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Kim WILDE - Kim Wilde (1981)
Par ERWIN le 21 Août 2022          Consultée 1615 fois

La place n’était pas encore à prendre, BLONDIE régnait alors toujours sur les coeurs de la génération des seventies et du début des superficielles eighties. Pourtant, en perfide Albion, l’ex-star du Skiffle Marty WILDE a rapidement pensé qu’il pouvait rentabiliser sur le talent musical de son fils ainsi que sur le joli minois de sa fille, Kim de son prénom. Car ne nous voilons pas la face pour cette charmante discographie, Kim dispose d’atouts non négligeables, mais sa principale qualité ne réside certainement pas dans sa voix, très banale, fluette mais tout de même avec un peu de chien. Vous pensez bien que Marty n’en a cure, il sent la bonne odeur des billets verts et va se servir sans scrupules de ses réseaux pour créer de toutes pièces la nouvelle star anglaise de la décennie. La pochette est en tout cas complétement pompée sur l’atmosphère BLONDIE.

Deux singles sont chargés de diffuser la bonne parole de cette nouvelle égérie nommée dès avant la sortie de son album, quelle époque ! "Kids In America" porte le sceau d’une pop bariolée aux couleurs de la new-wave. De la bonne éclate, un refrain qui se chante depuis des décennies, l’efficacité règne en maîtresse. Voyez ces gros synthés dont tout le monde se gausse depuis. Ah non, plus maintenant remarquez, c’est de nouveau à la mode. La voix de Kim est bien mixée, je n’ose imaginer le massacre en concert, mais le single est de belle qualité, c’est indéniable. Il est suivi par "Chequered Love", nanti du même type de construction avec une vibe AOR. L’ensemble reste très efficace, avec un bridge de haute volée. Des places de numéro 2 et 4 au billboard des grands bretons à la clé, c’est un début exceptionnel.

"Water On Glass" qui ouvre l’opus a le mérite de positionner la bête sans le moindre effort. Et oui, la voix évoque Deborah HARRY, pas de doutes, d’autant que cette mélodie pop aurait pu sortir de la gratte de Chris Stein. Ça, c’est les influences. Des synthés de la bonne grosse boîte à rythme sans surprises, quelques choeurs légers et la voix de Kim qui tente de se faire le plus de place possible. Sympa non ? Riff sympa et choeurs bien dans l’air du temps, encore une ritournelle pop de qualité. Bien sûr, la voix écorche un brin les oreilles mais est-ce qu’on s’en rend compte ? Ca nous donne le petit hymne à la jeunesse libre des eighties qu’est "Young Heroes". J’aime beaucoup. "Our Town" nous amène plus vers les confrères de O.M.D, nanti d’une gratte plus agressive, je vous l’accorde. Refrain pop avec un brin de l’agressivité des premiers ULTRAVOX.

Quelques petites faiblesses : on change de registre avec le rocksteady "Everything We Know", un brin mièvre et lent si vous voulez mon avis, pas le fond de commerce à venir de la torride blondinette. A écouter poliment une fois. "2-7-6-8-0" nous replonge dans des effluves reggae, ce n’est pas désagréable et le refrain se laisse bien apprivoiser. On reste un peu de marbre mais l’enthousiasme de Kim est communicatif, allez ! "You’ll never Be So Wrong" est un mid-tempo sans grand ressort, très pop, avec une petite vibe romantique. Un chant un peu complexe pour le niveau de la petite Kim alors à peine âgée de 20 ans.

Mais "Falling Out" symbolise à merveille le type de compositions qui sert au mieux la carrière à venir de Kim WILDE. Du rock très simple avec des refrains super pop et des arrangements de synthés bien pompiers. Ouais de la new-wave quoi ! "Tuning In Tuning on" est un autre exemple de new-wave transitoire avec des éléments synth pop et une vibe à nouveau très BLONDIE. Nous avons deux petits bonus : "Shane", une petite mélodie pop et des choeurs bien foutus, rien de phénoménal mais un petit moment agréable, et quel joli bridge ! Puis "Boys", qui a certes un peu vieilli mais reste de bon aloi pour symboliser les premières années des eighties. La voix de Kim n’est pas toujours juste mais l’enthousiasme l’emporte aisément.

A l’heure de l’addition, guère de doutes sur la qualité globale de l’opus. Il faut se référer à l’année 81, une immense transition est en cours ; dans ce cadre, il est évident que la famille Wilde a su négocier la nouveauté et propose ici un produit de belle qualité. Marty est à la création, Kim au look, oubliez un peu le réel niveau de la blondinette au chant, elle n’a pas l’aspect troublant de Debbie HARRY certes, mais elle s’en sort pas mal. Le nombre de mecs qui ne juraient que par elle à l’époque, c’était quelque chose ! Nous sommes sur un 3,5 fort que j’arrondis à la supérieure car l’ensemble a vraiment une bonne tête de vainqueur. Kim WILDE débute sa carrière sur les chapeaux de roue et il nous reste "Kids In America" pour l’éternité !

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   ERWIN

 
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- Kim Wilde (chant)
- Ricky Wilde (guitare)
- Stephen Stewart (guitare)
- Francis Lickerish (guitare)
- Robert Godfrey (claviers)
- Martin Russell (basse)
- Chris North (batterie)


1. Water On Glass
2. Our Town
3. Everything We Know
4. Young Heroes
5. Kids In America
6. Chequered Love
7. 2-6-5-8-0
8. You’ll Never Be So Wrong
9. Falling Out
10. Tuning In Tuning On
11. Shane
12. Boys



             



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