball Wizard" bien supérieure à celle du dernier live des WHO en date (Join Together, 1990) tout comme "You Better You Bet" d'ailleurs, un "The Real Me" puissant et pas que grâce à DALTREY et 'Thunderfingers', de grandes ballades épiques telles "After the Fire" et "The Sea Refuses No River" tirées des albums solo de TOWNSHEND (80 et 82), voire "Love Reign O'er Me" avec un chanteur qui préfère revenir à échelle humaine et attendre cette fois avant de tout donner. Là où "Won't Get Fooled Again" apparaît un rien scolaire malgré les efforts de Kamen pour orner de partitions les discours de claviers-loops, on admire "5:15" au feeling plus jazz-rock et l'intervention de David Sanborn au sax alto, ainsi que l'intro blues acoustique de "Who Are You" par TOWNSHEND et Palmer. Et puis les surprises immanquables comme "Amazing Journey", "I Can See for Miles" dans une version plus cool/proche des débuts 60's que de l'ère psychédélique et "The Song is Over", jamais jouée par les WHO en live, resplendissante, des choeurs jusqu'au solo très honky-tonk de Bundrick ; "Imagine a Man" pour que ce pauvre joli Who by Numbers ne soit pas oublié ni ce titre si noir et gracieux à la fois.

5/5 même si cela concerne surtout le CD, il y a quand même une bonne part des extraits du DVD pour compléter.

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Roger Daltrey (chant)
- Simon Phillips (batterie)
- Pino Palladino (basse)
- Phil Palmer (guitares)
- John 'rabbit' Bundrick (claviers)
- Jody Linscott (percussions)
- Jon Carin (claviers, guitares)
- + Guests


- cd
1. Overture
2. Pinball Wizard
3. Imagine A Man
4. Doctor Jimmy
5. The Song Is Over
6. The Real Me
7. Baba O'riley
8. After The Fire
9. 5:15
10. The Sea Refuses No River
11. Who Are You
12. Won't Get Fooled Again

- dvd
1. Overture
2. You Better You Bet
3. I Can See For Miles
4. I Can't Explain
5. Substitute
6. 5.15
7. Imagine A Man
8. I'm A Boy
9. Doctor Jimmy
10. The Song Is Over
11. Love Reign Ore Me
12. Now And Then
13. Baba O'riley
14. After The Fire
15. Amazing Journey
16. Pinball Wizard
17. The Acid Queen
18. I'm Free
19. See Me Feel Me
20. The Sea Refuses No River
21. The Real Me
22. Behind Blue Eyes
23. And I Moved
24. Who Are You
25. Won't Get Fooled Again
26. Join Together



             



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