Miley CYRUS fait un retour remarqué en 2020 avec son septième album studio Plastic Hearts. Bien entendu, la petite popstar n’a pas chômé : un rôle et le bop "On A Roll" dans un épisode de la série Black Mirror, l’énorme tube "Nothing Breaks Like A Heart" sur l’album de Mark RONSON et un divorce hyper médiatisé qu'évoque le single "Slide Away" sorti en 2019. Cette fois, Miley met l’accent sur un album rock qui s’éloigne un peu du reste de sa discographie très pop. La filleule de Dolly PARTON qui peut se vanter d’avoir tous les meilleurs contacts du showbiz s’entoure de grands noms pour collaborer à cet album.

Pour ceux qui douteraient des capacités vocales de Miley, Plastic Hearts est selon moi la meilleure entrée en matière pour se défaire des préjugés de starlette Disney qu’elle s’est efforcée, à grands coups de provoc trash, de laisser derrière elle. On observe une nouvelle direction musicale et la voix de la chanteuse porte réellement toutes les chansons.

C’est un pari réussi avec des tubes au gros potentiel commercial comme "Prisoner" en duo avec Dua LIPA sur une vibe super 80’s, sur le titre "Night Crawling" qu’elle partage avec Billy IDOL, au tournant de l’album ou encore avec "Hate Me" aux consonances plus pop sur lequel elle évoque la négativité des médias et des critiques. Quelques chansons comme "Golden G String" ou "High" ont moins leur place sur cet album, l’ensemble se tient tout de même grâce à la voix de Miley et aux mélodies. Elle nous livre de jolies ballades sur l’ultra dramatique "Angels Like You" et l’excellente "Never Be Me" où elle rappelle qu’elle ne peut toujours pas être apprivoisée.

On est sur un registre carrément plus punk avec "WTF Do I Know" et "Bad Karma", un titre désinvolte et sans complexe en collaboration avec Joan JETT, où leurs voix s’entremêlent à la perfection. On sent l’inspiration des Rolling STONES sur l’intro et les percussions de "Plastic Hearts" où Miley nous offre des harmonies folles et une énergie frénétique. Mentions spéciales à l’impertinent "Gimme What I Want" et à "Midnight Sky", un titre où elle clame sa liberté sur un son plus disco largement inspiré du tube de Stevie NICKS "Edge of Seventeen". Sur l’édition digitale et vinyl de l’album, les deux chansons sont d’ailleurs remixées sur le mashup légendaire "Edge of Midnight" en duo avec Stevie NICKS. Notre petite popstar devient doucement une petite rockstar et propose également les reprises live qu'elle aime tant (et format sur lequel elle excelle) de "Zombie" de The CRANBERRIES et "Heart of Glass" de BLONDIE pour une version plus agressive et edgy porté par la voix brute de notre petite rockstar.

Comme l’immense majorité de l’album est ultra-efficace et que la voix de Miley est au rendez-vous, c’est un projet musical qui se tient (sans parler de ses choix de collaboration) et mérite la note de 4 pour notre petite rockeuse.