Recherche avancée       Liste groupes



      
DISCO  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

1976 Love In C Minor
1977 Cerrone’s Paradise
 

- Style : Voyage
- Style + Membre : Kongas

CERRONE - Cerrone’s Paradise (1977)
Par NANAR le 17 Mars 2025          Consultée 189 fois

Après le succès surprise de "Love In C Minor" aux États-Unis, et avant même le repressage officiel du premier album par Atlantic en avril 1977, CERRONE enregistre son deuxième album Cerrone’s Paradise aux studios Trident en février et mars de la même année. L’année 1977 sera de loin la plus chargée de sa carrière, avec pas moins de cinq disques originaux sous son propre nom ou non, sans compter sa participation à SANTA ESMERALDA et son activité en tant que producteur avec son label Malligator (et la filiale Crocos Records en partie dédiée à ses projets parallèles). C’est également pour lui l’année de la consécrationb: explosion dans les charts (Love In C Minor ayant culminé en troisième place de la section Dance du Billboard américain) interprétation en direct de "Love In C Minor" dans la fameuse émission étatsunienne American Bandstand animée par le présentateur Dick Clark, folles soirées à New York, tout particulièrement dans la boîte de nuit Studio 54 où il croise Grace JONES et les membres du futur groupe CHIC. Cette consécration a sa contrepartie : la fourberie des media français qui font leurs choux gras sur CERRONE, son image clinquante, ses maladresses et déconvenues, en en faisant un personnage bling-bling et capricieux, par constraste avec la presse américaine bien plus enthousiaste à son égard.

Cerrone’s Paradise a souvent été décrit comme une redite de Love In C Minor. Malgré le départ d’Alec R. COSTANDINOS et le succès un peu moindre que précédemment, ce deuxième album est au contraire une transformation de l’essai du premier opus. Il est vrai que les deux albums ont de nombreuses caractéristiques communes : l’instrumentation (des synthétiseurs encore très marginaux derrière les cuivres et les cordes), le style (du Disco encore sous l’influence du Philly Sound), les dialogues érotiques introductifs (exécutés par des femmes extérieures au groupe, et sabrés sur l’édition américaine) mais aussi la structure (un long morceau de quinze minutes en première face, plusieurs morceaux non enchaînés en seconde face). Là où "Love In C Minor" arborait trois thèmes enchaînés suivant une structure asymétrique, "Cerrone’s Paradise" impose ses deux thèmes avec plus de force, aérant le tout avec d’excellentes digressions d’orchestre – certaines parties de cordes, notamment vers la fin, sont à tomber par terre. Le deuxième thème de "Cerrone’s Paradise", faisant office de refrain, est bien plus réussi que celui de "Love In C Minor" qui paraissait alors quelque peu déséquilibré.

La seconde face se partagée trois titres, ou plutôt deux et demie puisque c’est la version single de "Cerrone’s Paradise" qui conclut l’album. CERRONE réitère l’essai de l’intégration des synthétiseurs dans le Disco avec "Take Me" (en introduction) et "Cerrone’s Paradise" (en doublant la ligne de basse) après "Midnite Lady", même si en la matière il est largement surclassé par From Here To Eternity de Giorgio MORODER enregistré et publié peu après. Qu’à cela ne tienne, CERRONE rattrapera son retard avec Supernature la même année. Toujours est-il que "Take Me" reste dans le même esprit que "Cerrone’s Paradise" – leurs refrains se ressemblent comme deux gouttes de sueur sur le front d’une danseuse de Disco –, y ajoutant, cas unique à ma connaissance chez CERRONE, des steel drums. Suit alors la ballade "Time For Love", qui apparaît facilement comme le point faible de l’album, non pas que ce morceau soit mauvais, mais il tire trop en longueur au vu du peu de variété de la composition, ce qui entrave quelque peu la dynamique de l’album. On pourrait chipoter en pointant le léger ridicule du refrain chanté en français (En souvenir de cette chanson d’amour / Pour cette chanson faisons l’amour). Paradoxalement, la version single de "Cerrone’s Paradise" tombe à point nommé pour rééquilibrer la seconde face.

Coincé entre les deux plus gros succès de CERRONE, cet album n’est pourtant pas à négliger. C’est en cette même année 1977 que Alec R. COSTANDINOS a pris son envol, entamant lui aussi une période d’intense création, à commencer par les albums Judas Iscariot / Simon Peter et Love And Kiss également basés sur de longues suites Disco.

Nota : Les crédits sont incomplets et je n’ai pas réussi à en trouver davantage. On peut supposer que le line-up est proche de celui du précédent album mais je préfère ne pas m’avancer. Toute information supplémentaire est la bienvenue.

A lire aussi en FUNK par NANAR :


VOYAGE
Disco & Co Vol. 2 (1979)
Un Voyage instrumental (volume 2)




Giorgio MORODER
Munich Machine Introducing The Midnite Ladies (the Munich Ma (1977)
Disco on jetpacks


Marquez et partagez





 
   NANAR

 
  N/A



- Marc Cerrone (composition)
- Madeline Bell (chœurs)
- Jacquie Sullivan (chœurs)
- Sue Glover (chœurs)
- Joy Yates (chœurs)
- Joan Stones (chœurs)
- Raymond Donnez (arrangements)
- Alain Wisniak (paroles)
- Lene Louich (paroles)


1. Cerrone’s Paradise
2. Midnite Lady
3. Time For Love
4. Cerrone’s Paradise (single Version)



             



1999 - 2025 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod