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Kim WILDE - Love Moves (1990)
Par ERWIN le 13 Septembre 2022          Consultée 847 fois

La belle anglaise Kim WILDE, tout produit marketing qu’elle soit, créée de toutes pièces par son papa Marty et brillamment servie par les compositions de son frangin Ricky, est une icône des années 80 : 20 ans, la blondeur, une certaine énergie communicative. Bon ok...mais quid de la transition vers des nineties qui s’annoncent beaucoup plus crades et méchantes que nos superficielles eighties ? Alors, Ricky fait contre mauvaise fortune bon coeur. Il sait qu’il faut évoluer, la famille Wilde parie sur le talent de Tony Swain pour parvenir à négocier cet important virage. Vu la date, c’est pas gagné, les gars ! Kim est plus mature sur la photo et toujours aussi belle – enfin pour ceusses qui aiment les blondes bien sûr -, c’est déjà ça pour ce septième opus !

Le premier single "It’s Here" est une abominable compromission de la famille Wilde à la transition vers les nineties. Cela pourrait annoncer le genre pratiqué par les Suédois de ROXETTE, mais ne va guère à Kim qui a besoin d’un peu d’énergie pour briller. Je ne suis pas sensible à cette mièvrerie. "Time" est le single suivant, complètement variété internationale. La voix de Kim fait illusion mais le titre n’a rien de bien mémorable. Rien de tout ceci ne va réellement percer la couche d’indifférence des charts. Enfin, une compo qui bouge un peu avec "Can’t Get Enough", il était temps. On y retrouve les trademarks des succès de la belle blonde : un rythme bien binaire, des lignes de chant assénées avec précision, une certaine agressivité. Le refrain nous replonge dans certains trips DURAN DURAN de chouette renommée. Certains parmi nous se souviennent d’ailleurs de la petite percée du single dans notre contrée.

Slow passe-partout aux arrangements franchement datés, "I Can’t Say Goodbye" ne brille pas par son originalité malgré une vibe soul évidente dans les choeurs – encore les cinq frangins de l’Ohio, non ? - mais l’ensemble reste bien gaulé. Le beat de synthé qui introduit "World In Perfect Harmony" fait illusion, on retrouve un peu de la verve de Ricky et Kim sur le refrain aux intonations bien sympas avec une vibe JACKSON V dans la mélodie. L’efficacité reste donc de mise avec un solo épileptique de Steve Byrd. Ça en fait des singles ! Il ne nous reste plus que la tempérée "Someday" qui nous plonge dans une ambiance à la A-HA, toute de douceur et de rêverie. Kim y chante très bien, c'est ma favorite de l’album.

Tony Swain qui tient à lui seul une bonne partie de la new-wave des années quatre-vingt est à la manette mais aussi à plusieurs compos. Hélas, l’éponyme "Love", malgré quelques beat new-wave est bien mollassonne et rate complètement le coche du virage des nineties. Il n’y a rien à sauver de ce titre, aussi transparent qu’inutile. Ca fait peur ! Le slow "Storm In Our Hearts" sonne comme une chute des BANANARAMA, une vraie catastrophe ! "Who’s To Blame" ne relève pas le niveau : on a connu Tony plus inspiré pour pondre des hits de new-wave. Il y a effectivement une petite vibe MADONNAesque sur "In Hollywood", toutes proportions gardées bien sûr, ce mélange de pop, de new-wave et de soul sonne comme la môme Ciconne, le seul titre potable fourni par le père Swain.

L'album est encore moins bien que le précédent. Kim WILDE accroche le deux grâce aux seules présences de la douce "Someday" et de la rock "Can’t Get Enough". Le tournant de la décennie est mal négocié, c’est une certitude. Axer ainsi la blondinette sur un répertoire à la limite de la variété est une erreur. Du rock plus couillu aurait mieux fait l’affaire alors que le grunge et les mouvements fusion sont en train d’exploser. Une chose est certaine, il faut virer Swain, un véritable incapable. M’est avis qu’on ne le retrouvera pas dans les crédits du prochain ! La suite de la carrière de Kim semble incertaine en 1990.

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   ERWIN

 
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- Kim Wilde (chant)
- Ricky Wilde (guitare-claviers)
- Tony Swain (claviers)
- Steve Byrd (guitare)
- Deon Estus (basse)
- Danny Cummings (percussions)


1. It’s Here
2. Love
3. Storm In Our Hearts
4. World In Perfect Harmony
5. Someday
6. Time
7. Who’s To Blame
8. Can’t Get Enough
9. In Hollywood
10. I Can’t Say Goodbye



             



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