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Kim WILDE - Catch As Catch Can (1983)
Par ERWIN le 25 Août 2022          Consultée 1026 fois

Pour son troisième opus, il est clair que Kim WILDE est désormais une force avec laquelle il faut compter. L’équipe familiale bien en place et responsable de toutes les compositions, le marketing cible a fond la belle blonde, qui joue de sa plastique à tous les niveaux. Son chant se pose peu à peu, et sa voix douce et fluette finit par devenir une signature à laquelle on s’habitue. En tout cas, on ne peut qu’admirer cette pochette tellement dans l’air du temps d’alors. La preuve, je l’ai acheté comme ça sur sa bonne tête ! Evidemment, je vous en rabats assez les oreilles, nous sommes en 83, année phare de la musique populaire, et Kim a tout juste 23 ans lorsque sort cette galette.

Le premier single "House of Salome" est un parfait exemple de new-wave des eighties. Tous les ingrédients sont là, de la boîte à rythme immuable au solo de saxophone. La composition brille par son aura orientalisante. Le refrain est une véritable tuerie écrite comme à l’accoutumée par son frère et son père, si loin a priori du champ d’influence de ce dernier. Quel talent ! Un classique de mon temps, les mecs, ça a une gueule terrible, non ? "Dancing In The Dark" ne sort pas de l’escarcelle de la famille Wilde et non ! C’est Paul GURVITZ – ex-GUN, on est loin de la new-wave lol – qui a composé ce titre, pas désagréable mais probablement le moins mémorable des trois singles. L’aspect plus poppy de "Love Blonde", avec sa petite vibe rock’n’roll, est en revanche en parfaite filiation avec la carrière de Ricky, si ce n’est que le son est à des années lumière. Mais là encore, quel plaisir sans déconner ! Kim est au sommet du monde en cette année 83, voyez-la minauder dans la vidéo kitsch de juillet 83 !

On retrouve les ingrédients maintenant habituels sur "Back Street Joe", les claps, les beat de synthés basse, les … vous voyez le tableau, non ? Si nous n’aimez pas la new-wave, passez votre chemin. La composition est bien énervante, presque épileptique. "Stay Awhile" nous fait entrer de plein pied sur les terres de DURAN DURAN et A-HA, à moins que cela ne soit le contraire finalement ? Un poil trop simpliste, me semble-t-il. Pas si simple à chanter cela dit, la petite blonde a progressé. Ah, nous sommes en pleine crisette synth-pop en cette année 83, écoutez donc "Sparks" et son abominable boîte à rythme. Mais, les nappes de synthé restent encore bien sympas près de quarante ans plus tard et le refrain a une bonne tête. L’enthousiasme de Kim est communicatif.

Les synthétiseurs règnent en maîtres sur "Dream Sequence". L’école allemande est là, pas de doute. Voyez cette pulsation technoïdée bien avant l’heure. Kim était une icône du moment mais a aussi su faire preuve d’audace dans ses choix de composition. On regrette un peu le solo trop pompier mais le reste assure bien. Nous avons d’énormes synthés telluriques sur "Shoot to Disable", mais tout le monde n’est pas KILLING JOKE et le résultat malgré une gratte agressive manque un peu de réalisme. L’idée n’était pas mauvaise. Deux titres sont un peu à la traîne : "Can You Hear It" est passe-partout, avec un chant à la limite de l’ennui, même si la guitare folk fait des merveilles en rythmique. "Sing It Out For Love" manque un peu de ressort, un titre pop sans prétention fourré à la sauce synth et au refrain indigent. Enfin, "Back Street Driver", la face B de "Love Bonde", nous replonge dans les effluves rock du premier album.

Ce troisième album a littéralement plongé Kim WILDE dans le grand bain de la Synth-pop, le style alors le plus en vogue. Elle va désormais partager les têtes d’affiche avec les grands noms du moment, mais peu réunissent comme elle une équipe aussi résolue et objective dans ses choix, un talent certain pour le marketing, un look travaillé sur une beauté plastique irréprochable, et une voix qui passe pas si mal, après des débuts moins convaincants. Le choix d’une pop efficace sertie dans un écrin new-wave lui va comme un gant. Nul doute que sa carrière est sur des rails de première bourre. La force des singles me pousse à poser le quatre.

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   ERWIN

 
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- Kim Wilde (chant)
- Marty Wilde (guitare)
- Steve Byrd (guitare)
- Mark Chaplin (basse)
- Trevor Murell (batterie)
- Gary Barnacle (saxophone)


1. House Of Salome
2. Back Street Joe
3. Stay Awhile
4. Love Blonde
5. Dream Sequence
6. Dancing In The Dark
7. Shoot To Disable
8. Can You Hear It
9. Sparks
10. Sing It Out For Love
11. Back Street Driver



             



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