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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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- Style : Can, Verto, Philippe Besombes
- Membre : Zadri & Mo
- Style + Membre : Richard Pinhas , Georges GrÜnblatt , Ose

HELDON - Stand By (1979)
Par NANAR le 8 Avril 2024          Consultée 230 fois

"Bon sang, mais qu’est-ce qu’on a foutu!?", semble se dire le protagoniste de la pochette, après le déclenchement de quelque désastre industriel. Une extrapolation pas tout à fait incongrue vis-à-vis du sentiment d’urgence que dégage cet album.

Stand By voit la participation de Klaus Blasquiz, chanteur et percussioniste de MAGMA (il quitte la formation en 1980 à l’issue des concerts Rétrospective à l’Olympia) et ami de longue date de Richard PINHAS. À la fin des années 1960, tous deux participent au groupe BLUES CONVENTION, qu’ils quittent pour s’en aller vers d’autres horizons, Klaus remplaçant Lucien Zabuski au sein de MAGMA et Richard se consacrant à des études de philosophie. Les trois membres restants de BLUES CONVENTION continuent leur bonhomme de chemin sans eux, publiant quatre 45-tours jusqu’en 1973. Richard PINHAS et Klaus Blasquiz ne se perdent pas de vue, Richard étant le cousin germain de Stella Vander − qui rejoint MAGMA vers 1973.
Kaus Blasquiz pose sa voix sur "Une Drôle de Journée", composition de Patrick Gauthier, dans la droite lignée de ses deux morceaux chez WEIDORJE, dynamiques, portés par de vifs motifs de claviers. "Une Drôle de Journée" est relativement court mais ses quatre minutes suffisent à exposer un réjouissant thème à tiroirs.

Stand By est, plus simplement, le plus mélodique album de HELDON, non seulement à cause de "Une Drôle de Journée", non seulement du fait des soli, mais dans la conception même des suites antinomiques "Bolero" et "Stand By".
Sur "Bolero", qui occupe toute la première face, jamais Richard PINHAS n’a éprouvé aussi largement les séquenceurs autour desquels l’instrumentation se soude en un bloc compact. "Bolero", évidemment intitulé d’après l’un des plus grands thèmes classiques, se divise en deux grandes parties de durées équivalentes, chacune basée sur un riff de séquenceur. La première s’ouvre sur une marche militaire saccadée, rappelant férocement l’original de Maurice RAVEL, avant d’embrayer vers un passage séquencé déchaîné, particulièrement électrisant. La basse ronde de Didier Bâtard (qui ici n’est pas sans rappeler Bernard Pagagnotti), appuyant les tonalités, y est probablement pour quelque chose. Toute cette première moitié est transposée à l’envi, telle une version destroy de "Rhizosphère" (1977). La seconde moitié est nettement plus monolithique, du fait d’un tempo plus lent et de l’absence totale de transpose, mais une nouvelle fois vivifiée par les soli de guitare puis de Moog. Assez étonnant pour un "Bolero", censé croître continuellement jusqu’au climax.

Si, sur "Bolero", les guitares sont plutôt libres et subsidiaires, elles reviennent au centre du propos avec le morceau-titre, beaucoup plus fermement structuré, manifestant une volonté de rompre avec les semi-improvisations caractéristiques de HELDON jusque là. "Stand By" n’est pas du rock progressif comme on le conçoit habituellement, c’est-à-dire avec moult thèmes, développements, réexpositions. Ici, les thèmes se juxtaposent voire sont montés ensemble. Mais il n’en reste pas moins que ces enchaînements sont fort bien pensés. Une manifestation de la réussite de "Stand By" est la cohérence harmonique et rythmique des transitions; cette succession de passages ravageurs et d'autres plus fatalistes forme en quelque sorte une narration. Encore une fois, on peut oser un parallèle avec KING CRIMSON, cette fois en pensant en particulier au diptyque "Lark’s Tongues In Aspic" (1973).

Stand By serait-il le clap de fin pour HELDON? Du point de vue personnel, oui, puisque cet album voit la fin de la mouture PINHAS - GAUTHIER - Auger - Bâtard, mais d’autre part, son rock progressif électronique lui survivra au travers des albums solo suivants.

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- Richard Pinhas (guitares, synthétiseurs, séquenceurs, vocoder : 1)
- François Auger (batterie et percussions)
- Patrick Gauthier (synthétiseurs, piano : titre 2)
- Didier Bâtard (basse)
- Klaus Blasquiz (voix : titres 1 et 2)


1. Bolero
2. Une Drôle De Journée
3. Stand By



             



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