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- Membre : Jaco Pastorius
- Style + Membre : Paco De Lucía , Di Meola, Mclaughlin, De Lucia

Al DI MEOLA - Electric Rendez-vous (1982)
Par ELK le 2 Janvier 2023          Consultée 678 fois

Après Splendido Hotel qui ouvrait de nombreuses pistes pour l’évolution de sa carrière, Al DI MEOLA choisit avec Electric rendez-vous de revenir à la formule qui avait fait le succès des albums précédents. On y retrouve la plupart des musiciens et une structure d'album conforme aux enregistrements antérieurs, ainsi qu'une inspiration qui mêle des influences jazz, rock et latines pour nous offrir le cocktail dont Al maîtrise parfaitement la recette.
Bien entendu, quelle que soit la configuration et le style choisi, le maître confirme tout au long des huit pièces de l’album sa virtuosité et son éclectisme aux commandes de sa Les Paul noire parfaitement mise en scène sur la pochette féline.
Comme toujours, Al DI MEOLA concocte un patchwork de titres globalement savoureux, l’ensemble étant dominé par les 7’50 du morceau-titre.
Celui-ci commence par une belle intro calme et planante avant que de jolis arpèges lancent le morceau vers des rythmes plus syncopés et latins. Une musique de manège drivée par la basse de Anthony Jackson s’installe avant un développement plus franchement rock soutenu par un riff de basse suivi des power chords de Al et de mélodies plus latines. Dès lors, nous entrons dans une belle alternance d’ambiances et de rythmes avec divers jolis thèmes interprétés par Al, puis un riff à tiroir franchement rock sur lequel se pose une superbe alternance de claviers–guitare–basse où brillent les phrases du guitar hero qui accélère progressivement puis franchement ses traits. La batterie de Steve Gadd et les percussions de Mingo Lewis font également parfaitement le job jusqu’au terme de cette belle suite.
Dans un registre proche, "Black Cat Shuffle", composé par Philippe Saisse, est un morceau plein de groove qui révèle de superbes parties de guitare très inspirées.
"God Bird Change" de Mingo Lewis, titre gorgé de percussions et de rythmes latins, ouvre joliment l’album par un tempo rapide générant les premières flèches guitaristiques de Al.
"Rythmo de la Noche" aux superbes parties de synthé posées sur une base de tango d’abord calme puis bien speed est un peu dans la même veine ; on y retrouve les fameuses phrases de Al sur cordes étouffées jouées à vitesse supersonique.
"Somalia" est un joli interlude, lent et mélancolique, doté d'une très belle mélodie, alors que son successeur "Jewell Inside a Dream" évoque clairement l’ambiance de la nuit dans un pays chaud. On y trouve pas mal de synthés aux sons de synclavier précurseurs de futures compositions comme "Traces of a Tear".
Cet album comprend également de nouveau un duo flamenco avec le grand Paco de Lucia : il s’agit cette fois de "Passion, Grace and Fire" (qui sera superbement repris par le trio composé avec John McLaughlin et donnera même son nom à un album). Cette très belle pièce révèle une nouvelle fois la complicité qui unit les deux artistes et la dynamique créée par leurs différences de styles, jeu au médiator sur cordes acier pour Al, jeu au doigt sur Nylon pour Paco.
Dernier morceau dans nos commentaires, et dans mes goûts, "Cruisin’" composé par Ian Hammer est une sorte de pop-jazz assez simpliste et daté, sauvé du naufrage par quelques superbes phrases de Al. Je ne suis pas très fan en général du son et du jeu du claviériste tchèque et ce morceau est clairement le plus faible de l’album (il sera néanmoins étonnamment repris dans le Tour de force live sorti peu après).

On sent que Electric rendez-vous, même s’il est plus qu’honorable, marque clairement la fin de la période 'pur Jazz-rock' de Al qui semble avoir fait le tour de la formule lui ayant si bien réussi lors des premiers albums.
Les années 80 sont arrivées avec leur florilège de sons et de technologies nouvelles, aux claviers et à la batterie principalement. Al va être tenté par ces nouvelles formes d’expression, tout en creusant le sillon tracé par le formidable accueil réservé au trio acoustique formé avec Paco de Lucia et John McLaughlin. Cet album est donc à écouter avec un peu de recul nostalgique pour cette belle période, et d’appétit pour la nouvelle ère qui s’ouvre à Al. Vivement la suite.

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- Al Di Meola (guitare électrque et acoustique)
- Anythony Jackson (basse)
- Ian Hammer (claviers)
- Steve Gadd (batterie et percussions)
- James Mongo Lewis (percussions)
- Philippe Saisse (claviers sur 'black cat shuffle')
- Paco De Lucia (guitare acoustique sur 'passion, grace & fire)


1. God Bird Change
2. Electric Rendezvous
3. Passion, Grace And Fire
4. Cruisin'
5. Black Cat Shuffle
6. Ritmo De La Noche
7. Somalia
8. Jewell Inside A Dream



             



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